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12 mai 2026

1 Jean 2.12-15

Chapitre 2

Versets 12-14

Un bébé, c’est mignon tout plein et peu de scènes sont aussi adorables qu’une petite fille avec ses couettes qui joue à la maman en poussant un petit landau. Mais si devenue adolescente elle passe encore tout son temps avec des poupées, il y a un gros problème quelque part parce qu’elle est restée petite enfant.

Grandir et changer font partie de la vie, autant dans le monde physique que spirituel. Comme la graine croît jusqu’à atteindre sa pleine maturité et que l’enfant grandit jusqu’à l’âge adulte, ainsi le jeune croyant dans la foi doit évoluer et devenir mature. Malheureusement, tout comme la croissance physique peut être freinée ou même arrêtée pour différentes raisons, il en est de même dans le domaine spirituel ; les croyants aussi, au lieu de devenir mature, peuvent rester à un stade infantile. Voilà pourquoi, dans sa seconde épître, l’apôtre Pierre exhorte ses lecteurs en disant :

Progressez sans cesse dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ (2Pierre 3.18).

Il est indispensable pour un croyant de grandir dans la foi bien que ce ne soit pas ce qui détermine sa destinée éternelle. En effet, cette question est réglée une fois pour toutes quand le pécheur place sa confiance dans l’œuvre parfaite accomplie par Jésus sur la croix, car alors la justice parfaite du Christ lui est imputée (Romains 3.21-26 ; 4.5-8 ; 2Corinthiens 5.21). Il est donc important de bien faire la distinction entre le salut et la maturité spirituelle. Au moment où une personne place sa foi en Jésus, la valeur de son sacrifice lui est appliquée et il devient alors enfant de Dieu pour l’éternité. Deuxièmement, ce n’est pas le degré ou l’absence de croissance spirituelle d’un croyant qui va changer l’amour que Dieu lui porte. Le Seigneur aime pareillement et parfaitement tous les siens, car cet amour ne dépend pas de nous mais de lui. Troisièmement, la croissance spirituelle ne se mesure pas en fonction du calendrier car ce n’est pas l’ancienneté qui détermine le niveau de maturité. Quatrièmement, si amasser des connaissances est bien, ça ne suffit pas car encore faut-il les mettre en pratique quotidiennement dans la communion avec Dieu.

Cinquièmement, il ne faut pas confondre activisme et maturité. On peut être aussi affairé que des termites sans rien accomplir pour Dieu ; le jour du jugement, le jour de l’inspection générale, ce jour là mettra en lumière ce que j’ai pu faire et qui a quelque valeur mais tout l’air que j’aurais brassée partira en fumée (1Corinthiens 3.15).

À la lumière de tous les avertissements que l’apôtre Jean a donnés jusqu’à présent, ses lecteurs pourraient penser qu’il n’est pas satisfait de leur progrès spirituel. Mais ce n’est pas le cas, au contraire, il les chérit et veut les encourager à progresser toujours davantage dans leur croissance spirituelle. Jean sait très bien que ses destinataires ne sont pas tous au même niveau de maturité spirituelle et il en tient compte puisqu’il va s’adresser à trois groupes de croyants : « les enfants, les jeunes adultes et les pères ».

Chacune de ces catégories de maturité spirituelle possède certaines caractéristiques qui lui sont propres. Ainsi, l’expérience se rencontre plutôt chez les pères, ceux qui sont plus anciens dans la foi, tandis que la force est un attribut des jeunes. Cependant, toutes les qualités que mentionne Jean devraient se retrouver à un degré plus ou moins important en chaque croyant. Il faut donc présumer que l’apôtre s’adresse à tous ses lecteurs même quand il parle à un groupe spécifique. Par exemple, on peut considérer que tous les croyants sont des enfants puisqu’ils doivent continuellement dépendre de leur Père céleste, et Matthieu rapporte que Jésus a dit à ses disciples :

Si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux (Matthieu 18.3).

