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09 août 2023

1 Samuel 25.14 – 26.25

Introduction

Au fil de la vie, on rencontre des gens qui sont vraiment stupides, et je ne parle pas d’un manque d’instruction ou de connaissance, car ils peuvent être fortunés et avoir une bonne situation sociale ou professionnelle; leur problème est un manque quasi total de sagesse et de sens pratique. Ils font des erreurs de jugement monumentales et un jour une fausse manœuvre de trop et leur monde s’écroule, voire leur vie se termine. A s’exposer sans cesse à un danger, on finit par le subir ou comme le dit si bien l’adage : « Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se casse (roman de Renart) ».

En guise de remerciement pour services rendus, Nabal, un riche propriétaire traite David de manière particulièrement insultante, un peu comme on le ferait d’un esclave en fuite. Cet individu qui porte bien son nom de « stupide » vient de commettre l’irréparable. David voit rouge, alors, les armes à la main et à la tête de 400 guerriers il se met en route pour laver cet affront dans le sang. Cette histoire nous apprend également comment le futur roi David est devenu propriétaire terrien en Juda et comment le début du harem royal s’est constitué.

Versets 14-20

Je continue à lire dans le chapitre 25 du 1er livre de Samuel.

L’un des serviteurs de Nabal alla informer Abigaïl sa femme, de ce qui s’était passé. Il lui dit : — Voici que David a envoyé des messagers depuis le désert pour saluer notre maître, mais celui-ci les a mal reçus. Pourtant ces gens ont été très bons pour nous, ils ne nous ont jamais fait aucun mal et rien n’a disparu pendant tout le temps que nous étions auprès d’eux dans la campagne. Ils nous ont protégés comme un rempart, nuit et jour, pendant tout le temps que nous avons passé avec eux auprès des moutons. Maintenant, réfléchis bien et vois ce que tu peux faire. Car si tu ne fais rien, certainement il arrivera malheur à notre maître et à toute sa famille. Quant à lui, il a si mauvais caractère qu’on ne peut rien lui dire. Abigaïl prit en toute hâte deux cents pains, deux outres de vin et cinq moutons déjà préparés, 60 kg de blé grillé, cent paquets de raisins secs et deux cents gâteaux de figues sèches. Elle chargea le tout sur des ânes et elle ordonna à ses serviteurs : “ Passez devant, je vous suis. ” Son mari Nabal ne savait rien de tout cela. Installée sur son âne, elle descendait, cachée par la montagne. En même temps, David et ses hommes descendaient le versant opposé dans sa direction, et elle se trouva bientôt face à eux (1Samuel 25.14-20).

David n’est pas le chef d’une bande de pillards indisciplinés et l’auteur ne place aucun blâme sur sa conduite bien qu’il respire la vengeance. Cependant, la suite du texte montre que le futur roi aurait commis une grave erreur si Dieu n’était pas intervenu. Abigaïl est une femme intelligente car elle a compris que l’heure est grave et qu’il lui faut faire très vite pour éviter le massacre de toute la maisonnée de Nabal ainsi que la destruction de tous ses biens. Elle va devoir faire face à la colère d’un groupe armé furieux et affamé. Alors, en un temps record elle rassemble une énorme quantité de nourriture, et précédée par des serviteurs, elle part au-devant des assaillants. Comme je l’ai dit, ça ferait un bon film qui d’ailleurs existe peut-être.

Versets 21-25

Je continue le texte.

David venait justement de se dire : — C’est donc en vain que j’ai protégé tous les biens de cet homme dans la steppe pour qu’il ne perde rien de ce qu’il possède ! Il me rend le mal pour le bien ! Que Dieu fortifie tous mes ennemis et même qu’il les bénisse si d’ici demain matin au lever du jour, je laisse subsister un seul homme dans sa famille ! Littéralement : « tous ceux qui urinent contre la muraille », une expression qui revient à dire : « tous les hommes de la famille de Nabal ». Je continue. Quand Abigaïl aperçut David, elle se hâta de descendre de son âne et, s’inclinant la face contre terre, se prosterna devant lui. Puis elle se jeta à ses pieds et lui dit : — Mon seigneur, fais comme si tout cela était ma faute ! Permets à ta servante de t’adresser quelques mots d’explication, et daigne écouter ses paroles. Que mon seigneur ne fasse donc pas attention à ce bon à rien de Nabal, car vraiment, il porte bien son nom : il s’appelle Nabal (l’insensé), et c’est bien vrai qu’il est insensé ! Moi, ta servante, je n’ai pas vu les serviteurs que mon seigneur a envoyés (1Samuel 25.21-25).

