#08 – Et Dieu créa la femme… (Genèse 2.18-3.5)
L’univers est créé, et dans le jardin d’Éden, Adam baigne dans un bonheur parfait. Enfin, pas tout à fait.
« L’Éternel Dieu dit : Il n’est pas bon que l’homme soit seul, je lui ferai une aide qui soit semblable à lui. L’homme donna un nom à tous les animaux. Mais il ne trouva pas d’aide qui soit semblable à lui. Alors l’Éternel Dieu plongea l’homme dans un profond sommeil… Il prit une de ses côtes puis Dieu forma une femme de la côte qu’il avait prise de l’homme, et il l’amena à l’homme. » (Genèse 2.18-22)
La première tâche d’Adam est d’exercer son autorité en nommant les animaux. Mais nul n’est semblable à lui-même. Ici encore on constate l’immense abîme qui sépare l’homme créé à l’image de Dieu des autres créatures.
Comme Adam est un être social, il prend conscience de son besoin d’une compagne. Dieu lui donne alors Ève. Issue de son côté elle est son égale ; de sous son bras pour qu’il la protège, et près de son cœur pour qu’il la chérisse. Je finis le chapitre 2.
« Alors l’homme s’écria : Voici bien cette fois celle qui est os de mes os, chair de ma chair. Un homme se séparera de son père et de sa mère et s’attachera à sa femme, et les deux ne feront plus qu’une seule chair. » (Genèse 2.23-25)
La création d’Ève pour Adam est une magnifique histoire. Le mariage est une institution divine. Le dessein du créateur est que, arrivés à maturité, un garçon et une fille quittent leurs parents, surtout sur le plan émotionnel, et s’attachent l’un à l’autre pour former un nouveau couple.
Jusque-là tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes. Adam est innocent et vit en parfaite harmonie avec la nature, Ève et son Créateur.
Nous arrivons au chapitre 3 qui est la clé de voûte de l’histoire humaine car c’est là que commence le grand drame qui se joue depuis la nuit des temps. Ce chapitre explique l’origine du mal et la condition présente de l’homme, déchu et ruiné, révélée dans toute son horreur dans le chapitre 4 (où on découvre la jalousie, la colère, le complot et la rage, le meurtre, le mensonge, la méchanceté, la corruption, la rébellion, et le jugement qui sont les conséquences désastreuses de la désobéissance d’Adam et Ève).
Mais c’est aussi dans le chapitre 3 qu’on trouve la première référence à la grâce de Dieu, grâce qui va pourvoir à l’immense besoin de pardon et de salut de sa créature rebelle. C’est également dans ce chapitre que débute la longue suite de prophéties qui jalonnent les Écritures et annoncent la venue du Messie. Finalement, ici nous apprenons aussi que l’homme, même repentant, ne peut s’approcher du Dieu trois fois Saint que par le biais d’un sacrifice.
Je commence le chapitre 3.
« Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs que l’Éternel Dieu avait faits. Il demanda à la femme : Dieu a-t-il réellement dit : vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin ? » (Genèse 3.1)
L’ordre de Dieu est : « tu ne mangeras pas du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal ». Puis voilà qu’apparaît le serpent qui, à l’origine, n’est pas un reptile mais le plus beau des animaux. Satan ne se manifeste pas en épouvantail mais se déguise en maître enchanteur et c’est sur un ton indigné que le serpent pose la question : « Dieu a-t-il réellement dit ? » Il recadre l’interdit comme une monstrueuse privation. Il veut faire douter Ève de la bonté de Dieu. Certes, rien ne manque dans le jardin mais en même temps Dieu n’a-t-il pas privé Adam et Ève de fruits encore meilleurs, ceux justement de l’arbre de la connaissance du bien et du mal au parfum suave et au goût exquis ? Dieu est donc injuste et répressif. S’il est vraiment bon, pourquoi cette restriction ?
« La femme répondit au Serpent : Dieu a dit de ne pas en manger et de ne pas y toucher sinon nous mourrons. Alors le Serpent dit à la femme : mais pas du tout ! Vous ne mourrez pas ! Seulement Dieu sait bien que le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront et vous serez comme Dieu, choisissant vous-mêmes entre le bien et le mal. » (Genèse 3.2-5)
En répondant qu’ils ne doivent pas toucher au fruit, ce qui n’apparaît nulle part, Ève montre que le diable a réussi à aiguiser son désir et à la faire douter de la bonté de Dieu. En disant : « Vous ne mourrez pas ! », un mensonge qui contredit carrément l’ordre de Dieu, Satan ferre le poisson. Enfin, vient la troisième proposition diabolique ! En goûtant à ce fruit : « vous serez comme Dieu » c’est-à-dire maîtres de vos destinées, ce qui est encore aujourd’hui la promesse de la fausse science.