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20 janv. 2026

Jacques 4.7-13

Chapitre 4

Versets 7-10

Dans son ouvrage « Les mille et un fantômes », Alexandre Dumas écrit au sujet d’un bandit de grands chemins, qui ne craint ni Dieu ni diable, et prétendant que la société est mal faite, il a été envoyé sur la terre pour la corriger ; rien que ça ! « Ne craindre ni Dieu ni diable » est une locution verbale qu’on trouve essentiellement dans la bouche de personnes dont l’arrogance frise celle de Satan lui-même.

Par contraste, les Écritures nous ordonnent de craindre à la fois Dieu et le diable ; Dieu parce qu’il est le Seigneur de toute la terre et de l’univers et que le devoir de tout homme est de le révérer (Proverbes 3.7 ; 24.21 ; Jonas 1.9). Mais nous devons également craindre le diable parce qu’il est extrêmement dangereux. En effet, comme il est la méchanceté personnifiée, il cherche par tous les moyens à tromper les hommes afin qu’ils n’aient pas foi en Jésus-Christ (Luc 12.5). Je continue de lire dans le chapitre 4 de l’épître de Jacques.

Soumettez-vous donc à Dieu, résistez au diable, et il fuira loin de vous. Approchez-vous de Dieu, et il s’approchera de vous. Nettoyez vos mains, pécheurs, et purifiez votre cœur, vous qui avez le cœur partagé. Prenez conscience de votre misère et soyez dans le deuil ; pleurez ! Que votre rire se change en pleurs et votre gaieté en tristesse ! Abaissez-vous devant le Seigneur, et il vous relèvera (Jacques 4.7-10).

Ce passage se compose d’une série de dix ordres au mode impératif (aoriste). Ici, Jacques est très directif ; il ne mâche pas ses mots et emploie un langage musclé. Il appelle ses lecteurs « pécheurs », un mot qui est toujours utilisé pour désigner des non-croyants. Il essaie de les secouer et de les tirer de leur torpeur spirituelle en les sommant de se repentir et de se soumettre à Dieu en la personne de Jésus-Christ.

L’appel à la repentance est fréquent dans les Écritures. Par exemple dans le livre des Actes, Luc rapporte que dans l’imposant discours qu’il a donné sur la grande place d’Athènes, l’apôtre Paul a dit :

Dieu, sans tenir compte des temps d’ignorance, annonce maintenant à tous les hommes, en tous lieux, qu’ils aient à se repentir (Actes 17.30 ; LSG).

Et dans sa première lettre à Timothée, Paul écrit :

Dieu veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité (1Timothée 2.4).

Quant à Pierre, dans sa seconde épître, il dit que « Dieu use de patience envers vous, il ne veut pas qu’aucun périsse, mais (il veut) que tous arrivent à la repentance » (2Pierre 3.9b ; SER).

Le premier impératif de Jacques est : « Soumettez-vous donc à Dieu ». Ce verbe est à la forme passive, et c’est un terme militaire qui signifie : « soyez résolument subordonné, prêtez volontairement obéissance ». On le rencontre souvent dans le Nouveau Testament (Luc 2.51 ; Éphésiens 5.21-24 ; Tite 2.9 ; 1Pierre 2.18). Pour être sauvé et recevoir la vie éternelle, il est indispensable de se soumettre à l’autorité souveraine de Dieu. Matthieu rapporte que Jésus a dit :

Celui qui cherche à sauver sa vie la perdra ; et celui qui l’aura perdue à cause de moi la retrouvera (Matthieu 10.39).

Le second impératif de Jacques est : « résistez au diable, et il fuira loin de vous ». Le mot pour « résistez » (antistéte) signifie « prendre position contre, s’opposer à ». Précédemment, Jacques a dit que l’amitié pour le monde en tant que système de valeurs et de mœurs orienté vers la satisfaction du moi, est fondamentalement opposée à Dieu (Jacques 4.4). Mais celui qui choisit de s’en détourner renonce également à Satan parce qu’il est « le Prince de ce monde » (Éphésiens 2.1-3). Prendre position pour le Seigneur, c’est refuser le péché, la mondanité et le diable (Hébreux 2.14, 15 ; 1Jean 3.8).

