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10 oct. 2023

2 Rois 21.18 – 23.6

Chapitre 21

Introduction

On entend quelques fois la drôle d’expression : « plus ça change et plus c’est la même chose »; il y aurait pas mal à dire sur ce sujet. D’ailleurs à mon avis, cela ferait un bon sujet d’épreuve de philosophie au bac. En réalité, il y a différents types de changement de comportement et ils obéissent à des lois mathématiques comme la théorie des groupes ou la théorie des types logiques. Mais mon propos est le royaume de Juda qui avait Manassé pour roi. Ce dernier est mort et c’est son fils qui lui succède, seulement c’est un tyran qui en remplace un autre. Ici on peut dire : « tel père tel fils », ce qui est comme un jeu à somme nulle car rien ne change.

Versets 18-19

Je continue à lire dans le chapitre 21 du second livre des Rois en compressant.

Manassé rejoignit ses ancêtres décédés et fut enterré dans le jardin de son palais. Son fils Amôn lui succéda sur le trône. Amôn avait vingt-deux ans à son avènement et il régna deux ans à Jérusalem (2Rois 21.18-19).

Le roi Manassé n’est pas enterré dans le cimetière royal probablement à cause de son idolâtrie, ce qui suggère que parmi les hauts dignitaires du royaume, certains sont demeurés fidèles à l’Éternel. Le règne de Manassé fut le pire de tous les rois de Juda et semblable aux règnes de Jéroboam et d’Achab en Israël-Nord. A cause de lui, Jérusalem est devenue une espèce de panthéon où se sont donné rendez-vous, jusque dans le temple, toutes les idoles des peuples voisins. C’est aussi la première fois que les fidèles adorateurs de l’Éternel furent persécutés.

Versets 20-26

Je finis le chapitre 21.

Il fit ce que l’Éternel considère comme mal, comme l’avait fait son père Manassé ; il suivit en tout l’exemple de son père, il rendit un culte aux idoles que son père avait servies et il se prosterna devant elles ; il abandonna l’Éternel, le Dieu de ses ancêtres, et ne suivit pas les chemins que celui-ci avait prescrits. Les ministres d’Amôn conspirèrent contre lui et l’assassinèrent dans son palais. Mais la population du pays massacra tous ceux qui avaient comploté contre le roi et proclama son fils Josias roi à sa place (2Rois 21.20-24).

Amôn a suivi son père dans son premier sillage et a rétabli une idolâtrie dégradante, ce qui ne lui a pas réussi. Son règne fut bref. Mourir assassiné à 24 ans c’est dur dur. Mais les meurtriers ont eux aussi mal fini, ce qui montre la fidélité du peuple de Juda à la dynastie en place, celle issue du roi David.

Chapitre 22

Versets 1-2

Nous arrivons maintenant au chapitre 22 qui commence par décrire le règne d’un homme particulièrement dévoué à l’Éternel. Comment un mauvais roi peut donner naissance à un bon et inversement est quelque peu mystérieux. Ézéchias fut dans l’ensemble fidèle à Dieu et son fils Manassé particulièrement mauvais. En toute logique, son fils Amôn a suivi le premier sillon tracé par son père. Mais alors arrive sur scène Josias qui rompt avec son père et adopte le comportement fidèle de son arrière-grand-père Ézéchias. Il est probable qu’à cause de son jeune âge, Josias a échappé à l’influence de son père. Je commence à lire ce chapitre en le compressant.

Josias avait huit ans à son avènement et il régna trente et un ans à Jérusalem. Sa mère s’appelait Yedida. Il fit ce que l’Éternel considère comme juste et suivit en tout l’exemple de son ancêtre David sans jamais s’en écarter ni d’un côté ni de l’autre (2Rois 22.1-2).

