Apocalypse 1.1-3
Chapitre 1
Introduction
Quand je lis un roman policier, j’arrive toujours à un moment critique où le héros est dans de très vilains draps, par exemple ligoté sur des rails et on entend déjà le bourdonnement d’un train qui arrive à toute allure. Je suis alors angoissé pour lui et je ne peux donc pas mettre simplement le livre de côté. Mais comme je n’ai pas non plus le temps de continuer de lire la suite de l’histoire, je lis un peu plus loin pour voir si le héros est toujours en vie. Une fois rassuré, je lui chuchote : « je ne sais pas comment tu vas faire, mais tu vas t’en tirer ».
Nous vivons dans un monde où quel que soit le domaine envisagé, la situation est au mieux mauvaise, mais le plus souvent elle est franchement épouvantable. Cependant, il y a un livre qui s’appelle « l’Apocalypse » qui nous dit comment tout cela va se terminer et nous apprenons qu’un jour Dieu va créer de nouveaux cieux et une nouvelle terre où le mal n’existera plus. Je continue de lire le premier verset de l’Apocalypse.
Révélation de Jésus-Christ. Cette révélation, Dieu l’a confiée à Jésus-Christ pour qu’il montre à ses serviteurs ce qui doit arriver bientôt ; et Jésus-Christ, en envoyant son ange, l’a fait connaître à son serviteur Jean (Apocalypse 1.1).
L’origine de la révélation est en Dieu le Père qui la confie à son Fils Jésus-Christ qui charge un ange de la communiquer à l’apôtre Jean qui la fait connaître aux chrétiens appelés « ses serviteurs », littéralement « ses esclaves », parce qu’il s’agit des croyants fidèles et consacrés, ceux à qui Jésus dit :
Vous avez reçu le privilège de connaître les secrets du Royaume des cieux (Matthieu 13.11).
Les non-croyants par contre, ne peuvent pas comprendre ce que Jésus veut dire quand il parle des réalités spirituelles parce que la vérité divine leur est cachée.
Cette « révélation (de Jésus-Christ) » annonce « ce qui doit arriver bientôt » au lieu de rapporter des faits historiques comme dans les quatre évangiles.
Le mot « bientôt » (en tachei ; comparez Apocalypse 2.16 ; 22.7, 12, 20) signifie que l’action est proche et imminente sans pour autant préciser quand elle aura lieu. Cependant, ces prophéties s’accompliront d’une manière soudaine et inattendue. Dès que le premier des événements se déclenchera, tous les autres s’enchaîneront à un rythme soutenu pour ne pas utiliser un autre mot.
Jean n’est pas le premier auteur à utiliser les verbes « révéler, faire connaître, ou encore ce qui doit arriver » ; le prophète Daniel fait de même (Daniel 2.28-30, 45-47). L’avenir porte en lui un aspect fascinant mais il ne faut pas se laisser charmer, car en attendant que Dieu manifeste visiblement sa présence, les croyants sont appelés à mener une vie sainte. Dans sa seconde épître, l’apôtre Pierre écrit :
C’est pourquoi, mes chers amis, dans cette attente, faites tous vos efforts pour que Dieu vous trouve purs et irréprochables à ses yeux, dans la paix qu’il donne (2Pierre 3.14).
Bien que les évangiles renferment des allusions à l’avenir, ils sont essentiellement centrés sur la vie et le ministère terrestres du Seigneur Jésus. Le livre des Actes, quant à lui, raconte l’histoire de l’Église depuis son origine, le jour de la Pentecôte, jusqu’à l’emprisonnement de l’apôtre Paul à Rome. Ensuite nous avons les épîtres qui comme les évangiles, ouvrent ici et là une petite fenêtre sur le futur, mais leur but est avant tout d’expliquer la signification pratique de la mort et de la résurrection de Jésus-Christ, et de l’appliquer à la vie des croyants. Donc, si on considère le Nouveau Testament, les cinq premiers livres sont orientés vers le passé et les vingt et un suivants se préoccupent du présent.
L’Apocalypse, le 27e et dernier livre du Nouveau Testament est le seul qui soit prophétique, le seul qui soit principalement axé sur ce qui arrivera dans l’avenir, et il n’y a pas beaucoup de couleur rose bonbon, tant s’en faut. C’est un livre de jugements et de condamnation et ce côté sombre n’est jamais caché. Il y est question de « l’Agneau égorgé » (Apocalypse 13.8), mais aussi de « la colère de l’Agneau » (Apocalypse 6.16) ; de « un fleuve d’eau de la vie » (Apocalypse 22.1), mais aussi de « un étang de feu » (Apocalypse 20.10, 14-15).
Toujours dès le premier verset, il est dit que « ce qui doit arriver bientôt, Jésus-Christ, en envoyant son ange, l’a fait connaître à son serviteur Jean ». Les mots « l’a fait connaître »sont la traduction d’un verbe grec « esêmanen » qui veut dire « faire connaître par signes, symboles, ou par la parole ».