Satan a tenté Jésus dans le désert, mais comme le Seigneur lui a tenu tête, il l’a quitté (Matthieu 4.11). Pareillement, il s’éloigne de ceux qui résistent à ses tentations. Le diable peut être vaincu quand on utilise contre ses sollicitations la Parole de Dieu ainsi que les autres armes spirituelles dont l’apôtre Paul donne la liste dans son épître aux Éphésiens (6.10-17).

Le troisième impératif de la série est : « Approchez-vous de Dieu, et il s’approchera de vous ». Dieu ne s’impose pas ; il ne s’approchera de moi que si je le veux bien. Mais plus je suis proche de lui et plus le diable garde ses distances parce qu’il n’aime pas la présence du Seigneur. Le loup n’attaque pas la brebis tant qu’elle est avec le troupeau et en compagnie du berger ; plus elle est proche de lui et de son bâton et plus elle est en sécurité.

Sous le régime de l’Ancienne Alliance, « s’approcher de Dieu » signifie l’invoquer avec sincérité dans un esprit d’humilité et de contrition. Quand le roi David passe le pouvoir à son fils Salomon, il lui dit :

Apprends à bien connaître le Dieu de ton père et adore-le d’un cœur sans partage et d’un esprit bien disposé, car l’Éternel regarde jusqu’au fond des cœurs et il discerne toutes les intentions. Si tu t’attaches à lui, il interviendra en ta faveur, mais si tu te détournes de lui, il te rejettera pour toujours (1Chroniques 28.9).

Et dans le psaume 145, on lit que l’Éternel dit :

Vous me trouverez lorsque vous vous tournerez vers moi de tout votre cœur (Jérémie 29.13 ; comparez Psaumes 145.18).

Dans le Nouveau Testament, l’auteur de l’épître aux Hébreux exhorte ses lecteurs juifs en disant :

Approchons-nous donc du trône du Dieu de grâce avec une pleine assurance. Là, Dieu nous accordera sa bonté et nous donnera sa grâce pour que nous soyons secourus au bon moment (Hébreux 4.16). Approchons-nous donc de Dieu avec un cœur droit, avec la pleine assurance que donne la foi, le cœur purifié de toute mauvaise conscience, et le corps lavé d’une eau pure (Hébreux 10.22).

Et dans le livre des Actes, Luc rapporte que l’apôtre Paul dit aux Athéniens :

Dieu invite les hommes à le chercher, et à le trouver, peut-être, comme à tâtons, lui qui n’est pas loin de chacun de nous (Actes 17.27).

Le quatrième impératif de Jacques est : « Nettoyez vos mains, pécheurs ». « Les mains » symbolisent les actes extérieurs, et « le cœur » les intentions intérieures. Comme je l’ai déjà dit, le mot pour « pécheurs » (hamartôlos) s’emploie uniquement pour les incroyants aussi bien dans l’Ancien que dans le Nouveau Testament (Genèse 13.3 ; Psaumes 1.1, 5 ; 51.15 ; Ésaïe 1.28 ; 13.9 ; Matthieu 9.13 ; Luc 5.32 ; 7.37 ; Romains 5.8 ; 1 Timothée 1.9, 15 ; LSG).

À l’origine, le commandement de « se nettoyer les mains » fait partie des prescriptions cérémonielles de la loi de Moïse et s’adresse aux prêtres avant qu’ils ne se présentent dans le temple pour accomplir leur devoir et offrir des sacrifices à l’Éternel (Exode 30.18-21 ; Psaumes 24.4 ; 73.13). Dans les Écritures, cette expression est souvent utilisée au sens figuré et veut dire « se purifier du mal qu’on commet » (Ésaïe 1.15-16 ; Psaumes 18.21 ; 1Timothée 2.8) en se repentant et en le confessant à Dieu (1Jean 1.9).

Après : « Nettoyez vos mains, pécheurs », le cinquième impératif est : « purifiez votre cœur, vous qui avez le cœur partagé ». « Nettoyez et purifiez » se rapportent à la purification rituelle de l’Ancien Testament. Ces deux verbes sont en parallèle ainsi que « pécheurs » et « vous qui avez le cœur partagé ». Cette phrase est écrite selon le modèle de poésie hébraïque qui répète la même pensée en termes différents. Ici, les fautes extérieures représentées par des mains sales, sont associées à des péchés intérieurs qui sont présents dans un cœur partagé (comparez Psaumes 24.3, 4 ; Matthieu 15.19).

