Les émissions

21 janv. 2026

Jacques 4.14 – 5.1

Chapitre 4

Versets 13-15

On raconte l’histoire du fou du roi qui rend visite à son maître qui est à l’article de la mort. Le fou lui demande : « – Sire, quels préparatifs avez-vous faits pour le grand voyage que vous êtes sur le point d’entreprendre ? – « Aucun » est la réponse. – Alors, dit le fou, je vais vous laisser mon costume parce que j’ai trouvé plus fou que moi. » Non seulement la vie est pleine d’incertitudes et d’épreuves, mais un jour elle prend fin. La mort, et dit-on les impôts, sont les deux seules certitudes qu’on peut avoir en ce bas monde. Je continue maintenant de lire dans le chapitre 4 de l’épître de Jacques.

Et maintenant, écoutez-moi, vous qui dites : Aujourd’hui ou demain, nous irons dans telle ville, nous y passerons une année, nous y ferons des affaires et nous gagnerons de l’argent. Savez-vous ce que demain vous réserve ? Qu’est-ce que votre vie ? Une brume légère, visible quelques instants et qui se dissipe bien vite. Voici ce que vous devriez dire : “ Si le Seigneur le veut, nous vivrons et nous ferons ceci ou cela ! ” (Jacques 4.13-15).

Tout porte à croire que Jacques est confortablement assis quand il écrit ces lignes, mais son cœur est debout sur l’estrade et il hurle à pleins poumons, exhortant ses lecteurs à reconnaître la souveraineté de Dieu et à prendre en compte sa volonté avant de faire des projets. S’adressant aux brasseurs d’affaires présomptueux qui excluent Dieu de leurs plans, Jacques leur montre que ce sont des insensés pour deux raisons. Premièrement, « ils ne savent pas ce que demain leur réserve ». Dans le livre des Proverbes, le sage dit :

Ne te vante pas de ce que tu feras demain, car tu ne sais pas même ce qui arrivera aujourd’hui (Proverbes 27.1).

C’est vrai pour tout le monde, cependant le croyant a l’avantage de savoir que son Dieu est souverain et contrôle chaque événement et chaque circonstance de sa vie et qu’il tisse pour lui un plan parfait. Dans son épître aux Romains, l’apôtre Paul écrit :

Nous savons en outre que Dieu fait concourir toutes choses au bien de ceux qui l’aiment, de ceux qui ont été appelés conformément au plan divin (Romains 8.28 ; comparez Psaumes 37.3-5).

Deuxièmement, Jacques rappelle aux brasseurs d’affaires qu’oublier Dieu est insensé parce que la vie ne nous appartient pas. En effet, je ne peux pas être sûr et certain que je verrai demain ou même le coucher du soleil ce soir. La vie est fragile et tout ce qu’il y a de plus éphémère, ce que les Écritures mentionnent souvent. Dans le livre qui porte son nom, Job dit :

Mes jours se sont enfuis plus rapides que la navette d’un tisserand habile (Job 7.6). Mes jours sont plus rapides qu’un courrier ; Ils fuient sans avoir vu le bonheur ; ils passent comme les navires de jonc, comme l’aigle qui fond sur sa proie (Job 9.25-26). L’homme né de la femme ! Sa vie est courte, sans cesse agitée. Il naît, il est coupé comme une fleur ; il fuit et disparaît comme une ombre (Job 14.1-2 ; comparez Psaumes 90.10 ; 102.12 ; 103.15-16 ; Ésaïe 40.6-8 ; 1Pierre 1.24).

Celui qui considère son séjour sur terre selon la perspective divine des Écritures, n’a jamais envie de se vanter de quoi que ce soit et il ne s’enlise pas dans le bourbier de l’égoïsme ou dans le purin de l’orgueil.

Ceux qui font profession de croire en Dieu ne doivent jamais se lancer dans un projet uniquement pour satisfaire leur propre personne ; il faut au contraire qu’ils élargissent leur vision et incluent la volonté de Dieu. Jacques met les bonnes paroles dans la bouche de ses lecteurs quand il précise :

Voici ce que vous devriez dire.

