#25 – Dieu pourvoit une femme pour Isaac (Genèse 24.7-59)
Avant de quitter ce monde, Abraham veut s’assurer que son fils soit casé. Mais il ne veut absolument pas qu’il épouse une cananéenne ni qu’il quitte le pays de Canaan. Le fidèle serviteur Éliézer doit donc trouver une femme qui consente à venir habiter Canaan.
« L’Éternel te fera précéder par son ange. Si cette femme ne consent pas à te suivre, tu seras dégagé du serment mais quoi qu’il arrive, tu ne ramèneras pas mon fils là-bas. Le serviteur lui jura d’exécuter ses ordres. Il prit dix chameaux et partit en emportant toutes sortes de cadeaux. Il prit la direction de Charân la ville où habitait Nahor. Arrivé là-bas, il fit s’agenouiller les chameaux près d’un puits. C’était le soir, au moment où les femmes sortent pour puiser de l’eau. » (Genèse 24.7-11)
Charân est mentionnée sur des tablettes découvertes en 1933.
Quand les Bédouins prévoient une halte, ils font reposer les chameaux sur leurs genoux, ce que fait Éliézer. Puis, en attendant que les femmes viennent puiser de l’eau, il invoque l’Éternel. Il pria :
« Éternel, veuille témoigner ta bonté à mon maître en me faisant rencontrer celle que je cherche. Voici, que celle à qui je dirai : s’il te plaît, penche ta cruche pour me donner à boire et qui me répondra : bois, et je vais aussi faire boire tes chameaux, soit celle que tu destines à ton serviteur Isaac. » (Genèse 24.12-14)
Éliézer a grand besoin d’une aide d’En-haut pour réussir sa mission. Alors, il demande un signe précis. Une belle jeune fille, c’est bien, mais il faut aussi qu’elle soit dévouée. Or, un seul chameau peut boire d’un trait 70 litres d’eau. Alors abreuver dix chameaux est une tâche colossale.
« Il n’avait pas encore fini de parler, que Rébecca arriva. C’était la petite fille de Nahor, frère d’Abraham. Elle n’avait pas encore connu d’homme. Elle descendit à la source, remplit sa cruche et remonta. Alors le serviteur lui dit : s’il te plaît, laisse-moi boire un peu d’eau de ta cruche. Elle répondit : bois mon seigneur ! Je vais aussi puiser de l’eau pour tes chameaux. Elle vida sa cruche dans l’abreuvoir, courut encore au puits et puisa de l’eau pour tous les chameaux. » (Genèse 24.15-20)
Rébecca est courtoise et serviable. On ne sait pas combien de litres d’eau les chameaux ont bu, mais on sait qu’ils pompent tout ce qu’on veut bien leur donner en prévision des jours arides.
« Quand les chameaux eurent fini de boire, Éliézer prit un anneau d’or ainsi que deux bracelets d’or qu’il passa aux poignets de la jeune fille. Puis il lui demanda : de qui es-tu la fille ? Je suis une fille de Betouel, le fils de Nahor. Il y a chez nous de la paille et du fourrage en abondance et toute la place pour vous loger. Alors le serviteur dit : loué soit l’Éternel qui n’a cessé de témoigner sa bonté et sa fidélité. Il m’a conduit dans mon voyage jusque dans la parenté de mon maître. La jeune fille courut raconter tout ce qui s’était passé. Rébecca avait un frère nommé Laban. Il alla trouver le serviteur et lui dit : viens chez nous, homme béni de l’Éternel. J’ai préparé la maison et fait de la place pour tes chameaux. » (Genèse 24.22-31)
Éliézer est rempli de joie parce que Dieu avait tout arrangé d’avance en prévision de son arrivée. Il attend qu’on vienne le chercher avec ses chameaux. Laban se révélera plus tard rusé et attiré par tout ce qui brille. Pour lui, la richesse du maître du serviteur prouve qu’il est béni par Dieu.
« Laban leur servit le repas mais le serviteur dit : je ne mangerai pas avant d’avoir dit ce que j’ai à dire. Eh bien, parle ! lui dit Laban. » (Genèse 24.32-33)
L’hospitalité voulait qu’on s’occupe des bêtes, lave les pieds des visiteurs et leur serve un bon repas avant de parler affaires. Mais Éliézer n’a pas faim car il est pressé de savoir s’il a frappé à la bonne porte. Ses priorités sont bien ordonnées : le service de Dieu d’abord et ensuite le soin de sa personne.
« Je suis le serviteur d’Abraham. L’Éternel a richement béni mon maître. Dans ses vieux jours, Sara, la femme de mon maître, lui a donné un fils à qui il a fait don de tout ce qu’il possède. Or mon maître m’a fait prêter serment en disant : tu ne feras pas épouser à mon fils une Cananéenne. Mais tu te rendras dans la famille de mon père, et c’est là que tu prendras une femme pour mon fils. J’ai loué l’Éternel pour m’avoir conduit chez la petite-nièce de mon maître. Maintenant dites-moi… » (Genèse 24.34-49)
Autrement dit, si je me suis trompé, dites-le-moi. D’un côté, il remercie Dieu pour le succès de sa mission mais d’un autre, il n’en est pas sûr. Il croit que Rébecca est celle que l’Éternel a choisie mais elle peut refuser.
« Ils répondirent : tout cela vient de l’Éternel. Voici Rébecca : emmène-la et donne-la comme épouse au fils de ton maître comme l’Éternel en a décidé. » (Genèse 24.50-51)
Tout comme Abraham, le père et le frère de Rébecca ont foi en l’Éternel et reconnaissent qu’il a guidé le serviteur jusqu’à eux. Cependant, Rébecca n’est pas une simple marchandise et possède un droit de veto.
« Le lendemain matin tôt, il dit : laissez-moi retourner chez mon maître. Le frère et la mère de Rébecca répondirent : demandons-lui : veux-tu partir avec cet homme ? Elle répondit : oui ! Alors, ils firent leurs adieux à Rébecca, et au serviteur d’Abraham. » (Genèse 24.54-59)