Le mot pour « partagé » (Dipsuchos) veut littéralement dire « avec deux âmes ». Ce mot n’est utilisé que par Jacques et deux fois (ici et 1.8). Il décrit un hypocrite, quelqu’un qui essaie de boire à plusieurs abreuvoirs, de manger à plusieurs râteliers à la fois. Ça me fait penser à ceux qui se disent de confession protestante, mais qui acceptent volontiers les sacrements de la foi catholique, au cas où, sait-on jamais, mieux vaut être prudent et assurer tous ses arrières, et ça ne peut pas faire de mal. Eh bien si justement. Jésus dit que « nul ne peut servir deux maîtres » et que « celui qui n’est pas avec moi, est contre moi » (Matthieu 6.24 ; 12.30). Il faut choisir.

Les trois impératifs suivants de la liste de Jacques sont : « Prenez conscience de votre misère, soyez dans le deuil ; pleurez ! » Ces verbes se suivent sans aucune autre précision, cependant ce sont les signes visibles de la vraie repentance, ce qui est tout le contraire d’une religion formaliste. Le premier veut dire « se sentir misérable devant Dieu » et il n’est utilisé qu’ici dans le Nouveau Testament. Cependant, il décrit bien l’état du collecteur d’impôts qui « se tenait dans un coin retiré, et n’osait même pas lever les yeux au ciel. Mais il se frappait la poitrine et murmurait : “ Ô Dieu, aie pitié du pécheur que je suis ! ” » (Luc 18.13).

Non seulement le pécheur est conscient de sa misère, mais il « prend le deuil », c’est-à-dire qu’il éprouve un remord profond et même du chagrin comme lorsqu’on se lamente sur la mort d’un membre de sa famille ou d’un ami. En troisième position vient le verbe « pleurez », qui est la manifestation visible d’un sentiment intérieur : « la misère et le deuil ». C’est ce que l’apôtre Pierre ressent, quand, après avoir renié le Seigneur, il entend le coq chanter. Alors, dit le texte, « Pierre se souvint de ce que Jésus lui avait dit : “ Avant que le coq ne chante deux fois, tu m’auras renié trois fois. ” Et il fondit en larmes » (Marc 14.72). Pierre a versé les larmes amères de la repentance.

Le neuvième impératif de Jacques est : « Que votre rire se change en pleurs et votre gaieté en tristesse ! » (Comparez Lamentations 5.15, 16). Comme précédemment, cette phrase se présente sous la forme d’un parallélisme poétique qui exprime la même vérité sous deux formes différentes. Jacques ne condamne pas le rire et la gaieté en tant que tels, mais plutôt l’attitude désinvolte et mondaine qui se plaît dans les divertissements malsains et les plaisanteries grossières.

Le mot grec rendu par « rire » se retrouve dans les béatitudes de Jésus quand il dit :

Heureux vous qui maintenant pleurez, car vous rirez. Malheur à vous qui maintenant riez, car vous connaîtrez le deuil et les larmes (Luc 6.21, 25).

Le dixième et dernier impératif du passage de Jacques est : « Abaissez-vous devant le Seigneur, et il vous relèvera ». La soumission au Seigneur est la seule attitude juste et acceptable que l’homme doit adopter parce que, comme l’a déjà dit Jacques : « Dieu s’oppose aux orgueilleux, mais il accorde sa grâce aux humbles » (Jacques 4.6 ; comparez Matthieu 5.3 ; 23.12).

Le mot pour « Abaissez-vous » (Tapeinoô) décrit l’humiliation volontaire de celui qui prend conscience de son péché, de sa culpabilité devant Dieu et qui reconnaît qu’il n’a strictement rien à lui offrir, car il est démuni de tout mérite personnel. Dieu honore une telle démarche. Dans le second livre des Chroniques, l’Éternel a déclaré à Salomon :

Si (alors) mon peuple qui est appelé de mon nom s’humilie, prie et recherche ma grâce, s’il se détourne de sa mauvaise conduite, moi, je l’écouterai du ciel, je lui pardonnerai ses péchés et je guérirai son pays (2Chroniques 7.14).