Le temps du verbe (infinitif présent) décrit une habitude. Les paroles : « Si le Seigneur le veut, nous vivrons et nous ferons ceci ou cela ! »  (Deo volente ; Dieu voulant) ne constituent pas une formule magique, mais sont le reflet d’une attitude intérieure qui doit continuellement diriger la conduite du croyant (comparez Actes 18.21 ; Romains 1.10 ; 15.32 ; 1Corinthiens 4.19 ; 16.7 ; Philippiens 2.19, 24 ; Hébreux 6.3). Dans la pratique, on peut prier Dieu de la manière suivante : « Voilà, j’aimerais bien faire ceci et aller là. Si tu es d’accord, fais-en sorte que les choses avancent, que les bonnes portes s’ouvrent et les autres se ferment ».

Néanmoins, il faut accepter que même quand tout semble marcher comme sur des roulettes, à tout moment, Dieu a parfaitement le droit de dire non. Il sait ce que nous réserve l’avenir et agit en fonction de cette connaissance et du plan qu’il a mis sur pied pour chacun de nous.

Verset 16

Je continue le texte.

Mais en réalité, vous (hommes d’affaires) mettez votre orgueil dans vos projets présomptueux. Tout orgueil de ce genre est mauvais (Jacques 4.16).

Ceux qui ne tiennent pas compte de la volonté de Dieu sont des orgueilleux présomptueux.

Le mot pour « vous mettez votre orgueil » (Kauchaomai) signifie « parler fort », soit pour se réjouir (Romains 5.2, 3, 11), soit pour se vanter de ses accomplissements ou de ses plans grandioses comme c’est le cas ici (comparez 1Corinthiens 1.19).

Le mot pour « projets présomptueux » (Alazoneia) signifie « errer » dans le sens de prétention vaine. C’est ce qu’on dit des bonimenteurs et charlatans itinérants qui vendent de la poudre de perlimpinpin. Telle est l’arrogance de ceux qui se désintéressent de la volonté de Dieu quand ils font des projets.

Jacques ajoute :

Tout orgueil de ce genre est mauvais.

Ce dernier mot (ponéra), souvent traduit par « malin », est l’un des titres donnés à Satan (Matthieu 13.38 ; Jean 17.15 ; Éphésiens 6.16 ; 2Thessaloniciens 3.3 ; 1Jean 2.13, 14 ; 3.12 ; 5.18, 19), c’est tout dire.

Verset 17

Je finis de lire le chapitre quatre.

Oui, “ celui qui sait faire le bien et ne le fait pas, se rend coupable d’un péché ” (Jacques 4.17).

Jacques cite probablement un proverbe connu dans les milieux chrétiens. Cette conclusion se rattache à toutes les exhortations qu’il a données jusqu’ici. Les Juifs auxquels Jacques écrit ne peuvent plus plaider l’ignorance parce qu’ils savent pertinemment ce qui est « bien » (Kalos), c’est à dire : « bon, excellent et digne de louanges » (Philippiens 4.8). Exclure Dieu n’est pas un petit péché d’omission (Luc 12.41-48) mais une grosse tache.

Chapitre 5

Introduction

Nous arrivons au chapitre cinq où Jacques poursuit son attaque contre les marchands juifs opulents centrés sur eux-mêmes, pour qui seuls comptent les affaires et l’argent. Leur devise : « la fin justifie les moyens » leur réussit plutôt bien puisqu’ils sont très riches. Mais pour en arriver là ils se comportent en escrocs en exploitant sans aucun scrupule ceux qui sont à leur service. Pour cette raison, Jacques retire les gants et c’est sans ménagement qu’il censure leurs pratiques et leur mode de vie matérialiste. Il a déjà abordé brièvement ce sujet quand il s’est élevé contre les faveurs spéciales que les responsables d’église accordent aux riches.

Au premier siècle, il n’existe pas vraiment ce qu’on appelle aujourd’hui « la classe moyenne » ou « le Français moyen » ; on a d’un côté les riches et les ultra riches, et de l’autre les pauvres et les esclaves. La plupart des croyants font alors partie de la deuxième catégorie. Jacques le reconnaît puisqu’il a déjà dit :

Écoutez, mes chers frères, Dieu n’a-t-il pas choisi ceux qui sont pauvres dans ce monde pour qu’ils soient riches dans la foi et qu’ils héritent du royaume qu’il a promis à ceux qui l’aiment ? (Jacques 2.5).