L’ange que Jésus envoie n’est pas nommé mais nous avons de bonnes raisons de penser qu’il s’agit de Gabriel parce que c’est lui qui apporta des messages au prophète Daniel, à Marie mère de Jésus, et à Zacharie, le Père de Jean Baptiste (Daniel 8.16 ; 9.21-22 ; Luc 1.18-19, 26-31).
Dans le Nouveau Testament, l’Apocalypse est unique en son genre de bien des manières et aussi dans le sens que c’est le seul livre dont le contenu est révélé à son auteur humain par l’intermédiaire d’anges. Cette vérité est réaffirmée tout à la fin du livre quand Jésus déclare :
Moi, Jésus, j’ai envoyé mon ange pour rendre témoignage à ces vérités destinées aux églises. Je suis le rejeton de la racine de David, son descendant. C’est moi, l’étoile brillante du matin (Apocalypse 22.16).
Des anges prennent part à la révélation à l’apôtre Jean de ce qui doit arriver à la fin des temps, au même titre que la loi de Moïse a été promulguée par leur intermédiaire, ce que le Nouveau Testament confirme trois fois (Actes 7.53 ; Galates 3.19 ; Hébreux 2.2). Les anges sont en effet très présents dans l’Ancien Testament, et ils le sont également dans les fresques grandioses que Jean nous peint dans l’Apocalypse, ce qui contraste avec les autres livres du Nouveau Testament. En vérité, pendant le temps de la grâce aussi appelé temps de l’église, les anges sont peu actifs parce qu’ils sont supplantés par le Saint-Esprit.
Par contre, dans le livre de l’Apocalypse ils sont partout, ce qui montre bien qu’à cette époque lointaine, d’une part, le monde sera sous un régime différent de celui dans lequel nous sommes actuellement, et d’autre part, Dieu aura repris son programme avec Israël. Mis à part deux chapitres de l’Apocalypse (4 et 13), des anges figurent dans tous les autres. Ils sont tellement présents que le quart des références aux anges contenues dans les Écritures se trouve dans le livre de l’Apocalypse. Ils y sont mentionnés 71 fois, soit plus souvent que dans n’importe quel autre livre sacré, ce qui fait de l’Apocalypse une source précieuse d’information concernant le ministère des êtres angéliques.
Jean se présente comme un « serviteur », en réalité, un esclave (doulos), la même façon que Paul, Jacques, Pierre et Jude s’identifient dans leurs écrits du Nouveau Testament. Jean ne dit rien d’autre de lui. S’il est vrai qu’à une certaine époque, il réside en Asie Mineure, il est clair d’après la langue et le style du livre de l’Apocalypse, que l’auteur est un chrétien d’origine juive ayant une position d’autorité dans les églises de cette région. Influencés par la tradition selon laquelle Jean, fils de Zébédée et frère de Jacques, avait émigré à Éphèse, les premiers écrivains chrétiens identifient tout naturellement l’apôtre Jean au prophète qui écrit l’Apocalypse.
J’ai déjà couvert en détail les raisons qui justifient cette conviction, cependant, le facteur le plus décisif en faveur d’une telle prise de position est peut-être bien la manière sobre dont l’auteur se présente en disant simplement que son nom est Jean comme s’il n’existait dans ces contrées aucun autre dirigeant chrétien avec qui on pourrait le confondre. De plus, et comme je l’ai déjà dit, la pensée et les expressions du livre de l’Apocalypse ont des affinités si nombreuses et si remarquables avec l’évangile selon Jean qu’on est obligé d’admettre que c’est la même plume qui a rédigé ces deux livres.
Verset 2
Je continue maintenant de lire dans le premier chapitre du livre de l’Apocalypse.
En tant que témoin, celui-ci a annoncé la Parole de Dieu que Jésus-Christ lui a transmise par son propre témoignage : il a annoncé tout ce qu’il a vu (Apocalypse 1.2).
Jean se présente ici tout d’abord en tant que prédicateur de « la Parole de Dieu » en général, et du Seigneur « Jésus-Christ » en particulier, puisqu’il fut « témoin » de sa vie et de la vérité que Jésus a révélée ; c’est ce qu’il nous raconte dans son évangile. Deuxièmement, Jean se dit « témoin de ce qu’il a vu et entendu, que ce soit dans notre réalité ou dans la vision qu’il a reçue et qui concerne la seconde venue du Seigneur. En effet, par « tout ce qu’il a vu », Jean désigne premièrement les faits historiques dont il a été témoin lors de la première venue de Jésus ce qu’il rapporte dans son évangile et dans sa première épître par des expressions spécifiques comme :
Nous avons contemplé sa gloire (Jean 1.14). Celui qui rapporte ces faits les a vus de ses propres yeux et son témoignage est vrai. Il sait parfaitement qu’il dit la vérité (Jean 19.35). Nous vous annonçons le message de celui qui est la vie. Nous vous annonçons ce qui était dès le commencement : nous l’avons entendu, nous l’avons vu de nos propres yeux, nous l’avons contemplé et nos mains l’ont touché (1Jean 1.1).