David surgit de derrière la colline à brides abattues, en quelque sorte, et il est hors de lui. Il a bien l’intention de faire un massacre quand tout à coup surgissent devant lui des ânes chargés de nourriture et sur la dernière monture une belle femme qui descend précipitamment de son âne, court à lui et se jette à ses pieds. David ne s’attendait évidemment pas à ce scénario. Abigaïl veut endosser la totale responsabilité de l’offense de Nabal contre David, mais comme elle apporte en même temps la réparation de la faute commise, elle espère bien sûr le pardon.

Versets 26-28

Je continue la supplication d’Abigaïl.

Mais maintenant, mon seigneur, aussi vrai que l’Éternel est vivant et que tu l’es toi-même, c’est l’Éternel qui t’a empêché de t’engager dans la voie du meurtre et de te venger toi-même. Que les ennemis de mon seigneur et ceux qui lui veulent du mal deviennent comme Nabal ! À présent, veuille accepter ces présents que moi, ta servante, j’apporte à mon seigneur, et les distribuer aux jeunes gens qui suivent mon seigneur. Veuille aussi pardonner la faute de ta servante. Certainement, l’Éternel ne manquera pas d’accorder à mon seigneur une dynastie stable, car mon seigneur livre les guerres de l’Éternel et, si l’on considère toute la durée de ta vie, on ne te trouve coupable d’aucun mal (1Samuel 25.26-28).

Maintenant, Abigaïl demande très humblement à David d’abandonner son projet de se venger. Le futur roi suivra ce conseil jusqu’à la fin de sa carrière. L’auteur annonce prophétiquement ce qui attend les ennemis de David. Cette déclaration montre que dans son ensemble le peuple connaît la haute destinée promise au futur roi. On apprend aussi que ses valeurs morales et surtout son intégrité sont bien connues. David n’est pas un bandit de grand chemin; il ne se bat pas pour défendre sa renommée ou ses intérêts personnels; il veut avant tout honorer l’Éternel.

Versets 29-31

Je continue.

Si quelqu’un s’avise de te poursuivre pour t’ôter la vie, l’Éternel ton Dieu gardera la vie de mon seigneur pour que tu restes au nombre des vivants. Mais il jettera la vie de tes ennemis au loin comme avec une fronde. Lorsque l’Éternel aura accompli pour mon seigneur tous les bienfaits qu’il t’a promis, et qu’il t’aura institué comme chef d’Israël, alors mon seigneur n’aura ni remords ni trouble de conscience pour avoir tué quelqu’un inutilement et s’être vengé lui-même. L’Éternel fera du bien à mon seigneur et tu te souviendras de ta servante (1Samuel 25.29-31).

Elle est remarquable cette femme ! Si elle n’est pas prophétesse, elle est au moins inspirée par l’Esprit de Dieu. Abigaïl proclame haut et fort que nul ne parviendra à prendre la vie de David parce qu’il est sous la protection du Tout-Puissant. Par cette parole, l’Éternel exhorte David à écouter ce que cette femme veut lui dire. Il a été sacré roi par Samuel, et un jour il le deviendra réellement. Elle le supplie en lui disant quelque chose comme : « Pardonne le mal que mon mari t’a fait. Il ne vaut pas la peine que tu t’occupes de lui, et tu regretteras tes mains tachées de sang ». On imagine la scène. David est sur sa monture ou debout regardant cette femme prosternée lui annoncer qu’il sera le roi d’Israël tandis que ses hommes autour de lui attendent ses ordres. On pourrait se demander si cet admirable discours est bien sorti de la bouche de cette femme israélite, mais il contient trop d’émotion pour avoir été composé par un narrateur écrivant à froid. La suite de cette histoire montre que cette rencontre inattendue avec cette femme a profondément marqué le futur roi.

Versets 32-35

Je continue le texte.