Et dans sa première épître aux Corinthiens, l’apôtre Paul écrit :

Considérez donc votre situation, frères : qui êtes-vous, vous que Dieu a appelés à lui ? On ne trouve parmi vous que peu de membres de la haute société ! (1Corinthiens 1.26).

Les richesses ne sont ni morales ni immorales mais amorales, c’est à dire neutres. L’argent est simplement un outil, un moyen d’échange qui facilite les transactions commerciales. Les Écritures ne condamnent pas les riches ou leurs richesses mais bien plutôt le mauvais usage qu’un individu peut faire de ses biens, et surtout la fausse priorité qu’il peut accorder à l’argent. Les patriarches comme Job et Abraham, sont très riches parce que Dieu les a bénis. Cependant, le livre du Deutéronome rapporte que Moïse avertit le peuple hébreu contre l’auto-satisfaction quand il lui dit :

Prends donc garde de ne pas te dire : “ C’est par mes propres forces et ma puissance que j’ai acquis toutes ces richesses. ” Souviens-toi au contraire que c’est l’Éternel ton Dieu qui te donne la force de parvenir à la prospérité et qu’il le fait aujourd’hui pour tenir envers toi les engagements qu’il a pris par serment en concluant alliance avec tes ancêtres (Deutéronome 8.17-18).

Si quelqu’un est riche de naissance ou parce qu’il est le plus fort ou le plus intelligent ou le plus travailleur, ou parce qu’il gagne un gros pécule à la loterie ou que sais-je encore, il n’a absolument aucun mérite, parce qu’il est venu au monde nu comme un ver et tout ce qu’il possède est un don du ciel.

Comme je l’ai déjà dit, les richesses ne sont pas un mal quand elles sont considérées comme venant de Dieu et utilisées pour sa gloire. Dans sa première lettre à Timothée, l’apôtre Paul écrit que c’est « l’amour de l’argent (qui) est racine de toutes sortes de maux. Pour s’y être abandonnés, certains se sont égarés très loin de la foi, et se sont infligés beaucoup de tourments » (1Timothée 6.10). Puis il ajoute :

Recommande à ceux qui possèdent des richesses en ce monde de se garder de toute arrogance et de ne pas fonder leur espoir sur la richesse, car elle est instable. Qu’ils placent leur espérance en Dieu, qui nous dispense généreusement toutes ses richesses pour que nous en jouissions. Recommande-leur de faire le bien, d’être riches en œuvres bonnes, d’être généreux et de partager avec les autres. Ils s’assureront ainsi pour l’avenir un beau capital placé en lieu sûr afin d’obtenir la vraie vie (1Timothée 6.17-19).

Jésus a beaucoup parlé de l’argent. Dans le Sermon sur la montagne que nous rapporte Matthieu, il a dit :

Ne vous amassez pas des richesses sur la terre où elles sont à la merci de la rouille, des mites qui rongent, ou des cambrioleurs qui percent les murs pour voler. Amassez-vous plutôt des trésors dans le ciel, où il n’y a ni rouille, ni mites qui rongent, ni cambrioleurs qui percent les murs pour voler. Car là où est ton trésor, là sera aussi ton cœur… Nul ne peut être en même temps au service de deux maîtres, car ou bien il détestera l’un et aimera l’autre, ou bien il sera dévoué au premier et méprisera le second. Vous ne pouvez pas servir en même temps Dieu et l’Argent (Matthieu 6.19-21, 24).

Comme on dit : « il faut de l’argent pour vivre, mais il ne faut pas vivre pour l’argent ».