Verset 11a, b

Je continue de lire dans le chapitre 4 de l’épître de Jacques.

Frères, ne vous critiquez pas les uns les autres. Celui qui critique son frère ou qui se fait son juge critique la Loi et la juge (Jacques 4.11a, b).

Jacques pense toujours aux luttes et aux querelles, et à l’absence de maîtrise de la langue. Il insiste mais avec affection pour que ses lecteurs ne parlent pas mal les uns des autres et renoncent à toute médisance.

Que les mécréants disent du mal des fidèles du Seigneur, cela n’a rien de surprenant, d’ailleurs Jésus et les apôtres ont averti les disciples qu’il en serait ainsi (Matthieu 5.11 ; 10.25 ; 1Pierre 2.12 ; 3.16). Mais que les croyants se critiquent entre eux ou se chipotent par méchanceté est inexcusable, car une telle attitude est incompatible avec l’esprit d’humilité qui doit caractériser ceux qui font profession de foi en Jésus et qui sont appelés à s’aimer et à se soutenir entre eux (Jean 13.34 ; 15.12 ; 1Jean 3.23 ; 2Jean 1.5). Critiquer son frère sans raison sérieuse, c’est s’élever au-dessus de lui par orgueil et se faire son juge.

Le mot pour « juge » (Krinô) ne signifie pas évaluation mais « condamnation ».

Le mot pour « critiquez » (Katalaleô) n’apparaît qu’ici et dans la première épître de Pierre (1Pierre 2.12 ; 3.16). Il signifie « dire des propos stupides, inconsidérés, irréfléchis, désobligeants et faux ».

Critiquer les autres pour le plaisir est une calomnie et une faute grave, et pourtant elle ne figure pas dans la fameuse liste des sept péchés capitaux que les moines de l’époque médiévale ont compilée. De toute évidence, médire est tellement répandu qu’on ne le remarque même plus. Pourtant, Matthieu rapporte que Jésus met sévèrement en garde ses contemporains quand il leur dit :

Ne condamnez pas les autres, pour ne pas être vous-mêmes condamnés. Car vous serez condamnés vous-mêmes de la manière dont vous aurez condamné, et on vous appliquera la mesure dont vous vous serez servis pour mesurer les autres (Matthieu 7.1-2).

« Celui qui critique son frère ou qui se fait son juge, dit Jacques, critique la Loi et la juge ». En effet, selon l’enseignement de Jésus, la loi se résume à aimer Dieu et son prochain (comparez Matthieu 22.37-40). Sous le régime de la Nouvelle Alliance où nous sommes aujourd’hui, les lois spécifiques à Israël en tant que peuple élu et nation, ainsi que les lois rituelles et cérémonielles du système lévitique de l’Ancien Testament sont abrogées. Pour nous, la loi de Dieu consiste à observer la partie morale des Écritures, Ancien et surtout Nouveau Testament. Comme la calomnie et la médisance enfreignent le devoir d’aimer mon prochain, c’est une attaque qui est dirigée, d’une part, contre la personne que je critique, et d’autre part, contre la loi de Dieu. En agissant ainsi, je m’élève au rang de juge.

Si par exemple je me permets de condamner une des lois votées par le parlement, c’est que je me donne le droit de la juger. Mais j’en ai parfaitement le droit si elle est contraire à l’enseignement des Écritures parce qu’elle est déjà condamnée de facto par Dieu. Par contre, c’est de la pure arrogance de ma part et même un acte blasphématoire de critiquer ou mépriser une loi morale de Dieu quelle qu’en soit la raison. C’est pourtant bien ce que je fais quand je dis du mal de mon frère que la loi de Dieu m’ordonne d’aimer.

Versets 11c-12

Je continue le texte.

Mais si tu juges la Loi, tu n’es plus celui qui lui obéit, tu t’en fais le juge. Or il n’y a qu’un seul législateur et juge, celui qui peut sauver et faire périr. Mais pour qui te prends-tu, toi qui juges ton prochain ? (Jacques 4.11c-12).