Josias régna de l’an 640 à 609 av. J-C. C’est durant ce règne que Ninive la capitale de l’Assyrie fut détruite par les Babyloniens qui devinrent alors la première puissance de la région ; un nouvel empire était né. Quant au royaume de Juda, c’est à nouveau le ciel sur la terre. Plusieurs prophètes exercent sous le règne de Josias : Sophonie et Jérémie, et peut-être d’autres; un peu plus loin est également mentionnée la prophétesse Houlda. Certes ces personnes ont influencé Josias, mais alors qu’il n’a que 16 ans et d’après le second livre des Chroniques (34.3) : « il entreprit de chercher à plaire au Dieu de David, son ancêtre ». Ici, l’auteur des livres des Rois porte un jugement particulièrement favorable sur Josias, et comparant son appréciation à celle sur d’autres bons rois, il renforce son affirmation sur Josias en ajoutant : « sans jamais s’en écarter ni d’un côté ni de l’autre ». Cette déclaration me laisse pantois. Je me dis que nous avons besoin d’un Josias en France, quelqu’un au pouvoir qui adopterait une ligne de conduite droite et retournerait aux valeurs ancestrales de notre civilisation qui à l’origine était dite judéo-chrétienne. À l’heure actuelle, nos contemporains, comme dans tous les autres pays d’ailleurs, sont semblables à des porcs qui se vautrent dans la porcherie du sexe et de l’argent.

Versets 3-4

Je continue.

La dix-huitième année de son règne, Josias envoya son secrétaire Chaphân au Temple de l’Éternel. Il lui dit : — Va trouver le grand-prêtre Hilqiya et demande-lui de compter tout l’argent qui a été apporté dans le Temple de l’Éternel et que les portiers ont recueilli (2Rois 22.3-4).

Comme Joas, l’un de ses prédécesseurs réformistes, le roi Josias a besoin d’argent pour remettre le Temple en état. Il était en effet à moitié en ruine à cause du pillage par les nations étrangères et par le roi d’Israël (2 Rois 14:14). De plus, les deux rois précédents y avaient introduit des autels païens et toutes sortes d’idoles. La réforme de dernière minute de Manassé n’avait pas concerné la réfection du temple. Ce Chaphân qui est mentionné ici est important car il joue le rôle d’un ministre de l’intérieur et fut un ardent partisan des réformes religieuses entreprises par Josias. De plus, au moment de l’exil de la nation, son petit-fils Guedalia sera nommé gouverneur de Juda par Nabuchodonosor, alors l’homme fort de Babylone.

Versets 5-7

Je continue.

Que l’on remette cet argent aux entrepreneurs qui ont la responsabilité des travaux dans le Temple de l’Éternel. Ceux-ci paieront les ouvriers qui effectuent les réparations dans le Temple : les charpentiers, les ouvriers du bâtiment, les maçons. Ils achèteront aussi le bois et les pierres de taille pour consolider l’édifice. On ne leur demandera pas de compte pour l’argent qui leur est confié, car ce sont des gens honnêtes (2Rois 22.5-7).

Cela fait déjà quelques temps que cette collecte a été organisée dans le but de réparer le Temple. Josias veut qu’il puisse à nouveau remplir toutes les fonctions cultuelles pour lesquelles Salomon l’avait construit.

Versets 8-10

Je continue.

À cette occasion, le grand-prêtre annonça à Chaphân, le secrétaire : — J’ai trouvé le livre de la Loi dans le Temple de l’Éternel. Et il remit le livre à Chaphân. Celui-ci le lut, puis il se rendit auprès du roi pour lui faire un rapport : — Tes serviteurs ont versé l’argent qui se trouvait dans le Temple aux entrepreneurs responsables des travaux dans le Temple. Puis il ajouta : Le prêtre Hilqiya m’a remis un livre. Et Chaphân se mit à en faire la lecture devant le roi (2Rois 22.8-10).

Au temps des mauvais rois Manassé et Amôn, la lecture de la Loi ne se faisait évidemment pas, mais en plus, les copies connues des écrits de Moïse avaient été détruites. Je trouve quand même curieux que tous les pouvoirs despotes de tous les temps, quels qu’ils soient, s’attaquent toujours en priorité aux Écritures judéo-chrétiennes et pratiquement jamais aux autres livres religieux. Pareillement, ce sont les symboles chrétiens qui attisent le plus la fureur des libres penseurs. Et toujours dans le même ordre d’idée, les francs-maçons, les rosicruciens et bien d’autres sectes parlent assez facilement de Dieu en tant qu’être suprême vague et impersonnel, mais jamais de Jésus-Christ, à moins de le citer comme exemple de vie.