Tous les croyants sont également des jeunes puisqu’ils doivent pouvoir se battre contre les puissances des ténèbres et défendre leur foi. Quand l’apôtre Paul écrit à son disciple Timothée, il l’exhorte à « combattre le bon combat de la foi » (1Timothée 1.18 ; 6.12) et il compare le disciple « à un soldat, un athlète et un cultivateur » (2Timothée 2.3-6). Enfin, tout croyant doit aussi avoir les caractéristiques d’un père par sa connaissance de Dieu et son expérience de la vie chrétienne.

Je continue maintenant de lire dans le second chapitre de la première épître de Jean.

Je vous écris enfants parce que vos péchés vous sont pardonnés à cause de son nom. Je vous écris, pères, parce que vous avez connu celui qui est dès le commencement. Je vous écris, jeunes gens, parce que vous avez vaincu le Malin. Je vous ai écrit, jeunes enfants, parce que vous avez connu le Père. Je vous ai écrit, pères, parce que vous avez connu celui qui est dès le commencement. Je vous ai écrit, jeunes gens, parce que vous êtes forts, que la parole de Dieu demeure en vous et que vous avez vaincu le Malin (1Jean 2.12-14 ; auteur).

Ce passage est un peu déroutant parce que Jean semble parler deux fois de suite à des personnes qui ont différents niveaux de maturité spirituelle. Deuxièmement, dans son premier commentaire, il utilise le présent et dit « je vous écris » alors que dans son second, il emploie un passé indéfini (aoriste ; qui n’existe pas en français) qui est traduit par « je vous ai écrit ». Troisièmement, alors que le mot grec pour « pères et jeunes gens » est le même dans les deux commentaires, celui pour « enfant » est différent ce qui semble indiquer que Jean ne parle pas à la même catégorie de personnes.

Aux pères, Jean écrit exactement la même chose, il n’y a que le temps du verbe « écrire » qui change.

Aux jeunes gens, l’apôtre dit tout d’abord qu’ils ont « vaincu le Malin » et la seconde fois, il change le temps du verbe et ajoute « parce que vous êtes forts, et que la parole de Dieu demeure en vous ».

cependant, comme les qualités que Jean mentionne doivent toutes se retrouver dans chaque croyant, il faut peut-être considérer ces divers groupes comme un style littéraire qui a pour but de marquer l’insistance.

Verset 12

Je vous écris enfants parce que vos péchés vous sont pardonnés à cause de son nom (1Jean 2.12 ; auteur).

Jean appelle tous ses lecteurs « enfants », un terme affectueux mais qui est également justifié du fait que l’apôtre doit avoir autour de 90 ans.

Le mot pour « enfants » (teknia) signifie « ceux qui sont nés dans une famille », une référence à la descendance indépendamment de l’âge. Ce mot est fréquent dans le Nouveau Testament pour désigner les croyants en tant qu’enfants de Dieu (Jean 13.33 ; 1Jean 2.1, 28 ; 3.7, 18 ; 4.4 ; 5.21 ; Galates 4.19, 28). Jean s’adresse ici à tous ceux qui font donc partie de la famille de Dieu, quel que soit leur niveau de maturité.

Leur première caractéristique est d’avoir « reçu le pardon de leurs péchés ». Dieu pardonne parce qu’en manifestant ainsi sa grâce, il glorifie son nom et celui de Jésus (1Jean 1.7 ; Actes 2.38 ; 3.19 ; 26.18 ; Éphésiens 1.7 ; Colossiens 1.14 ; 2.13, 14) qui est justement venu mourir pour faire l’expiation des péchés (Luc 24.47 ; Actes 10.43 ; 13.38-39 ; 1Jean 3.5).

En théologie, on apprend que le Christ est le Rédempteur, qu’il a fait la propitiation des péchés et qu’il est l’agent de notre réconciliation avec Dieu. Tout ça est fort juste mais un peu abstrait. Ce qui m’importe et que je comprends vraiment bien parce que c’est du concret, est que Dieu a pardonné mes péchés au point où il les a oubliés. Oui, oubliés comme s’il avait un trou de mémoire et ne se souvenait plus de mes fautes. Cet aspect du salut est essentiel et peut être compris par n’importe qui ; voilà pourquoi Jean écrit tout en haut du tableau : « Je vous écris… parce que vos péchés vous sont pardonnés ».