Littéralement, le texte dit : « un est le législateur et le juge ». Dieu est le seul ordonnateur de toutes les lois morales et physiques qui gèrent l’univers. Lui, et seulement lui, est au-dessus de toutes les lois et a le droit de les modifier ou de les annuler comme bon lui semble.

Le mot pour « législateur » est un nom composé (nomothetês) qui n’est utilisé qu’ici dans le Nouveau Testament ; il veut dire « celui qui met la loi en place ». Non seulement Dieu est juge mais il applique la loi. Or, elle condamne tous les hommes sans exception ce que Jacques a déjà dit précédemment (Jacques 2.10). Heureusement pour nous, dans sa grâce, Dieu accorde le pardon et la vie éternelle à tous ceux qui s’humilient devant lui et acceptent Jésus comme leur Sauveur.

« Mais pour qui te prends-tu, toi qui juges ton prochain ? » Il va de soi que ceux qui disent du mal d’autrui montrent par là qu’ils ont une opinion bien trop élevée d’eux-mêmes. Aux Romains, l’apôtre Paul écrit :

Ne soyez pas prétentieux ; n’allez pas au-delà de ce à quoi vous devez prétendre, tendez au contraire à une sage appréciation de vous-mêmes (Romains 12.3 ; comparez Romains 14.4).

Verset 13

Je continue le texte du chapitre 4 de l’épître de Jacques.

Et maintenant, écoutez-moi, vous qui dites : “ Aujourd’hui ou demain, nous irons dans telle ville, nous y passerons une année, nous y ferons des affaires et nous gagnerons de l’argent ” (Jacques 4.13).

L’interjection traduite « Et maintenant » n’est utilisée que par Jacques et deux fois (ici et 5.1). Son but est de piquer la curiosité des lecteurs afin qu’ils redoublent d’attention. Ici, il s’attaque aux hommes d’affaires ambitieux typiques qui établissent des plans sans tenir compte de Dieu. Ce genre d’homme est sûr de lui et sait ce qu’il veut, mais son tort est de ne penser qu’à travailler pour son compte personnel.

L’illustration choisie par Jacques est tout à fait appropriée parce que dans le monde antique, comme aujourd’hui d’ailleurs, bon nombre de Juifs sont des marchands itinérants prospères.

« Nous y ferons des affaires » (emporeusometha) est un nom composé qui peut être traduit par « qui entre et conclut des affaires ». Il faut bien voir que Jacques ne s’attaque pas à l’objectif des hommes d’affaires qui est de réussir et faire un profit. En fait, leur projet est tout à fait louable à un gros détail près ; Jacques leur reproche d’évacuer Dieu de leur vie professionnelle. Ils choisissent en fonction d’eux-mêmes et de considérations purement commerciales : le moment propice, où ils vont aller, la durée de leur séjour, ce qu’ils vont faire, et leur but final qui est d’engranger un maximum de fric. Ils ne veulent pas tenir compte des imprévus toujours possibles et se comportent comme s’ils étaient tout puissants et invulnérables (comparez Proverbes 3.5-6). Cette attitude hautaine, « Je suis le seul maître à bord et le capitaine de ma destinée », fait penser à une parabole de Jésus que rapporte Luc et où il est justement question d’un homme d’affaires de ce gabarit. Jésus raconte :

Le domaine d’un riche propriétaire avait rapporté de façon exceptionnelle. L’homme se mit à réfléchir : “ Que faire ? se demandait-il. Je n’ai pas assez de place pour engranger toute ma récolte ! Ah, se dit-il enfin, je sais ce que je vais faire ! Je vais démolir mes greniers pour en construire de plus grands, et j’y entasserai tout mon blé et tous mes autres biens. Après quoi, je pourrai me dire : Mon ami, te voilà pourvu de biens en réserve pour de nombreuses années. Repose-toi, mange, bois et jouis de la vie ! ” Mais Dieu lui dit : “ Pauvre fou que tu es ! Cette nuit-même, tu vas mourir. Et tout ce que tu as préparé pour toi, qui va en profiter ? ” Voilà quel sera le sort de tout homme qui amasse des richesses pour lui-même, au lieu de chercher à être riche auprès de Dieu (Luc 12.16-21).

Le capitalisme sauvage qui a pour règle la loi de la jungle a très mauvaise cote à la bourse du royaume des cieux.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

avril 25 2024

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