David répondit à Abigaïl : — Béni soit l’Éternel, le Dieu d’Israël, de t’avoir envoyée aujourd’hui sur ma route. Bénie sois-tu pour ton bon sens. Bénie sois-tu de m’avoir préservé d’en venir au meurtre et de me venger moi-même. Vraiment, l’Éternel, le Dieu d’Israël, m’a empêché de vous faire du mal. Car je te le jure, aussi vrai qu’il est vivant, si tu n’étais pas venue me trouver si rapidement, il ne serait pas resté un seul homme à Nabal d’ici demain matin. David accepta les présents qu’elle lui avait apportés et lui dit : — Rentre chez toi en paix. Je t’ai entendue et j’agirai comme tu me l’as demandé (1Samuel 25.32-35).

Assoiffé de vengeance et de sang, David avait fermé son cœur aux conséquences qu’aurait engendrées son acte meurtrier. Dans sa sagesse et poussée par l’Esprit de Dieu, Abigaïl a empêché un massacre.

Versets 36-38

Je continue.

Lorsque Abigaïl arriva à la maison, elle y trouva Nabal en train de festoyer comme un roi. Il était tout joyeux et complètement ivre. Aussi ne le mit-elle au courant de rien avant le lendemain matin. Alors, au matin, quand son ivresse fut dissipée, elle lui raconta ce qui s’était passé. Il en eut une attaque et resta paralysé. Environ dix jours plus tard, l’Éternel le frappa de nouveau, et il mourut (1Samuel 25.36-38).

À la nouvelle qu’il avait été à deux doigts de se faire massacrer par David, et qu’il devait son salut à l’intervention de sa femme, Nabal est saisi de terreur et, soit le jour même ou plus tard, il finit par faire une attaque cérébrale qui le paralyse, puis il meurt. Humainement parlant, cet accident vasculaire puis la mort sont les conséquences de la forte émotion qu’a éprouvée Nabal, cependant, le texte souligne plutôt que l’un et l’autre sont un châtiment divin à cause de sa méchanceté.

Versets 39-44

Je continue jusqu’à la fin du chapitre 25.

Quand David apprit que Nabal était mort, il s’écria : — Béni soit l’Éternel qui a pris ma cause en main. Il a lui-même lavé l’affront que Nabal m’avait fait, et l’a puni pour sa méchanceté, tout en me préservant de commettre le mal. Puis David envoya des messagers vers Abigaïl pour lui proposer de devenir sa femme. En arrivant chez elle à Karmel, ils lui parlèrent ainsi : — David nous a envoyés vers toi parce qu’il désire que tu deviennes sa femme. Aussitôt, elle se prosterna le visage contre terre et dit : — Je suis prête à être une esclave pour laver les pieds des serviteurs de mon seigneur. Puis elle se mit promptement en route à dos d’âne et suivit les messagers de David, accompagnée par cinq de ses servantes. C’est ainsi qu’elle devint la femme de David. Comme il avait déjà épousé Ahinoam de Jizréel, il les eut toutes les deux pour femmes. Saül avait donné sa fille Mikal, femme de David, à Palti, fils de Laïsh de Gallim. (1Samuel 25.39-44).

David reconnaît l’intervention divine dans la mort de Nabal puis, sans perdre de temps, passe aux choses sérieuses. De toute évidence, il a eu un coup de foudre pour Abigaïl alors qu’elle plaidait sa cause devant lui. Il a été sous les charmes de cette femme, séduit par sa sagesse, sa prévenance, sa diligence et sa beauté. A cette époque, David a déjà deux épouses : l’une est avec lui tandis que l’autre, Mikal lui a été repris. Mais en réalité avec Abigaïl ça lui en fait trois quand même parce que en temps voulu, il récupérera Mikal (2 Samuel 3.13-16). C’est déjà beaucoup mais David va en ajouter plusieurs autres afin de se constituer un harem digne d’un roi. Cette pratique de la polygamie sera une source de dissensions et de très gros problèmes au sein de la future famille royale. Ahinoam, la deuxième femme de David, sera la mère de son fils aîné Amnon qui aura la très mauvaise idée de violer Tamar sa demi-soeur alors qu’il aurait pu la demander en mariage (2 Samuel 13). Pour venger sa soeur Tamar du même lit que lui, Absalom assassinera son demi-frère Amnon. Toutes ces péripéties feraient un mauvais film parce qu’elle sont trop banales.