Pour en revenir au royaume de Juda, cela fait donc plus de 60 ans que les préceptes de Moïse ont été mis en oubli. Ce long délai permet de comprendre pourquoi le livre de la Loi a été caché ou tout au moins égaré quelque part à l’intérieur du Temple, ce qui est quand même un comble. C’est un peu comme si l’enseignement de la religion n’était plus donné dans les églises. Quoi qu’il en soit, cette découverte va marquer le début d’un réveil spirituel de grande envergure.

Verset 11

Je continue.

Lorsque Josias entendit le contenu du livre de la Loi, il déchira ses vêtements (2Rois 22.11).

Quand le roi prend connaissance de la Loi, et surtout des malédictions prononcées sur le peuple en cas d’infidélité à l’alliance, il est terrorisé et à juste titre. En effet, les menaces de sanction contenues dans le livre du Deutéronome en particulier, sont absolument terribles, à vous glacer le sang. En écoutant la lecture des règles de vie et des ordonnances du culte contenues dans les écrits de Moïse, Josias se rend compte avec effroi combien la nation s’est éloignée des clauses de l’alliance avec l’Éternel. Alors en signe de consternation, il déchire ses vêtements royaux, ce qui signifie qu’en tant que numéro un du royaume, il se repent et reconnaît sa culpabilité et celle du peuple de Juda devant Dieu.

Versets 12-13

Je continue.

Puis il convoqua le prêtre Hilqiya, le secrétaire et son fils et l’un des ministres. — Allez consulter l’Éternel pour moi, leur dit-il, ainsi que pour le peuple et pour tout Juda, au sujet des enseignements de ce livre que l’on vient de retrouver. Car la colère de l’Éternel est bien grande parce que nos ancêtres n’ont pas obéi aux paroles de ce livre et n’ont pas appliqué tout ce qui y est écrit (2Rois 22.12-13).

À cette époque, la consultation de l’Éternel par le grand-prêtre au moyen des objets sacrés appelés l’ourim et le toummim était tombée en désuétude. On passait plutôt par l’intermédiaire des prophètes. Le choc exprimé par le roi montre bien que l’Éternel n’a pas été consulté depuis fort longtemps car il ne fait plus partie de la vie de la nation, et pourtant en théorie du moins, le royaume de Juda est toujours une théocratie ayant Dieu pour roi.

Verset 14

Je continue.

Alors ils se rendirent chez la prophétesse Houlda, femme de Challoum, responsable du vestiaire du Temple. Elle habitait à Jérusalem dans le nouveau quartier. Ils lui exposèrent la situation (2Rois 22.14).

À cette époque, Sophonie et Jérémie et peut-être aussi Nahum et Habaquq ont une activité prophétique sur le territoire de Juda. Ces quatre hommes ont écrit au moins un livre qui fait partie des Textes Sacrés. Pourtant, c’est vers une prophétesse que se sont rendus ces hauts fonctionnaires ; la raison de leur choix ne nous est pas donnée mais il se peut que les hommes soient en mission ailleurs. Houlda habite la partie basse de la ville, celle qui sans être les bas-fonds, est quand même la moins cotée sur le marché de l’immobilier, comme quoi être prophète de l’Éternel ne signifie pas pour autant la prospérité matérielle. Cette consultation se rapporte à la fois à l’avenir du roi et du peuple, et à la conduite à tenir pour apaiser l’Éternel.

Versets 15-17

Je continue.

Alors Houlda leur dit : — Voici ce que déclare l’Éternel, le Dieu d’Israël : Annoncez à l’homme qui vous a envoyés à moi : L’Éternel dit : Je vais faire venir un malheur sur cette contrée et sur ses habitants : tout ce qui est prévu dans le livre que vient de lire le roi de Juda. En effet, parce qu’ils m’ont abandonné et qu’ils ont fait brûler des parfums à d’autres dieux, et parce qu’ils m’ont ainsi irrité par toute leur conduite, ma colère s’est enflammée contre ce lieu et elle n’est pas près de s’apaiser (2Rois 22.15-17).

