#20 – Dieu change le nom d’Abram (Genèse 16.11-18.15)
Agar, enceinte d’Abram s’est enfuie parce que persécutée par Saraï, femme d’Abram, mais l’Ange de l’Éternel qui est la deuxième personne de la trinité lui apparaît.
Je finis le chapitre 16 de la Genèse.
« L’Ange ajouta : voici que tu attends un enfant, ce sera un garçon. Tu l’appelleras Ismaël car l’Éternel t’a entendue dans ta détresse. Abram avait quatre-vingt-six ans quand Agar lui donna ce fils. » (Genèse 16.11-16)
Ismaël signifie « Dieu entend ». L’ange révèle à Agar que Ismaël sera fier et indomptable, et c’est bien ainsi que sont les Bédouins arabes issus d’Ismaël. Nous arrivons maintenant à un moment important de la vie d’Abram car non seulement Dieu confirme à nouveau ses promesses mais le mot alliance apparaît 13 fois dans le chapitre 17 que je commence à lire.
« Quand Abram eut 99 ans, l’Éternel lui apparut et lui dit : je suis l’Éternel tout-puissant. Désormais ton nom ne sera plus Abram, mais Abraham, car je ferai de toi le père d’une multitude de peuples. Je te donnerai d’être à l’origine de diverses nations ; des rois même seront issus de toi. » (Genèse 17.1-6)
Abram veut dire Père éminent tandis que « Abraham » qui a une consonne de plus signifie : Père d’une multitude. Porter ce nom et n’avoir que Ismaël pour progéniture, et avec une servante… ?
« Je maintiendrai éternellement mon alliance avec toi, puis avec ta descendance. En vertu de cette alliance, je serai ton Dieu et celui de ta descendance. » (Genèse 17.7)
C’est la première fois que l’alliance est dite « éternelle ». « Je serai ton Dieu et celui de ta descendance » est une expression fréquente dans l’Ancien Testament. L’Éternel dit encore :
« Je te donnerai ainsi qu’à ta descendance, ce pays de Canaan où tu vis maintenant en étranger et en nomade. Il sera votre propriété pour l’éternité. » (Genèse 17.8).
Ce pays n’appartient pas aux Juifs provisoirement mais pour toujours. Cela ne veut pas dire qu’ils ne risquent pas de le perdre. D’ailleurs ils en ont déjà été chassés plusieurs fois mais ils sont toujours revenus. Aujourd’hui, ils n’occupent qu’une petite parcelle du territoire que l’Éternel a donnée à Abram mais un jour ils posséderont la totalité du pays car Dieu l’a promis.
« Puis Dieu ajouta : de ton côté, tu observeras les clauses de mon alliance, toi et ta descendance. Tout garçon devra être circoncis à l’âge de huit jours. Celui qui n’aura pas été circoncis sera retranché de son peuple parce qu’il n’aura pas respecté les clauses de mon alliance. » (Genèse 17.9-14)
L’alliance avec Abraham comporte deux volets : une promesse immuable et une promesse conditionnelle qui dépend de l’obéissance d’Abraham et de ses descendants. Alors que le signe de l’alliance de Dieu avec Noé est l’arc-en-ciel, avec Abraham et les Juifs, c’est la circoncision. Elle était déjà pratiquée en Égypte. Aujourd’hui, Juifs et Arabes sont circoncis. Les croyants n’entrent pas dans une alliance avec Dieu par un rite mais par la foi en Jésus-Christ crucifié et sans aucun acte méritoire.
« Dieu dit encore à Abraham : ta femme, tu ne l’appelleras plus Saraï, désormais son nom est Sara. Je la bénirai et je t’accorderai par elle un fils. » (Genèse 17.15-16).
Saraï veut dire « ma princesse » et Sara : « princesse ».
Je finis le chapitre 17.
« Et Abraham dit à Dieu : tout ce que je demande c’est qu’Ismaël vive et que tu prennes soin de lui. Dieu reprit : mais non ! C’est Sara qui te donnera un fils. Tu l’appelleras Isaac. J’établirai mon alliance avec Isaac, le fils que Sara te donnera l’année prochaine à cette époque. Ce même jour, Abraham circoncit Ismaël son fils, ainsi que tous les gens nés dans sa maison et tous les esclaves qu’il avait achetés. Abraham avait 99 ans quand il fut circoncis et Ismaël son fils en avait treize (Genèse 17.18-27)
Nous arrivons au chapitre 18 que je commence à lire :
« L’Éternel apparut à Abraham près des chênes de Mamré. Il aperçut soudain trois hommes. Il courut à leur rencontre. Mes seigneurs, leur dit-il, permettez-moi d’aller chercher un peu d’eau. Je vous apporterai un morceau de pain. Ils répondirent : très bien, fais comme tu as dit ! Abraham se tint auprès d’eux pendant qu’ils mangeaient. » (Genèse 18.1-8).
Les visiteurs s’arrêtent à proximité de la tente, ce qui est une demande d’hospitalité. Des serviteurs s’empressent de leur laver les pieds. Sara cuit des galettes, on apprête un veau gras et le tout est servi avec du fromage et du lait, aliments ordinaires des bédouins. Abraham ne sait pas encore qu’il a devant lui l’Éternel et deux anges. Au lieu d’une vision, il reçoit une visite à domicile.
« Après cela, ils lui demandèrent : où est Sara, ta femme ? Elle est là dans la tente. L’Éternel lui dit : l’an prochain, à la même époque, ta femme aura un fils. Sara entendit ces paroles et rit en elle-même. Alors, l’Éternel dit à Abraham : pourquoi donc Sara a-t-elle ri en se disant peut-il être vrai que j’aurai un enfant, âgée comme je suis ? Y a-t-il quoi que ce soit de trop extraordinaire pour l’Éternel ? » (Genèse 18.9-15)
L’Éternel ne veut pas passer l’éponge sur le doute de Sara car il désire qu’elle fasse preuve de la même foi qu’Abraham.