Chapitre 26

Versets 1-2

Nous arrivons au chapitre 26 où David épargne une nouvelle fois la vie de Saül son tourmenteur. Ce dernier sait très bien que David a été choisi par Dieu pour être roi, mais il cherche néanmoins à le tuer. David, lui, reconnaît en Saül le roi légitime oint par Samuel sur l’ordre de l’Éternel ; en conséquence, il le respecte comme tel. Je commence à lire.

Les gens de Ziph se rendirent encore auprès de Saül à Guibea pour lui dire : — Sais-tu que David est caché dans les collines de Hakila, à la lisière du désert ? Saül partit et se rendit au désert de Ziph avec trois mille hommes d’élite d’Israël pour y traquer David. Il établit son camp dans les collines de Hakila, à la lisière du désert, près de la route. David séjournait au désert et il s’aperçut que Saül était venu le poursuivre là (1Samuel 26.1-3).

Ziph est une ville située à une quarantaine de kilomètres au sud de Jérusalem. C’est la seconde fois que David est vendu par les mêmes habitants; on sait pas trop pourquoi ils lui en veulent tant mais ça commence à bien faire. David est revenu dans cette région parce que c’est là que se trouvent les propriétés fort prospères d’Abigaïl, sa nouvelle épouse, et donc une source de nourriture pour sa troupe. Comme il fallait s’y attendre, dès qu’il a vent des déplacements de David, Saül part à nouveau en campagne pour essayer de le tuer. Ça devient lassant à la fin.

Versets 4-7

Je continue.

David envoya des éclaireurs en reconnaissance et apprit que Saül était effectivement arrivé. Il se mit en route et parvint à l’endroit où Saül campait. Il repéra l’endroit précis où dormaient Saül et Abner, fils de Ner, son général. Saül était couché au milieu du camp et ses hommes campaient autour de lui. David appela Ahimélek le Hittite et Abichaï, fils de Tserouya et frère de Joab, et leur demanda : — Qui de vous viendrait avec moi jusqu’à Saül dans le camp ? Abichaï répondit : — Je suis prêt à y aller avec toi. David et Abichaï se glissèrent donc de nuit au milieu de la troupe. Ils trouvèrent Saül dormant au centre du camp, sa lance fichée en terre à son chevet. Abner et les soldats dormaient autour de lui (1Samuel 26.4-7).

David est contrarié de voir arriver Saül parce que ce dernier avait déclaré renoncer à le poursuivre. Décidément, Saül cherche le bâton pour se faire battre, n’ayant pas encore compris que l’Éternel protègera David quoiqu’il arrive. Cette erreur aurait pu coûter à nouveau la vie à Saül. David est entouré d’hommes qui lui sont dévoués corps et âme, prêts à mourir pour lui. Abichaï est le fils de Tserouya, soeur de David (1 Chroniques 2.16). Ici encore, la scène est dramatique. Saül se croit en sécurité au milieu de ses soldats, sa lance à portée de la main. Visiblement, il ne s’en sépare jamais car elle est mentionnée plusieurs fois dans les textes.

Versets 8-12

Je continue.

Alors Abichaï dit à David : — Cette nuit, Dieu livre ton ennemi en ton pouvoir. Permets-moi de le clouer au sol d’un seul coup de lance, je n’aurai pas à y revenir à deux fois. — Non, lui dit David, ne le tue pas. Car qui resterait impuni après avoir porté la main sur celui à qui l’Éternel a conféré l’onction ? Aussi vrai que l’Éternel est vivant, ajouta-t-il, c’est l’Éternel qui le frappera, soit en le faisant mourir de mort naturelle, soit en le faisant périr à la guerre. Que l’Éternel me garde de porter la main sur celui qui a reçu l’onction de la part de l’Éternel ! Prenons seulement la lance qui est à son chevet et la cruche d’eau, et allons-nous-en. David enleva la lance et la cruche d’eau qui étaient au chevet de Saül, et ils partirent. Personne ne les vit, personne ne s’aperçut de rien, personne ne se réveilla, tous dormaient, car l’Éternel avait fait tomber sur eux un profond sommeil (1Samuel 26.8-12).

