#09 – Premier péché (Genèse 3.6-15)
Que le diable me tente est une chose, mais que je morde à l’hameçon en est une autre.
« Alors la femme vit que le fruit de l’arbre était bon à manger, agréable aux yeux et qu’il était précieux pour ouvrir l’intelligence. Elle prit donc de son fruit et en mangea. Elle en donna aussi à son mari qui était avec elle, et il en mangea. » (Genèse 3.6)
Ève a choisi la satisfaction des besoins du corps, de l’âme et de l’esprit plutôt que l’obéissance à Dieu. Elle a succombé à ce que l’apôtre Jean appelle « la convoitise de la chair, la soif de posséder et l’orgueil de la vie ». Le diable a tenté Jésus dans ces trois domaines mais lui n’est pas tombé (Luc 4.3-10). Alors que le diable converse avec Ève, il semble que Adam soit là, planté comme un piquet à côté d’elle, ensorcelé lui aussi. Tous deux mangent du fruit défendu, et Satan devient soudain leur père.
Satan convoitait la magistrature de prince de la création que Dieu avait donnée à Adam, et il l’a usurpée pour un temps qui dure encore. Depuis ce triste jour dans le jardin d’Éden, le diable est le dieu de ce monde.
« Aussitôt, les yeux de tous deux s’ouvrirent et ils se rendirent compte qu’ils étaient nus. Alors ils se firent des pagnes en cousant ensemble des feuilles de figuier. » (Genèse 3.7)
Avant leur désobéissance, Adam et Ève ignorent tout du mal, mais maintenant ils éprouvent de la honte et le besoin de se cacher l’un de l’autre et de Dieu, et ils sont pathétiques avec leurs feuilles de figuier. Le figuier est le seul arbre du jardin d’Éden mentionné, et aussi le seul arbre que Jésus a maudit.
« Au moment de la brise du soir, ils entendirent l’Éternel Dieu parcourant le jardin. Alors l’homme et sa femme se cachèrent de l’Éternel Dieu parmi les arbres du jardin. Mais l’Éternel Dieu appela l’homme et lui demanda : où es-tu ? Celui-ci répondit : je t’ai entendu dans le jardin et j’ai eu peur, car je suis nu ; alors je me suis caché. Dieu dit : qui t’a appris que tu es nu ? Aurais-tu mangé du fruit de l’arbre dont je t’avais défendu de manger ? Adam répondit : c’est la femme que tu as placée auprès de moi qui m’a donné du fruit de cet arbre, et j’en ai mangé. L’Éternel Dieu dit à la femme : pourquoi as-tu fait cela ? C’est le serpent qui m’a trompée, répondit la femme, et j’en ai mangé. Alors l’Éternel Dieu dit au Serpent : puisque tu as fait cela, te voilà maudit parmi tout le bétail et les animaux sauvages, tu te traîneras sur le ventre et tu mangeras de la poussière tout au long de ta vie. Je susciterai l’hostilité entre toi-même et la femme, entre ta descendance et sa descendance. Celle-ci t’écrasera la tête, et toi tu lui écraseras le talon. » (Genèse 3.8-15)
Dieu pose quatre questions : « Adam où es-tu » montre que Dieu cherche l’homme et attend de lui une honnête confession. Les deux questions : « Qui t’a appris que tu étais nu ? Est-ce que tu as mangé du fruit de l’arbre » sont des appels à la repentance, mais au lieu de saisir la perche que Dieu lui tend, Adam blâme Ève et indirectement Dieu pour lui avoir donné cette femme pécheresse.
Parce que Adam et Ève ont refusé d’avouer leur délit, ils connaîtront malheur sur malheur et nous avec eux.
La quatrième question de Dieu « Pourquoi as-tu fait cela » est adressée à Ève qui n’a aucune intention d’avouer sa faute et qui accuse le Serpent. Puisque les coupables refusent de se repentir, le jugement tombe. Le Serpent devient un reptile répugnant parce qu’il a accepté que le diable s’incarne en lui. Ensuite, c’est au tour du diable. Il y aura une hostilité permanente entre sa descendance, les non-croyants (Jean 8.14) et la postérité de la femme. C’est ici la seule fois dans les Écritures où il est question de la postérité de la femme et non de l’homme. Il s’agit de quelqu’un qui viendra et naîtra d’une femme mais qui n’aura pas de père humain ; cette postérité est bien sûr Jésus-Christ né de la vierge Marie. Les paroles : « Celle-ci t’écrasera la tête, et toi, tu lui écraseras le talon » s’est réalisée il y a deux mille ans. La blessure subie au talon par la postérité de la femme est la crucifixion du Christ qui fut temporaire puisqu’effacée par la résurrection. Par contre, à la croix, Satan a subi une défaite décisive. Quand Jésus, mourant, a dit « Tout est accompli ! », il avait parfaitement satisfait la justice de Dieu pour tous ceux qui se confieraient en lui, et il reprenait à Satan la magistrature de prince de la création et la redonnait à l’humanité.