Les études

14 juin 2021

#11 – Premier meurtre (Genèse 4.6-5.24)

Caïn est furieux parce que Dieu n’a pas accepté son offrande de laitues et de carottes.

« L’Éternel dit à Caïn : pourquoi te mets-tu en colère et pourquoi ton visage est-il sombre ? Si tu agis bien, tu le relèveras. Mais si tu n’agis pas bien, le péché est tapi à ta porte : son désir se porte vers toi, mais toi, maîtrise-le ! » (Genèse 4.6-7)

Derrière la colère de Caïn se dissimulent la jalousie et l’orgueil. La colère l’empêche de voir clair, ce qui fait qu’il ne se rend pas compte combien il est vulnérable au mal qui l’habite, et qui, tel une bête féroce, est prête à bondir. Mais Dieu lui tend la perche ; il fait appel à sa conscience, le met en garde et lui dit que faire le bien est encore à sa portée.

L’apôtre Jean écrit :

 « Que personne ne suive l’exemple de Caïn, qui appartenait au diable et qui a égorgé son frère. » (1 Jean 3.12)

Je continue dans le chapitre 4 de la Genèse.

« Caïn dit à son frère Abel : allons aux champs. Et lorsqu’ils furent dans les champs, Caïn se jeta sur son frère Abel et le tua. Alors l’Éternel demanda à Caïn : où est ton frère Abel ? Je n’en sais rien, répondit-il. Suis-je le gardien de mon frère ? » (Genèse 4.8-9)

Dieu a donné une seconde chance à Caïn mais en vain car il commet le premier meurtre de l’histoire et c’est un crime odieux car un fratricide et prémédité.

« Et Dieu lui dit : qu’as-tu fait ? J’entends le sang de ton frère crier vengeance depuis la terre jusqu’à moi. Maintenant tu es maudit et chassé loin du sol qui a bu le sang de ton frère versé par ta main. Lorsque tu cultiveras le sol, il te refusera désormais ses produits, tu seras errant et fugitif sur la terre. » (Genèse 4.10-12)

« Le sang d’Abel qui crie vengeance » signifie que ce meurtre exige que justice soit faite. Suite à la faute d’Adam, Dieu a maudit le sol, mais à Caïn il dit : « Tu es maudit ». Il sera vagabond toute sa vie.

« Caïn dit à l’Éternel : mon châtiment est trop lourd à porter … et si quelqu’un me trouve, il me tuera. L’Éternel lui dit : eh bien ! Si on tue Caïn, Caïn sera vengé sept fois. Et l’Éternel marqua Caïn d’un signe pour qu’il ne soit pas tué par qui le rencontrerait. » (Genèse 4.13-15)

Caïn subit une triple aliénation. Il est en rupture avec Dieu, avec sa famille et avec son lieu de vie qu’il doit quitter. Néanmoins, dans sa miséricorde, Dieu marque Caïn d’un signe qui le protégera de la vendetta de l’un des fils d’Abel.

« Caïn partit loin de l’Éternel ; il alla séjourner au pays de l’Errance. Caïn s’unit à sa femme, elle mit au monde Hénoc. Ensuite Caïn bâtit une ville qu’il appela Hénoc, qui fut l’ancêtre de Lémek. Lémek épousa deux femmes : Ada et Tsilla. Ada mit au monde Yabal, l’ancêtre des nomades. Il avait pour frère Youbal, l’ancêtre de tous ceux qui jouent de la lyre et de la flûte. Tsilla mit au monde Toubal-Caïn, qui forgeait tous les instruments de bronze et de fer. Lémek dit à ses femmes : Ada et Tsilla, écoutez-moi bien : j’ai tué un homme pour une blessure et un jeune enfant pour ma plaie. Caïn sera vengé sept fois et Lémek soixante-dix-sept fois. » (Genèse 4.16-24)

Caïn quitte la région (avec l’une de ses sœurs pour femme) et de lui est issue une civilisation qui comprend une vie citadine et pastorale ainsi que le développement des arts et de l’industrie, mais de Dieu on n’en parle pas. Ce Lémek est non seulement bigame et un meurtrier comme Caïn, mais en plus il est fier de son crime et prétentieux par-dessus le marché. Les monstres ne datent pas d’aujourd’hui.

Je finis de lire le chapitre 4 de la Genèse.

« Adam s’unit encore à sa femme et elle mit au monde un fils qu’elle nomma Seth. Seth aussi eut un fils qu’il appela Énoch. C’est à cette époque-là qu’on a commencé à invoquer le nom de l’Éternel. » (Genèse 4.25-26)

Ce passage contraste avec deux lignées opposées : la lignée de Caïn qui se révolte contre Dieu et se livre à la violence, et celle de Seth, son jeune frère, qui révère et invoque l’Éternel.

Nous arrivons au chapitre 5 qui s’appelle : « le livre de la postérité d’Adam » et qui ressemble à un livre des morts parce qu’il égrène lugubrement la liste des descendants de Seth, pourtant la lignée pieuse, ponctuée par le triste refrain « il mourut » qui revient 8 fois comme un rappel du jugement de Dieu. C’est comme si on marchait dans un cimetière et lisait les noms sur les tombes. Même si au début de l’histoire humaine les gens vivaient très longtemps, ils finissaient quand même par mourir.

Dans son épître aux Romains, l’apôtre Paul écrit :

« Le salaire que verse le péché c’est la mort. » (Romains 6.23)

Adam meurt à l’âge de 930 ans et son fils Seth à 912 ans. Seth a des enfants et petits-enfants qui meurent. Puis soudainement apparaît un rayon de soleil. Cette nécrologie est interrompue par :

« Hénoc conduisit sa vie sous le regard de Dieu durant 300 ans. Hénoc vécut en communion avec Dieu puis il disparut, car Dieu le prit auprès de lui. » (Genèse 5.22-24)

Enfin un homme qui ne meurt pas ! Le Texte dit : « Il disparut ». L’auteur de l’épître aux Hébreux écrit :

« Hénoc a été enlevé auprès de Dieu pour échapper à la mort et on ne le trouva plus, parce que Dieu l’avait enlevé. » (Hébreux 11.6)

Alors que Lémek, le 7e patriarche de la lignée de Caïn est un meurtrier, Hénoc, le 7e patriarche de la lignée de Seth est un prophète de l’Éternel (Jude 14-15) et Noé est son arrière-petit-fils.

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