La réponse de la prophétesse est intéressante parce que dans un premier temps, elle ne s’adresse pas au roi, mais à l’homme israélite dont la fonction est de gouverner le royaume. Sa description de l’attitude infidèle du peuple rejoint celle que décrivent tous les prophètes et en particulier Jérémie et Sophonie, contemporains du roi Josias. Jusque-là, sa fidélité à l’égard de l’Éternel n’a guère été partagée, semble-t-il, par le peuple, et ses réformes restent donc relativement superficielles : le culte du Dieu d’Israël a été rétabli et est maintenu uniquement grâce aux décrets royaux mais ceux-ci sont plutôt des lettres mortes pour le peuple qui demeure résolument tourné vers l’idolâtrie qu’avait instaurée le roi Manassé puis reprise par son successeur. Le culte des faux dieux fait dorénavant partie de la vision globale du monde des Israélites et ce n’est pas à coups de décrets royaux que la situation religieuse du royaume de Juda va changer. Il faut une transformation intérieure profonde, ce que le Nouveau Testament appelle la circoncision du cœur. Finalement, seul le jugement divin sous le couvert du scalpel babylonien mettra un terme définitif à l’idolâtrie endémique et maladive du peuple de Dieu. En effet, l’exil sera le remède qui guérira les Israélites une fois pour toutes de leur idolâtrie. Déportés, ils s’humilieront enfin et changeront radicalement à l’égard de l’Éternel qui les avait délivrés du joug égyptien. Après leur retour de Babylone, ils ne seront jamais plus idolâtres au sens traditionnel du terme. Aujourd’hui cependant, Israël est une nation comme les autres, tout ce qu’il y a de plus séculière. Quant aux Juifs dits orthodoxes, ils sont attachés à une tradition morte et pas du tout au Dieu vivant et vrai de leurs ancêtres.

Versets 18-20

Je continue jusqu’à la fin du chapitre 22.

Mais vous direz au roi de Juda qui vous a envoyés pour consulter l’Éternel : Voici ce que déclare l’Éternel, le Dieu d’Israël : Tu as entendu les paroles contenues dans ce livre. Ton cœur s’est laissé toucher, tu t’es humilié devant moi en entendant ce que j’ai décrété contre ce lieu et contre ses habitants, à savoir la dévastation et la malédiction. Tu as déchiré tes vêtements et tu as pleuré devant moi. De mon côté, moi aussi, j’ai entendu ta prière. C’est pourquoi je te ferai rejoindre tes ancêtres décédés et tu seras déposé paisiblement dans l’un de tes tombeaux, sans avoir vu tout le malheur que je vais amener sur cette contrée. Les envoyés rapportèrent cette réponse au roi (2Rois 22.18-20).

Maintenant la prophétesse s’adresse à Josias dans sa fonction de roi. Comme il a été tué à Megiddo, dans une action militaire arrogante et stupide, il n’a effectivement ni vu ni vécu le malheur annoncé par l’Éternel, c’est-à-dire l’invasion et la déportation qui s’abattront sur le pays. Ce n’est que 4 ans après son décès que ses successeurs seront confrontés à la puissance babylonienne. Dans la menace exprimée ici par l’Éternel, on retrouve ensemble les deux mots traduits par : « dévastation et malédiction » dans un passage de Jérémie (44.22). Ce jugement de Dieu est décrit en détail dans les livres du Lévitique (26) et du Deutéronome (28).

Chapitre 23

Versets 1-3

Nous arrivons au chapitre 23 qui continue le récit de la vie du roi Josias. Je commence à lire.

Le roi Josias fit convoquer auprès de lui tous les responsables de Juda et de Jérusalem. Puis il monta au Temple de l’Éternel accompagné de toute la population de Juda et de tous les habitants de Jérusalem, des prêtres, des prophètes et de tous les gens du peuple, quelle que fût leur condition sociale. Devant tous, il lut tout ce qui était écrit dans le livre de l’alliance que l’on avait retrouvé dans le Temple de l’Éternel. Le roi se tenait sur une estrade. Il conclut devant l’Éternel une alliance par laquelle il s’engagea à être fidèle à l’Éternel et à obéir à ses commandements, à ses lois et à ses ordonnances, de tout son cœur et de tout son être, et à respecter toutes les clauses de l’alliance figurant dans ce livre. De son côté, tout le peuple adhéra à cette alliance (2Rois 23.1-3).

