#21 – Sodome et Gomorrhe (Genèse 18.16-19.13)
Abraham a reçu la visite de l’Éternel accompagné de deux anges qui s’invitent à un repas chez lui.
« Puis ces hommes se remirent en route en direction de Sodome. Abraham les accompagna. L’Éternel se dit alors : cacherai-je à Abraham ce que je vais faire ? » (Genèse 18.16-19)
Les deux anges font route vers les plateaux qui surplombent la verte vallée où se trouvent Sodome et Gomorrhe. L’Éternel fait part de ses pensées à Abraham afin de maintenir le dialogue avec lui, et comme il est prophète et son ami, Dieu veut l’informer de ses intentions (Voir Amos 3.7).
« Alors l’Éternel dit à Abraham : de graves accusations contre Sodome et Gomorrhe sont montées jusqu’à moi ; leur perversité est énorme. Je veux y descendre pour voir si leur conduite est vraiment conforme à ce que j’entends dire. » (Genèse 18.20-22)
Tandis que l’Éternel engage la conversation avec Abraham concernant Sodome et Gomorrhe, les deux anges partent en direction de ces villes. Ça sent la poudre. Dieu est venu faire une enquête en toute impartialité car il ne châtie pas à l’aveuglette. Mais Abraham est inquiet à cause de son neveu Lot qui habite Sodome.
« Abraham s’approcha de l’Éternel et dit : vas-tu vraiment faire périr le juste avec le coupable ? Peut-être y a-t-il cinquante justes dans la ville ? Ne pardonneras-tu pas à cause de ces cinquante justes ? Tu ne peux pas faire mourir le juste avec le méchant ! Toi qui juges la terre entière, n’agirais-tu pas selon le droit ? » (Genèse 18.23-28)
Effectivement, tout ce que Dieu fait est juste et droit.
« L’Éternel lui répondit : si je trouve à Sodome cinquante justes, je pardonnerai à toute la ville à cause d’eux. Abraham reprit : peut-être qu’il en manquera cinq ? À cause de ces cinq hommes en moins, vas-tu détruire toute la ville ? Dieu répondit : non, je ne la détruirai pas si j’y trouve 45 justes. » (Genèse 18.26-28)
Dieu place d’abord la barre à 50 justes, ce qui fait transpirer Abraham parce qu’il doute fort que le compte y est. Alors, il prend son courage à deux mains et arrive à faire baisser la barre à 45 justes. Mais là encore le doute le ronge, alors il continue à faire baisser les enchères jusqu’à 40, 30, 20 et 10. Alors Dieu dit :
« À cause de ces 10, je ne détruirai pas Sodome. L’Éternel s’en alla et Abraham retourna chez lui. » (Genèse 18.33)
Abraham n’est pas descendu plus bas parce qu’il est sûr qu’il y a au moins 10 justes dans Sodome : Lot, sa femme, ses enfants, leur famille, le compte est bon.
Je commence à lire le chapitre 19.
« Les deux anges arrivèrent à Sodome. En les voyant, Lot alla à leur rencontre et leur dit : s’il vous plaît mes seigneurs, acceptez de venir loger dans ma maison. Non, lui répondirent-ils, nous passerons la nuit sur la place. » (Genèse 19.1-2).
Pendant que l’Éternel et Abraham discutent, les anges se rendent à Sodome où ils sont accueillis par Lot qui siège aux portes de la ville, qui en Orient est le siège des notables qui rendent la justice, le lieu où on vient aux nouvelles et où les voyageurs demandent l’hospitalité. Voulant prendre la température de la ville la nuit, les deux anges refusent.
« Mais Lot insista tant qu’ils finirent par accepter. Il leur fit préparer un bon repas et ils se mirent à manger. » (Genèse 19.3).
Lot insiste parce qu’il sait que les nuits sont chaudes à Sodome. Les anges acceptent parce qu’ils ont ordre de sauver Lot, et puis un festin est toujours bon à prendre même si c’est le deuxième de la journée.
« Quand ils furent sur le point de se coucher, la maison fut encerclée par les hommes de Sodome, jeunes et vieux. Ils demandèrent à Lot : où sont ces hommes ? Amène-les-nous pour que nous en abusions ! » (Genèse 19.4-5).
La nuit, Sodome est une jungle qui grouille de prédateurs. Lot avait choisi de s’y installer à cause de ses prairies verdoyantes, mais il a fait un très mauvais calcul et l’addition va être salée.
« Lot sortit et referma la porte derrière lui. Non mes frères, leur dit-il, je vous en supplie, ne commettez pas le mal ! Écoutez : j’ai deux filles qui sont encore vierges. Je vais vous les amener, vous leur ferez ce qui vous plaira, mais ne touchez pas ces hommes puisqu’ils sont venus s’abriter sous mon toit. » (Genèse 19.6-8).
L’hospitalité implique la protection de ses hôtes, mais quand même, je suis sidéré par l’attitude de Lot surtout que j’ai moi-même deux filles.
« Ôte-toi de là ! lui crièrent-ils. Ils poussèrent violemment Lot de côté et s’approchèrent de la porte pour l’enfoncer. Mais les deux hommes venus chez Lot se saisirent de lui et refermèrent la porte. Ils frappèrent d’aveuglement les gens massés à l’entrée de la maison. » (Genèse 19.9-11).
Dans son malheur, Lot a la chance d’avoir Abraham pour oncle et d’être sous la protection de deux anges.
« Alors, les deux hommes dirent à Lot : qui as-tu encore de ta parenté dans cette ville ? Des gendres, des fils et des filles ? Qui que ce soit, fais-les sortir de là, car nous allons détruire cette ville, parce que de graves accusations contre ses habitants sont montées jusque devant l’Éternel. C’est pourquoi l’Éternel nous a envoyés pour détruire la ville. » (Genèse 19.12-13).