Cette scène est semblable à la précédente. Saül tombe entre les mains de David qui aurait pu en finir avec lui une fois pour toutes comme le lui suggère son neveu Abichaï. Il faut reconnaître qu’en ce moment, le futur grand roi d’Israël a une foi solide en l’Éternel car il s’attend à lui pour régler le conflit sanglant qui l’oppose à Saül. Et effectivement, Dieu interviendra en faveur de son protégé. Un texte du Nouveau Testament déclare que je n’ai pas le droit de me venger moi-même; je le lis :

Nous connaissons bien celui qui a déclaré : C’est à moi qu’il appartient de faire justice ; c’est moi qui rendrai à chacun son dû, et encore : Le Seigneur jugera son peuple (Hébreux 10.30).

Versets 13-16

Je continue l’histoire.

David franchit la vallée et grimpa au sommet de la montagne au loin, à une bonne distance du camp de Saül. Puis il se mit à crier en direction de l’armée d’Abner, fils de Ner : — Eh, Abner ! répondras-tu ? Abner dit : — Qui es-tu, toi qui oses interpeller le roi ? David reprit : — Tu es un homme, toi, un vrai ! Tu n’as pas ton pareil en Israël, n’est-ce pas ? Alors pourquoi n’as-tu pas veillé sur le roi ton maître ? Quelqu’un du peuple est venu pour tuer le roi, ton maître. Ce n’est pas bien, ce que tu as fait là ! Aussi vrai que l’Éternel est vivant, vous méritez tous la mort pour n’avoir pas veillé sur votre maître, sur celui qui a reçu l’onction de la part de l’Éternel ! Regarde maintenant où sont la lance du roi et la cruche d’eau qui étaient à son chevet ! (1Samuel 26.13-16).

David nargue l’armée de Saül et fait des reproches pleins de sarcasmes à Abner, le capitaine parce qu’il a failli à son devoir. En invitant Abner à constater la disparition de la lance et de la cruche de Saül, David montre qu’il a épargné Saül pour la seconde fois. Il n’a pas exploité, par deux fois, une conjoncture pourtant favorable pour se venger de son ennemi, mais laisse le soin à l’Éternel lui-même d’exercer sa justice. Comme je l’ai déjà dit, David avait une âme noble malgré des travers certains qui font surface ici et là tout au long de sa vie.

Versets 17-25

Je continue jusqu’à la fin du chapitre 26 tout en compressant.

Saül reconnut la voix de David et dit : — Est-ce bien toi que j’entends, mon fils David ? David répondit : — C’est bien ma voix, mon seigneur le roi ! Alors Saül s’écria : — J’ai commis une faute, reviens, mon fils David, je ne te ferai plus de mal, puisque cette nuit tu as épargné ma vie. J’ai agi comme un insensé et j’ai commis une grave erreur. David répondit : — Voici ta lance, ô roi ! Envoie l’un de tes jeunes gens pour venir la prendre. Que chacun de nous soit traité selon sa justice et sa fidélité par l’Éternel, car il t’avait livré aujourd’hui en mon pouvoir, mais je n’ai pas voulu porter la main sur celui qui a reçu l’onction de sa part. Comme ta vie a été pour moi d’un grand prix aujourd’hui, ainsi ma vie sera d’un grand prix pour l’Éternel, et il me délivrera de toute détresse. Alors Saül reprit : — Sois béni, mon fils David ! Certainement tu accompliras beaucoup de choses et tu réussiras tout ce que tu entreprendras. Puis David reprit son chemin, tandis que Saül retourna chez lui (1Samuel 26.17-25).

Cette nouvelle parole prophétique de Saül indique encore une fois le destin grandiose qui attend David. L’invitation du roi est probablement sincère mais ses sentiments sont si instables que David aurait été insensé de s’y fier. C’est ici la dernière conversation relatée par ce livre entre ces deux hommes très contrastés ; l’un est de caractère noble et l’autre inique. Jusque-là, David a eu une attitude droite et pacifique envers Saül qui lui en veut par pure jalousie, parce que l’Éternel l’a choisi pour lui succéder. Mais en voulant tuer David, Saül n’a pas l’air de se rendre compte qu’il s’attaque à Dieu, ce qui est évidemment un comportement irrationnel et suicidaire. La jalousie a quasiment fait perdre la raison à Saül. C’est aussi ce que dit un proverbe de l’Ancien Testament que je lis :

La fureur est cruelle et la colère impétueuse, mais qui résistera devant la jalousie ? Elle est comme une maladie qui ronge les os (Proverbes 27.4 ; 14.30).

 

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

oct. 11 2024

Émission du jour | Éphésiens 6.13-16

Prendre les armes de Dieu (suite)

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