Sachant l’Éternel miséricordieux, Josias essaie de le faire changer d’avis en faveur du peuple; et comme toute conversion authentique commence par le sentiment du péché, il place les Israélites devant la Loi qui les condamne. Mais en premier lieu, il s’engage publiquement et personnellement à être fidèle à Dieu « de tout son cœur et de tout son être ». Cette expression est relativement fréquente dans le Deutéronome, le 5e livre écrit par Moïse, ce qui laisse supposer que c’est ce livre-là que Josias a lu au peuple. Tout au long des Textes Sacrés, on constate que c’est toujours la lecture des Écritures qui provoque un retour sur soi, ce qu’on appelle la repentance, et une marche dans la bonne direction. D’ailleurs, un texte du Nouveau Testament compare la Parole de Dieu à une épée. Je cite le passage :

Car la Parole de Dieu est vivante et efficace. Elle est plus tranchante que toute épée à double tranchant et, pénétrant jusqu’au plus profond de l’être, jusqu’à atteindre âme et esprit, jointures et moelle, elle juge les dispositions et les pensées du cœur (Hébreux 4.12).

Les Écritures seules possèdent ce pouvoir de toucher les tréfonds de l’âme d’un être humain et de remettre intérieurement les choses en ordre dans le sens voulu par Dieu.

Verset 4

Je continue le texte.

Ensuite le roi ordonna au grand-prêtre Hilqiya, et aux prêtres qui surveillaient l’entrée du Temple de jeter hors du sanctuaire de l’Éternel tous les objets qu’on avait fabriqués pour le culte de Baal, d’Achéra et des astres du ciel. Ils furent brûlés à l’extérieur de Jérusalem, dans les champs de la vallée du Cédron, et l’on transporta leur cendre à Béthel (2Rois 23.4).

Béthel est un ancien sanctuaire qui devint un important centre cultuel idolâtre au temps des rois du royaume du Nord. Jéroboam, le premier de ces rois, y avait fait installer un veau d’or. L’importance cultuelle de cette ville s’est maintenue envers et contre tout, et c’est même l’un des principaux centres d’idolâtrie de toute la Palestine. C’est dans le but de profaner ce lieu maudit que Josias y fait transporter les cendres des objets liés au culte de Baal et d’Achéra.

Versets 5-6

Je continue.

Le roi destitua les prêtres idolâtres institués par les rois de Juda pour brûler l’encens sur les hauts-lieux dans les villes de Juda et près de Jérusalem. Il supprima aussi ceux qui offraient des parfums à Baal, au soleil, à la lune, aux étoiles et à tous les astres. Il fit ôter du Temple de l’Éternel le pieu sacré de la déesse Achéra et on le fit transporter hors de Jérusalem dans la vallée du Cédron, où on le brûla et le réduisit en cendres que l’on jeta sur la tombe des gens du peuple (2Rois 23.5-6).

Le soleil et la lune sont représentés par la déesse Achéra. Les étoiles et tous les astres sont littéralement : « au zodiaque et à toute l’armée des cieux », c’est à dire les planètes. En d’autres mots, consulter son horoscope est un acte idolâtre.

Le bon roi Josias destitue les prêtres idolâtres qui avaient été établis par les rois précédents depuis que l’adoration des astres en général, importée d’Assyrie, était venue s’ajouter au culte de Baal et d’Astarté.

Le torrent de Cédron qui est mentionné ici est un lieu très important. Appelé plus tard « Vallée de Josaphat », ce sera le théâtre de la résurrection finale et du jugement du monde.

Le pieu sacré de la déesse Achéra avait déjà été détruit par le roi Ézéchias, puis rétabli par son fils Manassé, un très mauvais roi. À la fin de sa vie il s’en est débarrassé, mais son fils Amôn, un personnage tout aussi sinistre que son père, l’avait réintroduit. Maintenant, Josias, le fils d’Amôn, le jette à la rue une nouvelle fois ou plutôt le brûle et les cendres sont répandues sur les tombes des Israélites idolâtres qui l’avaient vénéré. Il s’agit de la fosse commune pour le petit peuple car les riches étaient enterrés dans leur propriété. L’objectif de Josias a pour but de souiller l’idole Achéra en mettant ses cendres en contact avec une tombe, qui selon la Loi est impure. Cela dit, il est surprenant de découvrir combien Achéra représentée par un simple tronc d’arbre a la vie dure. Il apparaît ici que l’idolâtrie, ça vous colle à la peau et vous ronge comme un cancer. Bien sûr, cela ne vous concerne pas parce que vous ne vénérez pas de pieux sacrés, mais qu’en est-il de Mammon, le dieu de l’argent ? Vous laisse-t-il vraiment indifférent ?

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

nov. 14 2024

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