#24 – Le sacrifice d’Isaac (Genèse 22.6-24.6)
Abraham et son fils Isaac grimpent au sommet du mont Morija où doit avoir lieu le sacrifice.
« Isaac s’adressa à son père Abraham et lui dit : voici le feu et le bois, dit-il, mais où est l’agneau pour l’holocauste ? Abraham répondit : mon fils, Dieu pourvoira lui-même à l’agneau pour l’holocauste. Et ils poursuivirent leur chemin ensemble. » (Genèse 22.6-8)
Isaac a-t-il un affreux pressentiment ? Abraham poursuit sa marche avec courage ; la foi l’a conduit jusque-là et la foi le soutiendra jusqu’au bout.
« Quand ils furent arrivés, Abraham construisit un autel. Puis il ligota son fils Isaac et le mit sur l’autel. Alors Abraham prit en main le couteau pour immoler son fils. » (Genèse 22.9-10)
Isaac a plus de 30 ans. Il aurait facilement pu se défendre contre un vieillard, mais il s’est laissé faire sans rien dire. Il est obéissant jusqu’à la mort comme Jésus l’a été envers Dieu son Père. Ésaïe écrit de Jésus :
« Il s’est humilié, il n’a pas dit un mot, semblable à un agneau mené à l’abattoir. Il n’a pas dit un mot. » (Ésaïe 53.7).
Le geste d’Abraham, le couteau à la main, préfigure l’exécution sur la croix du Fils unique. À la différence d’Isaac, Jésus-Christ a vraiment été mis à mort, donnant ainsi sa vie pour le pardon de ceux qui lui font confiance.
« À ce moment-là, l’ange de l’Éternel lui cria : Abraham ! Abraham ! Me voici, répondit-il. Ne porte pas la main sur le garçon car maintenant je sais que tu révères Dieu puisque tu ne m’as pas refusé ton fils unique. Alors Abraham aperçut un bélier qui s’était pris les cornes dans un buisson. Il l’offrit en holocauste à la place de son fils. » (Genèse 22.11-13)
Ouf ! On a eu chaud ! Que d’émotions ! Ce que Dieu voulait n’était pas le sang d’Isaac mais le cœur d’Abraham, qui vient de prouver qu’il est prêt à tout donner à son Dieu. Il a testé Abraham pour qu’il devienne l’exemple type de la foi authentique.
« Puis l’ange de l’Éternel appela une seconde fois Abraham et lui dit : je le jure par moi-même, parole de l’Éternel, puisque tu as fait cela, puisque tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique, je te comblerai de bénédictions, je multiplierai ta descendance. Tous les peuples de la terre seront bénis à travers ta postérité parce que tu m’as obéi. » (Genèse 22.15-19)
Jésus est la postérité d’Abraham, et par la foi en lui, toute personne peut recevoir le salut.
Nous arrivons au chapitre 23 que je commence à lire.
« Sara vécut 127 ans. Elle mourut à Hébron au pays de Canaan.
Abraham célébra ses funérailles et la pleura. » (Genèse 23.1-2)
Abraham a quitté le pays des Philistins pour aller un peu plus au nord à proximité d’Hébron à 30 km au sud de Jérusalem. Sara avait 90 ans quand Isaac est né. C’est la seule femme dont l’âge du décès nous est donné. Une fois passés les jours de deuil, son mari doit enterrer la morte et donc acquérir une sépulture. Il se rend alors aux portes de Hébron où siègent les notables et où se règlent toutes les affaires légales et commerciales.
« Alors Abraham leur dit : faites-moi la faveur de prier Éphrôn de me céder la caverne de Makpéla qui lui appartient et qui se trouve à l’extrémité de son champ. Qu’il me l’accorde comme propriété funéraire contre sa pleine valeur en argent. Éphrôn le Hittite répondit : non ! Je te donne le champ et la caverne. Abraham répondit : permets-moi de te payer le prix du champ et j’y ensevelirai le corps de ma femme. » (Genèse 23.7-13)
Les peuples antiques avaient un sens de l’honneur très élevé et toutes les transactions se faisaient oralement devant témoins.
Abraham veut seulement la caverne mais il est obligé d’acquérir la totalité du champ pour 400 pièces d’argent.
Je finis le chapitre 23.
« Abraham ensevelit sa femme, Sara, dans la caverne, dans le pays de Canaan. » (Genèse 23.14-20)
Comme à cette époque, la règle est d’être enterré auprès de ses pères dans le pays de ses ancêtres, le champ de Makpéla constitue les arrhes du pays de Canaan que Dieu a donné à Abraham.
Nous arrivons au chapitre 24 que je commence à lire.
« Abraham était un vieillard très âgé. Il dit à son serviteur qui administrait tous ses biens : jure-moi par l’Éternel que tu ne prendras pas pour mon fils une femme cananéenne mais que tu iras dans mon pays, au sein de ma parenté, prendre une femme pour mon fils Isaac. Il répondit : peut-être cette femme ne voudra-t-elle pas me suivre dans ce pays-ci. Devrai-je alors ramener ton fils dans le pays d’où tu es parti ? Garde-toi bien de ramener mon fils là-bas, lui dit Abraham. » (Genèse 24.1-6)
Isaac a 40 ans et Abraham 140. C’est Éliézer, son plus fidèle serviteur qui prête ce serment très solennel. Il doit se rendre à Charân au nord de la Syrie, un voyage de 800 km. C’est là que la famille d’Abraham s’était arrêtée après avoir quitté Our leur ville natale. Après la mort du père, Abraham avait continué sa route jusqu’au pays de Canaan, mais son frère Nahor est resté sur place et eut beaucoup d’enfants.
La tâche d’Éliézer est donc de trouver pour Isaac une cousine qui veuille bien tout quitter pour aller épouser quelqu’un qu’elle n’a jamais vu.