Deuxièmement, par « tout ce qu’il a vu », Jean décrit aussi ce qui lui a été miraculeusement révélé.
Cet apôtre est un homme discret qui évite d’attirer l’attention sur lui. Dans son évangile, il ne fait jamais allusion à lui-même mais dans l’Apocalypse, au commencement et à la fin de sa vision, il dit : « Moi Jean » (Apocalypse 1.9 ; 22.8), pour bien souligner que ce qu’il a vu est époustouflant mais que c’est la vérité. Tout comme Jean authentifie les faits qui entourent la première venue de Jésus (Jean 19.35 ; 21.24 ; 1 Jean 1.2 ; 4.14), il atteste ici les événements qui concerneront sa seconde venue.
Une autre remarque intéressante concernant Jean est qu’il est l’auteur sacré qui regarde le plus loin dans l’éternité passée. En effet, dans l’évangile, il dit :
Au commencement était celui qui est la Parole de Dieu. […] Au commencement, il était avec Dieu. Tout a été créé par lui ; rien de ce qui a été créé n’a été créé sans lui (Jean 1.1-3).
Puis, quand il rédige l’Apocalypse, c’est encore Jean qui pénètre le plus profondément dans l’éternité future, jusqu’à entrer dans le royaume de Dieu encore à venir.
Verset 3
Je continue de lire dans le premier chapitre de l’Apocalypse.
Heureux celui qui donne lecture des paroles de cette prophétie et ceux qui les entendent, et qui obéissent à ce qui est écrit dans ce livre, car le temps est proche (Apocalypse 1.3).
Dans cette phrase, les verbes « donne lecture, entendent et obéissent » sont des participes présents. Entendre la Parole de Dieu, c’est-à-dire l’accepter dans son cœur puis lui obéir sont une obligation pour tous ceux qui se disent croyants. Dans son évangile, Luc rapporte qu’un jour une femme dit à Jésus :
Heureuse la femme qui t’a mis au monde et qui t’a allaité ! (Luc 11.27).
Mais le Seigneur lui répond :
Heureux plutôt ceux qui écoutent la Parole de Dieu et qui y obéissent ! (Luc 11.28).
L’expression de Jean : « Celui qui donne lecture », fait référence à une pratique courante des églises du premier siècle. En effet, quand les chrétiens se réunissent, quelqu’un lit à haute voix un passage de l’Ancien Testament ou d’une lettre d’un apôtre et tous les autres écoutent. Il faut se rappeler qu’à cette époque, le parchemin est cher et rare, et qu’au mieux, une assemblée chrétienne possède un seul exemplaire de l’Ancien Testament et vers la fin du premier siècle, une copie de quelques écrits du Nouveau Testament. La lecture publique est donc le seul moyen pour les croyants de connaître la Parole de Dieu. Il est évident qu’ici Jean exprime le désir que le contenu de sa vision soit lu dans les assemblées et considéré « Parole inspirée de Dieu ».
Le mot « Heureux » appliqué à celui qui lit les paroles et à ceux qui les entendent et qui leur obéissent, rappelle les béatitudes de l’évangile selon Matthieu (Matthieu 5.3-12). En fait c’est ici la première de sept bénédictions promises dans l’Apocalypse ; je lis les six autres :
Puis j’entendis une voix venant du ciel me dire : – Écris : Heureux, dès à présent, ceux qui meurent unis au Seigneur. Oui, dit l’Esprit, car ils se reposent de toute la peine qu’ils ont prise, et ils seront récompensés pour leurs œuvres (Apocalypse 14.13). Voici : je viens comme un voleur ! Heureux celui qui se tient éveillé et qui garde ses vêtements, afin de ne pas aller nu, en laissant apparaître sa honte aux yeux de tous ! (Apocalypse 16.15). L’ange me dit alors : – Écris : Heureux les invités au festin des noces de l’Agneau. Et il ajouta : – Ce sont là les paroles authentiques de Dieu (Apocalypse 19.9). Heureux et saints ceux qui ont part à la première résurrection. La seconde mort n’a pas prise sur eux. Ils seront prêtres de Dieu et du Christ, et ils régneront avec lui pendant les mille ans (Apocalypse 20.6). Voici, dit Jésus, je viens bientôt ! Heureux celui qui garde les paroles prophétiques de ce livre (Apocalypse 22.7). Heureux ceux qui lavent leurs vêtements. Ils auront le droit de manger du fruit de l’arbre de vie et de franchir les portes de la ville (Apocalypse 22.14).