Verset 13 c

Je continue le texte avec la seconde mention du mot « enfants ».

Je vous ai écrit, jeunes enfants, parce que vous avez connu le Père (1Jean 2.13 c ; auteur).

Alors que précédemment le mot pour « enfants » (teknia) a un sens générique parce que l’apôtre s’adresse à tous les croyants, ici, le mot pour « enfants » (paidia) se rapporte à de jeunes enfants immatures qui sont encore éduqués par leurs parents et qui ont besoin d’aide et de conseils. Jean parle de personnes sincères mais qui ont encore un long chemin à faire avant d’atteindre la maturité spirituelle. Ils connaissent leur Père céleste (Jean 10.4, 14 ; Romains 8.15 ; Galates 4.6) de la même manière qu’un très jeune enfant reconnaît ses parents et s’attend à eux pour satisfaire tous ses besoins.

Ces enfants sont contrôlés par leurs sentiments (1Corinthiens 3.1-4, 5 ; 1.12, 13) et incapables de faire la différence entre ce qui risque de leur nuire et ce qui leur est bénéfique (Éphésiens 4.14-15 ; 2Jean 10-11). Par contre, ils sont enthousiastes, savourent certains passages clés des Écritures, et aiment le Seigneur qu’ils veulent faire connaître partout autour d’eux. Avec le temps, ils doivent croître et passer du stade de l’enfance à celui de jeunes gens.

Versets 13 b, 14 b

Concernant ces derniers, Jean dit :

Je vous écris, jeunes gens, parce que vous avez vaincu le Malin. […] Je vous ai écrit, jeunes gens, parce que vous êtes forts, que la parole de Dieu demeure en vous et que vous avez vaincu le Malin (1Jean 2.13 b, 14 b ; auteur).

Au fur et à mesure qu’un enfant de Dieu grandit dans sa foi, il se fie de moins en moins à ses émotions et développe un amour toujours plus profond pour la Parole de Dieu à condition bien sûr qu’il l’étudie avec assiduité (Psaumes 1.2 ; 119.11, 16, 97, 103, 105 ; Actes 17.11 ; 20.32 ; 2Timothée 3.12).

Les « jeunes gens » comprennent les grandes doctrines des Écritures qu’ils désirent proclamer et défendre contre toute attaque (Éphésiens 6.17 ; 2Timothée 2.15 ; Hébreux 4.12). Leur attachement à la vérité les rend forts dans leurs convictions, ce qui fait qu’ils savent reconnaître les mensonges du monde et qu’il n’est donc plus possible de les tromper (Éphésiens 6.11).

Il faut garder à l’esprit que contrairement à certaines idées reçues, Satan et ses cohortes ne perdent pas leur temps à tenter individuellement les êtres humains. Ce serait tout à fait inutile parce que nous n’avons pas besoin d’eux pour transgresser les lois de Dieu. Comme le mal est déjà profondément enraciné en moi, mal faire est un mouvement naturel qui vient tout seul sans effort (Jacques 1.14).

Les puissances des ténèbres se consacrent plutôt à tromper le monde en semant le mensonge tous azimuts, en faisant croire aux hommes qu’avec la science et de bonnes résolutions, ils résoudront tous leurs problèmes (1Timothée 4.1, 2 ; 1Jean 4.1). Les démons fréquentent donc les chancelleries de notre monde, les couloirs du pouvoir et les grandes instances politiques, religieuses et scientifiques.

Verset 13 a

Concernant les pères, Jean dit :

Je vous écris, pères, parce que vous avez connu celui qui est dès le commencement (1Jean 2.13 a ; auteur).

Le mot pour « connaître » (egnôkate) veut dire « une connaissance intime ». Les « pères » ont expérimenté Dieu en tant que seule source de vérité. L’apôtre Paul écrit aux Philippiens que son désir est de « connaître le Christ, (c’est-à-dire expérimenter la puissance de sa résurrection) et avoir part à ses souffrances, en devenant semblable à lui jusque dans sa mort » (Philippiens 3.10).