Jésus a donné au moins trois paraboles qui sont directement liées à l’usage de l’argent. Avant la première, que j’ai déjà mentionnée, il révèle la vérité qu’il veut illustrer ; il dit :

Gardez-vous avec soin du désir de posséder, sous toutes ses formes, car la vie d’un homme, si riche soit-il, ne dépend pas de ses biens. Puis il a raconté : Le domaine d’un riche propriétaire avait rapporté de façon exceptionnelle. L’homme se mit à réfléchir : “ Que faire ? se demandait-il. Je n’ai pas assez de place pour engranger toute ma récolte ! Ah, se dit-il enfin, je sais ce que je vais faire ! Je vais démolir mes greniers pour en construire de plus grands, et j’y entasserai tout mon blé et tous mes autres biens. Après quoi, je pourrai me dire : Mon ami, te voilà pourvu de biens en réserve pour de nombreuses années. Repose-toi, mange, bois et jouis de la vie ! ” (Luc 12.15-19).

Cet homme vit totalement en marge de Dieu et de la Loi qui lui ordonne pourtant de partager ses biens avec les démunis. Il accumule ses récoltes d’une façon éhontée pour en profiter plus tard comme s’il était sûr qu’il y aura un plus tard. Grossière erreur ! L’histoire continue :

Mais Dieu lui dit : “ Pauvre fou que tu es ! Cette nuit-même, tu vas mourir. Et tout ce que tu as préparé pour toi, qui va en profiter ? ” Voilà quel sera le sort de tout homme qui amasse des richesses pour lui-même, au lieu de chercher à être riche auprès de Dieu (Luc 12.20-21).

Quelle folie en effet que de vouloir essayer d’assurer son avenir temporel sans se préparer pour l’éternité.

La parabole suivante et la plus célèbre raconte l’histoire de Lazare et d’un homme riche dont le nom n’est pas donné, mais peu importe parce que ce qui est important est son style de vie. Jésus raconte :

Il y avait un homme riche, toujours vêtu d’habits coûteux et raffinés. Sa vie n’était chaque jour que festins et plaisirs. Un pauvre, nommé Lazare, se tenait couché devant le portail de sa villa, le corps couvert de plaies purulentes. Il aurait bien voulu calmer sa faim avec les miettes qui tombaient de la table du riche. Les chiens mêmes venaient lécher ses plaies (Luc 16.19-21).

Cet homme riche possède de gros moyens et en profite un maximum. Avec ses cinq frères, il mène la grande vie (Luc 16.28). Par contre, il est cruel par son indifférence envers le pauvre homme qui se tient devant son portail à mendier en vain les miettes de sa table somptueuse. Parce que c’est un mauvais riche, il atterrit dans la géhenne et Abraham lui reproche d’avoir méprisé la loi de Moïse en ne levant pas le petit doigt pour aider Lazare à sortir de ses malheurs (Luc 16.29-31).

La troisième parabole concerne un gérant malhonnête qui est renvoyé par son maître. Mais avant de quitter son poste, il a l’intelligence et la sagesse de faire venir tous les débiteurs de son maître, afin de réduire considérablement leurs dettes, dans l’espoir de s’en faire des amis pour qu’une fois à la rue, ils lui rendent la faveur. Parce qu’il a su saisir et profiter de la fenêtre d’opportunité que le sort lui accordait, en bon prince, son maître rend hommage à la sagacité de son intendant malhonnête qui a su comment assurer son avenir.

Jésus enseigne par là que, d’une part, j’aurai des comptes à lui rendre sur la façon dont j’aurais géré les biens et les dons qu’il m’a confiés, et d’autre part, tant que j’en ai l’occasion, il est judicieux de tirer parti de tout ce que Dieu met gracieusement à ma disposition, à condition que cela profite aussi aux autres.

Il semble bien que rien ne révèle plus clairement le cœur de quelqu’un que son attitude envers l’argent et les biens de ce monde. Voilà pourquoi Jacques ne mâche pas ses mots et qu’il dénonce avec virulence ceux qui disent adorer Dieu alors que, d’une part, ils accumulent les richesses par des moyens honteux, et d’autre part, ils les utilisent pour leur satisfaction égoïste. Par leur indifférence aux besoins des autres et la vie opulente qu’ils mènent, ils montrent qu’ils sont au service du dieu de l’argent plutôt que du Dieu du ciel. Les prophètes aussi dénoncent régulièrement ce scandale. Par exemple, Ésaïe écrit :

Vous avez dévasté la vigne. Vous avez entassé dans vos maisons ce que vous avez pris aux pauvres (Ésaïe 3.14 ; comparez Amos 4.1-3 ; Job 24.2-4 ; Jérémie 5.27-29 ; Michée 2.1-5 ; Malachie 3.5).

