Les études

15 juin 2021

#23 – La naissance d’Isaac (Genèse 21.1-22.5)

Enfin l’enfant de la promesse tant attendue arrive en grande fanfare.

Je commence à lire le chapitre 21.

« L’Éternel intervint en faveur de Sara et il accomplit pour elle ce qu’il avait promis. Elle devint enceinte et donna un fils à Abraham, bien que celui-ci fût très âgé. » (Genèse 21.1-2)

Après 25 ans d’attente, la foi d’Abraham est récompensée. Certes il a fait quelques faux pas, mais dans son épître aux Romains, l’apôtre Paul écrit :

« Sans faiblir dans la foi, Abraham ne considéra point que son corps était déjà usé, et que Sara n’était plus en état d’avoir des enfants… » (Romains 4.19)

Donner naissance à 90 ans en ayant toujours été stérile est un miracle.

« Abraham circoncit Isaac à l’âge de huit jours. L’enfant grandit.  Sara vit Ismaël se moquer de lui. Alors elle dit à Abraham : chasse cette esclave et son fils, car celui-ci ne doit pas partager l’héritage avec mon fils Isaac. » (Genèse 21.3,8-10).

Isaac suscite la jalousie d’Ismaël surtout que son demi-frère est l’enfant de la promesse issue de la femme légitime d’Abraham. Maintenant qu’elle a son propre fils, Sara ne supporte plus Ismaël bien qu’il soit le résultat de ses entourloupettes. Elle ne veut aucune compétition avec Isaac.

 « Cette parole affligea beaucoup Abraham. Mais Dieu lui dit : ne t’afflige pas. Accorde à Sara tout ce qu’elle te demandera car c’est par Isaac que te sera suscitée une descendance. Néanmoins, je ferai aussi du fils de l’esclave l’ancêtre d’une nation. » (Genèse 21.11-13)

Abraham est attaché à Ismaël, son fils aîné, mais il se sent coincé entre lui et Sara qui ne peut plus le voir. Se séparer d’Ismaël lui arrache le cœur. Par ailleurs, le code babylonien d’Hammourabi, observé à cette époque, interdit l’expulsion arbitraire du fils d’une servante.

« Le lendemain de bon matin, Abraham prépara du pain et une outre d’eau qu’il donna à Agar ; il lui confia l’enfant et la congédia. Elle partit et s’égara dans le désert. L’eau s’épuisa. Alors elle laissa l’enfant sous un buisson et alla s’asseoir à l’écart car elle se disait : je ne veux pas voir mourir mon enfant. Elle resta assise en face de lui, gémissant et pleurant. L’ange de Dieu appela Agar et lui dit : qu’as-tu Agar ? N’aie pas peur. Lève-toi, relève le garçon car je ferai de lui une grande nation. Dieu fut avec lui. Il grandit et vécut dans le désert. » (Genèse 21.14-21)

Cette séparation d’avec Ismaël est très douloureuse pour Abraham mais il a foi en Dieu pour lui et obéit promptement. À partir d’ici, on quitte Ismaël car c’est par Isaac que s’accomplira le plan du salut. Nous arrivons au chapitre 22 où l’Éternel apparaît au patriarche pour la septième et dernière fois.

« Dieu mit Abraham à l’épreuve. Il l’appela : Abraham ! Et celui-ci répondit : me voici ! Prends Isaac, ton fils unique, celui que tu aimes, et va au pays de Morija. Là, tu me l’offriras en sacrifice. » (Genèse 22.1-2)

Dès le début de sa marche avec Dieu, Abraham doit renoncer à ce qu’il a de plus cher : d’abord ses racines, ensuite Lot, puis Ismaël et enfin Isaac « ton fils unique, celui que tu aimes ». Le pire est qu’il doit lui-même l’immoler.

Morija signifie « le Seigneur pourvoit ». C’est là que sera bâti le temple de Salomon, que se trouve la mosquée dite la coupole du Rocher, et aussi le mont Golgotha où Jésus fut crucifié.

« Le lendemain, Abraham se leva de grand matin, sella son âne et emmena deux de ses serviteurs ainsi que son fils Isaac ; il fendit du bois pour l’holocauste, puis il se mit en route. Après trois jours de marche, Abraham levant les yeux, aperçut le lieu dans le lointain. » (Genèse 22.3-4)

Chaque fois que Dieu ordonne quoique ce soit, Abraham obéit sans délai. Le texte ne dit rien de ses états d’âme. Il a ordre de sacrifier la joie de sa vieillesse, son seul héritier et le porteur des promesses de Dieu. Il fait 80 km en trois jours, ce qui lui donne tout le temps de penser et de s’affliger mais depuis 50 ans qu’il marche avec Dieu, il a appris à lui faire confiance.

« Alors Abraham dit à ses serviteurs : restez ici avec l’âne ; le garçon et moi, nous irons jusque là-bas pour adorer Dieu, puis nous reviendrons vers vous. » (Genèse 22.5)

Comment ça « Nous reviendrons » ? Tu veux dire je reviendrais avec une urne de cendres. Non, « nous » car l’auteur de l’épître aux Hébreux écrit :

« Dieu, estimait Abraham, est assez puissant pour ressusciter un mort. » (Hébreux 11.19)

Le patriarche pensait qu’après avoir offert son fils en sacrifice, Dieu le lui rendrait par une résurrection. Voilà pourquoi il dit : « nous reviendrons ».

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