#10 – La malédiction (Genèse 3.16-4.5)
Quand Dieu a maudit Adam et Ève, il ne plaisantait pas.
« Dieu dit à la femme : je rendrai tes grossesses très pénibles, et tu mettras tes enfants au monde dans la souffrance. Ton désir se portera vers ton mari, mais lui te dominera. » (Genèse 3.16)
À partir d’ici, douleurs et maladies sont le lot quotidien du genre humain. Injustices et souffrances sont dues à la malédiction de Dieu. La relation harmonieuse d’Adam et Ève fait place à des rapports de force, de crainte, et de frustration. Au lieu d’une aide à l’homme, la femme lui est asservie.
« Il dit à Adam : c’est avec beaucoup de peine que tu tireras ta nourriture du sol. Il te produira des épines et des chardons. Oui tu en tireras ton pain à la sueur de ton front jusqu’à ce que tu retournes au sol dont tu as été tiré, car tu es poussière et tu retourneras à la poussière. » (Genèse 3.17-19)
Après avoir goûté l’air sublime des sommets du jardin d’Éden, Adam et ses descendants sont jetés dans les profondeurs du mal. Dès que Dieu a maudit le monde, les chardons, les moustiques et les maladies ont commencé leur triste besogne. Un jour cependant, la malédiction sera levée. Le prophète Ésaïe écrit :
« Où croissent les broussailles, poussera le cyprès et au lieu des orties croîtra le myrte. » (Ésaïe 55.13)
Le jugement le plus sévère de Dieu est la mort et son cortège d’horreur. La dame à la faux, frappe partout et aveuglement.
« L’homme nomma sa femme Ève parce qu’elle est la mère de toute vie humaine. L’Éternel Dieu fit à Adam et à sa femme des vêtements de peaux pour les habiller. » (Genèse 3.20-21)
« Ève » signifie « vie », un nom chargé d’espérance et puis Dieu fait encore preuve de sollicitude en habillant Adam et Ève avec les peaux de pauvres bêtes que Dieu a dû tuer à cause du péché d’Adam et Ève. C’est ici l’origine des sacrifices d’animaux en réparation des fautes des hommes coupables. Si cette pratique nous dégoûte, c’est afin de nous donner une petite idée de la puanteur et de la gravité de nos fautes à l’égard de Dieu. Sa sainteté bafouée exige réparation et ce ne sont pas des feuilles qui peuvent couvrir mes péchés ; il faut que le sang soit versé pour cela. Le chapitre 3 se termine par Dieu qui chasse Adam et Ève du jardin d’Éden (Genèse 3.22-24).
Ils ont revendiqué leur indépendance et voulu connaître le bien et le mal mais ce choix a des conséquences catastrophiques car dorénavant ils sont dotés d’une nature rebelle et doivent vivre dans un monde maudit par Dieu avec conflits perpétuels, maladies, souffrances, et finalement la mort physique et éternelle. Cependant, Dieu promet la venue d’un Sauveur qui vaincra le diable.
Nous arrivons au chapitre 4 de la Genèse qui mentionne trois fils d’Adam et Ève, ainsi que les premières conséquences de la nature humaine dépravée. Je commence à lire.
« L’homme s’unit à Ève, sa femme ; elle devint enceinte et donna naissance à Caïn. Elle mit encore au monde le frère de Caïn, Abel. Abel devint berger et Caïn cultivateur. Au bout d’un certain temps, Caïn présenta des produits de la terre en offrande à l’Éternel. Abel, de son côté, présenta les premiers-nés de son troupeau et en offrit les meilleurs morceaux. L’Éternel porta un regard favorable sur Abel et sur son offrande, mais pas sur Caïn et son offrande. Caïn se mit dans une grande colère, et son visage s’assombrit. » (Genèse 4.1-5)
L’auteur de l’épître aux Hébreux écrit :
« Par la foi, Abel a offert à Dieu un sacrifice meilleur que celui de Caïn ; grâce à elle, il a été déclaré juste par Dieu qui a témoigné lui-même qu’il approuvait ses dons » (Hébreux 11.4)
De toute évidence, l’offrande d’Abel est conforme aux exigences divines et puisqu’il a offert les « meilleurs morceaux des premiers-nés de son troupeau », c’est qu’il a sacrifié un animal. Caïn a offert ce qu’il avait sous la main et comme ce n’est pas du premier choix, c’est inacceptable. Caïn est le premier d’une longue lignée d’hypocrites qui présentent à Dieu leurs propres mérites. Ce qui différencie Abel et Caïn est leur attitude. Abel révère l’Éternel tandis que Caïn ne le respecte pas. Orgueilleux, il ne courbera pas l’échine devant quiconque, pas même Dieu qu’il méprise. Il refuse de se considérer comme issu d’une race déchue car en ce qui le concerne il n’a rien à se reprocher. Il n’est donc guère étonnant qu’il soit le premier meurtrier de l’histoire humaine.