#07 – Un jour de repos dans le jardin d’Eden (Genèse 1.31-2.17)
Une fois la création achevée, Dieu était content du résultat.
« Dieu considéra tout ce qu’il avait créé, et trouva cela très bon. Ainsi furent achevés le ciel et la terre. » (Genèse 1.31 ; 2.1)
Le premier chapitre de la Genèse nous donne brièvement dans un langage clair et adapté à la compréhension de tous les peuples de tous les temps, ce que nous devons savoir concernant la création dont Dieu est l’auteur et le seul acteur puisque son nom est mentionné 32 fois. On lit aussi : « Dieu dit ; Dieu créa ; et cela fut ainsi », « Dieu vit que c’était bon » 4 fois, et « selon leur espèce » 10 fois. Il existe aussi un parallélisme entre les trois premiers jours où sont créés les espaces de vie que sont la lumière, le ciel, les mers et les continents, et les trois jours suivants où sont créés les occupants qui sont les oiseaux, les poissons, les végétaux et les créatures terrestres.
L’autorité que Dieu donne à l’homme sur la création va à l’encontre d’une vision fataliste du monde et des événements. Le Créateur est souverain et hors de l’espace-temps. Il n’a pas de rival et il est le seul vrai Dieu.
Le début de la Genèse souligne d’un gros trait que l’univers a été conçu et créé par une intelligence suprême, et l’homme a été créé à l’image de Dieu pour être en relation avec son créateur et découvrir en lui l’amour éternel qui seul peut satisfaire les aspirations de son âme.
Nous arrivons au chapitre 2 de la Genèse qui résume les 5 premiers jours de la création, établit le jour du sabbat, et donne quelques détails sur la création d’Adam et Ève ainsi que les directives auxquelles l’homme doit se soumettre. Je commence le chapitre 2 :
« Dieu bénit le septième jour, il en fit un jour qui lui est réservé, car en ce jour-là, il se reposa de toute l’œuvre de création.» (Genèse 2.3)
« Dieu qui se repose », c’est dire que son œuvre est totalement achevée et qu’il n’y a rien à y ajouter. Comme son Créateur, l’homme doit se reposer un jour par semaine afin de ne pas se laisser engloutir par son travail.
« Une vapeur d’eau s’éleva de la terre et se mit à irriguer toute la surface du sol. » (Genèse 2.6)
La terre entourée de voile de vapeur est comme une serre mais avec une pression atmosphérique et un taux d’oxygène plus élevés qu’aujourd’hui, deux phénomènes qui favorisent la croissance des plantes.
« L’Éternel Dieu façonna l’homme avec de la poussière du sol, il lui insuffla dans les narines le souffle de vie, et l’homme devint un être vivant. » (Genèse 2.7)
Nous sommes un assemblage de molécules très banales, mais Dieu a mis en nous un souffle de vie et une étincelle d’éternité.
« L’Éternel Dieu planta un jardin vers l’Orient : l’Éden, le pays des délices. Il y plaça l’homme qu’il avait façonné. » (Genèse 2.8)
Ce lieu paradisiaque se trouvait sans doute dans le croissant fertile, la vallée entre le Tigre et l’Euphrate, mais il a disparu suite à la malédiction prononcée par Dieu sur l’homme et notre monde.
« L’Éternel Dieu fit pousser du sol toutes sortes d’arbres d’aspect agréable portant des fruits délicieux, et il mit l’arbre de la vie au milieu du jardin. Il y plaça aussi l’arbre de la détermination du bien et du mal. » (Genèse 2.9)
Le jardin d’Éden est une forêt enchanteresse d’une beauté époustouflante et un merveilleux verger où se trouvent toutes les essences d’arbres possibles et imaginables porteurs de fruits exquis. Deux arbres sont très particuliers : « l’arbre de la vie » dont il est permis de manger le fruit, et « l’arbre de la connaissance du bien et du mal », porteur du fruit défendu. En manger est un acte de rébellion parce qu’il exprime une volonté d’autonomie à l’égard du Créateur. Mais pourquoi cet arbre ? Dieu veut qu’Adam passe de la neutralité, de l’innocence de l’enfant nouveau-né à la stature d’homme mature responsable de ses actes. Si Adam fait le bon choix, il acquerra le statut de juste.
« Et l’Éternel Dieu ordonna à l’homme : mange librement des fruits de tous les arbres du jardin, sauf du fruit de l’arbre de la détermination du bien et du mal. De celui-là, n’en mange pas, car le jour où tu en mangeras, tu mourras de mort. » (Genèse 2.16-17)
Quand Dieu dit « tu mourras de mort », le verbe est dédoublé pour accentuer la certitude de l’accomplissement de cette terrible menace. Bien sûr, ce n’était pas l’intention de Dieu qu’Adam meure mais au travers de cette épreuve, il est forcé de choisir d’obéir ou pas à son Créateur. Nous connaissons la suite…