Les reproches de Jacques sont tellement cinglants qu’on pourrait penser qu’il s’adresse à des Juifs qui n’ont rien à voir avec les chrétiens du premier siècle, mais comme il s’exprime à la seconde personne, c’est qu’il parle à des Juifs, qui d’une manière ou d’une autre sont associés aux croyants et qui donc auront l’occasion d’entendre la lecture de cette lettre.

Dès le début du christianisme, beaucoup de Juifs commencent à fréquenter les églises chrétiennes, mais la plupart sont des faux frères, des imposteurs ; leur confession de foi est hypocrite parce qu’au fond d’eux-mêmes, ils aiment ce monde avec son système de valeurs et de mœurs orienté vers la satisfaction du moi (comparez Matthieu 13.22 ; 19.21-22).

Verset 1

Je commence maintenant de lire le chapitre 5 de l’épître de Jacques.

Et maintenant, écoutez-moi, vous qui êtes riches. Pleurez et lamentez-vous au sujet des malheurs qui vont fondre sur vous ! (Jacques 5.1).

L’interjection (ague nun) traduite « Et maintenant, écoutez-moi, vous qui », sert à introduire un nouveau paragraphe. C’est la deuxième fois que Jacques utilise cette interjection. Précédemment et s’adressant aux hommes d’affaires présomptueux, il leur a dit :

Et maintenant, écoutez-moi, vous qui dites : “ Aujourd’hui ou demain, nous irons dans telle ville, nous y passerons une année, nous y ferons des affaires et nous gagnerons de l’argent ” (Jacques 4.13).

Dans les deux cas, Jacques lance un appel impérieux et pressant aux grands propriétaires terriens et à tout brasseur de fric pour attirer leur attention. On pourrait aussi traduire par : « Attention, comprenez bien ».

Les riches qui font si souvent l’objet d’envie sont sévèrement condamnés par Jacques. Il les rabaisse de plusieurs crans parce qu’ils placent leur confiance arrogante dans les activités et valeurs de ce monde.

Jacques utilise un vocabulaire violent. Le mot pour « pleurez » (klausate) est un impératif qui veut dire « sanglotez, éclatez en larmes ». Il décrit soit un fort sentiment de honte (Matthieu 26.75 ; Luc 7.38), soit les gémissements que poussent les membres d’une famille quand ils enterrent un mort (Marc 5.38, 39 ; Luc 7.13 ; 8.52 ; Jean 11.31, 33 ; 20.11 ; Actes 9.39). Jacques a déjà utilisé ce mot quand s’adressant aux incroyants, il a dit : « Prenez conscience de votre misère et soyez dans le deuil ; pleurez ! » (Jacques 4.9).

Le mot traduit par « lamentez-vous » (ololuzontes) n’apparaît qu’ici dans le Nouveau Testament. C’est en fait une onomatopée qui rend assez bien le son d’une lamentation. Il pourrait être rendu par « hurlez de douleur ». Les deux mots « pleurez et lamentez-vous » mis bout à bout expriment une affliction intense et un profond désespoir. Si les riches vont se lamenter ainsi, c’est à cause « des malheurs qui vont fondre sur eux ».

Le mot pour « malheurs » (Talaipôria) n’apparaît qu’ici et dans l’épître de Paul aux Romains (3.16). Il décrit des épreuves, des souffrances et une grande détresse.

Les mauvais riches qui échappent au malheur ici-bas connaîtront une très grande détresse quand ils comparaîtront devant Dieu. Déjà dans le Sermon sur la montagne, Jésus les avertis de ce qui les attend (Luc 6.24, 25), et dans une parabole (Luc 16.19-25), quand il décrit leur condition dans le séjour des morts, ses paroles me font dresser les cheveux sur la tête.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

avril 26 2024

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