Or, on ne peut apprendre à connaître véritablement une personne qu’en passant du temps avec elle. Quand on se marie on croit savoir avec qui, mais en réalité il faut attendre les noces d’or ou au moins celles d’argent pour vraiment connaître son conjoint. Les « pères » sont ceux qui ont passé du temps à méditer les attributs de Dieu, ce qui fait qu’ils le connaissent, l’apprécient et peuvent l’adorer en esprit et en vérité (Jean 4.23-24). Les « pères » possèdent une assise solide, ils sont sûrs de leur foi et leur confiance en Dieu leur permet de faire face à n’importe quel événement, même le plus terrible, comme Job qui après avoir tout perdu a pu dire :

Je suis sorti nu du ventre de ma mère, et j’y retournerai nu. L’Éternel a donné, l’Éternel a repris : que l’Éternel soit loué ! (Job 1.21).

Plus tard, après avoir reconnu qu’il avait parlé inconsidérément de Dieu parce qu’il le connaissait mal, Job a aussi dit :

Je me condamne, je regrette mon attitude en m’humiliant sur la poussière et sur la cendre (Job 42.6).

Le seul moyen que nous possédons de faire des progrès dans la vie chrétienne est de mettre en pratique la Parole de Dieu, car c’est elle qui a le pouvoir de me transformer en me rendant de plus en plus semblable à mon Maître Jésus-Christ (Romains 12.2 ; 2Corinthiens 3.18). Il me faut encore ajouter que la croissance ne concerne pas seulement les croyants qui sont au stade de « enfants » ou de « jeunes gens », mais aussi de « pères » (2Pierre 3.18).

Verset 15

Je continue le texte de 1Jean.

N’aimez pas le monde, ni ce qui est dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui (1Jean 2.15).

En parlant du « monde » (kosmos), Jean ne fait évidemment pas référence à la création physique avec son ciel étoilé majestueux, ses montagnes magnifiques, ses fleurs multicolores et la diversité quasi infinie de sa faune. A ce sujet, le roi David a écrit :

Tous les cieux proclament combien Dieu est glorieux, l’étendue céleste publie l’œuvre de ses mains. Un jour en informe un autre, une nuit à l’autre nuit en transmet la connaissance.[…] leur voix parvient jusqu’aux confins de la terre et leurs accents dans tout l’univers. Dieu a dressé dans le ciel pour le soleil une tente. Comme un jeune époux qui sort, joyeux, de sa chambre, comme un champion qui s’avance, ravi de prendre la course, surgit le soleil ! Tout à l’orient, il se lève, et son parcours se prolonge jusqu’au seuil de l’horizon ; il n’est rien qui se dérobe à l’ardeur de ses rayons (Psaumes 19.2-7 ; comparez Psaumes 104.1-32 ; Actes 14.15-17 ; 17.23-28 ; Romains 1.20).

Le « monde » dont parle Jean n’est pas non plus le genre humain puisque dans son évangile, il écrit :

Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils afin que quiconque croit en lui ne périsse point mais qu’il ait la vie éternelle (Jean 3.16 ; LSG).

Le « monde », dont Jean parle, décrit le « système diabolique tentaculaire » qui a envahi et noyauté tous les aspects de la vie humaine. Parce que Satan en est le prince (Matthieu 4.8-9 ; Jean 14.30 ; 16.11), il est hostile à Dieu et s’oppose sans cesse à sa volonté (1Jean 5.19 ; Jean 15.18 ; 17.14 ; Éphésiens 2.2). L’apôtre Paul sait que les croyants sont engagés dans une lutte sans merci contre les puissances des ténèbres et cachées de ce monde. Dans sa seconde épître aux Corinthiens, il écrit :

Sans doute, nous sommes des hommes et nous vivons comme tels, mais nous ne menons pas notre combat d’une manière purement humaine. Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas simplement humaines ; elles tiennent leur puissance de Dieu qui les rend capables de renverser des forteresses. Oui, nous renversons les faux raisonnements ainsi que tout ce qui se dresse prétentieusement contre la connaissance de Dieu […] (2Corinthiens 10.3-5).