Avant d’entrer dans le vif du sujet, Jean conclut son prologue en affirmant que « le temps est proche ». Le mot pour « temps » n’est pas « kronos » qui signifie « le temps qui passe, que marque une horloge ou un calendrier », et qui a donné « chronologie » en français. Jean utilise un autre mot (kainos) qui se rapporte à une ère, une saison, une époque. Il désigne la période qui couvre les temps de la fin auxquels le prophète Daniel fait aussi référence à plusieurs reprises (Daniel 8.17 ; 11.35, 40 ; 12.4, 9). En disant que ce « temps est proche », Jean répète ce qu’il a déjà dit, c’est à dire que les événements qu’il va décrire sont imminents, qu’ils vont « arriver bientôt » (Apocalypse 1.1).
Le retour de Jésus-Christ dans les airs qui revient pour chercher les siens, c’est à dire les membres de son Église, est le prochain grand événement inscrit sur le calendrier eschatologique et prophétique de Dieu, et le premier de la série de la fin des temps. Les croyants de toutes les époques doivent l’attendre avec anticipation ; à ce sujet, Jésus dit à ses disciples :
Tenez-vous prêts à l’action (auteur). Gardez vos lampes allumées. Soyez comme des serviteurs qui attendent le retour de leur maître parti pour une noce. Dès qu’il arrive et qu’il frappe à la porte, ils lui ouvrent. […] tenez-vous prêts, car c’est à un moment que vous n’auriez pas imaginé que le Fils de l’homme viendra (Luc 12.35-36, 40).
La plupart des auteurs sacrés du Nouveau Testament s’attendent au retour imminent du Seigneur car ils emploient des expressions comme :
La nuit tire à sa fin, le jour va se lever (Romains 13.12). Encourageons-nous mutuellement, et cela d’autant plus que vous voyez se rapprocher le jour du Seigneur (Hébreux 10.25). Patientez donc jusqu’à ce que le Seigneur vienne. […], Soyez pleins de courage, car la venue du Seigneur est proche. […] Voici que le Juge se tient déjà devant la porte (Jacques 5.7-9). La fin de toutes choses est proche (1Pierre 4.7). La dernière heure a commencé (1Jean 2.18).
Verset 4 a, b
Je continue le texte du premier chapitre de l’Apocalypse.
Jean salue les sept églises qui sont dans la province d’Asie : que la grâce et la paix vous soient données de la part de celui qui est, qui était et qui vient (Apocalypse 1.4 a, b).
Dans l’antiquité, l’auteur d’une lettre s’identifie au tout début en donnant son nom et d’autres informations.
Cette prophétie de Jean qui concerne la révélation de Jésus à la fin des temps se présente sous la forme traditionnelle d’une lettre qui commence par une salutation propre aux écrivains sacrés du Nouveau Testament, comme le fait l’apôtre Paul ou Jean lui-même dans sa seconde épître. Jean précise à qui le livre est adressé : il s’agit de « sept églises qui sont dans la province d’Asie ». Ces églises se trouvent dans un rayon de 80 km de la ville d’Éphèse, un port situé sur la mer Égée à l’extrême ouest de la Turquie actuelle.
D’une certaine manière, ces « sept églises » représentent toutes les églises d’Asie Mineure, et par extension toutes les églises chrétiennes du monde et de tous les temps.
L’expression : « la grâce et la paix » résume d’une manière concise aussi bien la relation des croyants avec Dieu que leur expérience personnelle. « La grâce » est l’attitude de Dieu le Père à l’égard de ses enfants, c’est-à-dire ceux qui ont placé leur confiance en Jésus seul ; « la grâce » est aussi ce qui leur permet de persévérer malgré les difficultés inhérentes à la vie (Apocalypse 1.9).
« La paix » est la première bénédiction de la relation du croyant avec Dieu ; c’est un état de tranquillité intérieure que le croyant ressent malgré l’hostilité du monde extérieur envers lui. Et même si les prophéties de l’Apocalypse font dresser les cheveux sur la tête du plus brave, le croyant peut connaître une paix parfaite alors que le monde s’écroule autour de lui parce qu’il se sait en sécurité sous la protection de son Sauveur.
L’expression : « celui qui est, qui était et qui vient » (comparez Apocalypse 1.8 ; 2.8) est très inhabituelle pour désigner Dieu le Père, mais il paraphrase le nom sous lequel l’Éternel se révèle à Moïse quand il lui dit : « Je suis celui qui suis » (Exode 3.14-15). Assez curieusement, Jean décrit l’Éternel selon les trois dimensions temporelles qui nous sont familières, alors que par définition et comme son nom l’indique, Dieu se situe hors du temps, de l’espace, et du monde visible et matériel.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.