« Les faux raisonnements et tout ce qui se dresse contre Dieu » représentent l’éventail d’idéologies et de croyances qui vont du système primitif de l’animisme et du vaudou aux grandes religions mondiales en passant par toutes les sectes inimaginables. Mais ce sont aussi les dogmes tordus promus au rang de vérités incontestables, les théories philosophiques, politiques, économiques et scientifiques qui proposent une perspective du monde opposée à celle des Écritures.

Cependant, ce qui rend ce monde particulièrement dangereux est qu’il exerce une influence séduisante en multipliant les tentations auxquelles le croyant est sans cesse confronté et doit résister (Jacques 4.4). Par exemple Matthieu rapporte que Jésus a dit :

Nul ne peut être en même temps au service de deux maîtres, car ou bien il détestera l’un et aimera l’autre, ou bien il sera dévoué au premier et méprisera le second. Vous ne pouvez pas servir en même temps Dieu et l’Argent (Matthieu 6.24).

Et l’apôtre Jacques écrit :

Peuple adultère que vous êtes ! Ne savez-vous pas qu’aimer le monde, c’est haïr Dieu ? Si donc quelqu’un veut être l’ami du monde, il se fait l’ennemi de Dieu (Jacques 4.4).

L’Écriture oppose régulièrement le monde présent à celui à venir (1Jean 2.8 ; Éphésiens 1.21 ; 2Timothée 4.10) parce qu’aimer ce monde en tant que système est incompatible avec l’amour pour Dieu.

L’apôtre Paul a eu un ministère époustouflant et une vie particulièrement difficile, mais ce qui l’a le plus troublé est d’avoir été abandonné par certains de ses collaborateurs. Quand il écrit sa dernière épître, il dit à son jeune disciple Timothée :

Comme tu le sais, tous ceux de la province d’Asie m’ont abandonné, entre autres Phygèle et Hermogène. – Démas m’a abandonné : il a aimé le monde présent et il est parti pour Thessalonique (2Timothée 1.15 ; 4.10).

Cette grande ville cosmopolite est située sur la route commerciale qui traverse l’Asie Mineure d’est en ouest et offre multiples possibilités de participer à des religions à mystères, de s’enrichir et de mener une vie de bâton de chaise avec partouzes à gogo. Hormis ce témoignage particulièrement négatif que leur rendent les Écritures, on ne sait rien d’autre des hommes que Paul mentionne. Ont-ils retourné leur veste à cause des soucis du monde ou de l’attrait des richesses ? Dieu seul le sait. En tout cas, ils semblent bien correspondre à la parabole où il est question d’une terre pierreuse et d’un sol plein d’épines dans lesquels la semence est tombée, a germé puis a séché (Matthieu 13.3-23). Tandis que Paul considère que mourir en martyr est un risque acceptable, ces hommes ont choisi ce que ce monde pouvait leur offrir plutôt que l’opprobre du Christ. Paul n’a pas le cœur partagé parce qu’il s’est véritablement défait de tous les liens qui dans ce monde peuvent nous emprisonner. Dans son épître aux Galates, il écrit :

En ce qui me concerne, je ne veux à aucun prix placer ma fierté ailleurs que dans la mort de notre Seigneur Jésus-Christ sur la croix. Par elle, en effet, le monde du péché a été crucifié pour moi, de même que moi je l’ai été pour ce monde (Galates 6.14).

En d’autres mots, l’apôtre dit qu’entre lui et le système corrompu de ce monde, la croix fait barrière.

Jean nous rappelle que dans cette vie, il faut choisir. Vais-je opter pour l’amour du monde ou l’amour du Père ? Quelqu’un de judicieux a dit que l’épître de Paul aux Romains explique comment on sort de la maison de servitude, l’épître aux Éphésiens, comment on entre dans la salle de banquet, l’épître aux Hébreux, comment on s’approche du trône de la grâce, et la première lettre de Jean comment on entre dans la présence intime du Père.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

oct. 11 2024

Émission du jour | Éphésiens 6.13-16

Prendre les armes de Dieu (suite)

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