Les études

04 juillet 2022

#08 Vous êtes encore des enfants (Hébreux 5.11-6.12)

Jésus étant sans péché, tout ce qu’il est et a fait n’était pas pour lui-même mais pour le bénéfice de ceux qui croiraient en lui. Il a été un modèle d’obéissance pour nous et il a offert un sacrifice parfait qui n’a jamais besoin d’être renouvelé. Il a rempli les conditions requises pour devenir le grand-prêtre parfait dont nous avons besoin, un rôle qu’il exerce dans les cieux en faveur de tous ceux qui viennent à lui.

Mais c’est un sujet sur lequel nous avons beaucoup à dire, et qui est difficile à expliquer car vous êtes devenus lents à comprendre. En effet, alors qu’après tout ce temps, vous devriez être capables d’enseigner, vous avez de nouveau besoin qu’on vous enseigne les rudiments des oracles de Dieu. Au lieu de nourriture solide, il vous faut du lait. Or, celui qui se nourrit de lait est un enfant et ne peut comprendre ce qu’est la vie juste. Par contre, la nourriture solide est pour les personnes matures, qui, par la pratique, savent distinguer ce qui est bien de ce qui est mal (Hébreux 5.11-14 ; cp 1Corinthiens 3.1-2).

La première fois qu’ils ont entendu l’Évangile, les Hébreux étaient enthousiastes, mais face aux épreuves, ils ont fait marche arrière et sombré dans le doute et l’apathie. Ils ont fait le mal car ils n’obéissaient pas de tout leur cœur à l’Évangile. Il s’en suit qu’ils n’ont toujours pas compris en quoi consiste être juste devant Dieu.

C’est pourquoi ne nous attardons pas aux notions élémentaires concernant le Christ et tendons plutôt vers la maturité spirituelle, sans parler à nouveau de la repentance des œuvres mortes et de la foi en Dieu, des ablutions et de l’imposition des mains, de la résurrection des morts et du jugement éternel (Hébreux 6.1-2).

Les doctrines que mentionne l’auteur sont associées aux Pharisiens qui cherchaient à être justes devant Dieu par les œuvres de la Loi. Ces croyances étaient un commencement mais très insuffisantes, car il faut renoncer aux œuvres humaines comme moyen de salut. Croire en Dieu est seulement un point de vue intellectuel et les ablutions cérémonielles du Judaïsme ne purifient pas le cœur. Or, beaucoup de Juifs évangélisés envisageaient le christianisme comme un ensemble de croyances et de pratiques mais laissaient de côté la foi personnelle en Jésus, l’expiation des péchés par son sacrifice et la régénération par le Saint-Esprit. Ce que l’auteur désire est que ses lecteurs adhèrent sans réserve à Jésus-Christ et deviennent des disciples accomplis.

C’est ce que nous ferons si Dieu le permet. Car il est impossible que ceux qui ont été une fois éclairés, qui ont eu part au don céleste de la grâce, qui ont été associés au Saint-Esprit, qui ont expérimenté la bénédiction de la Parole de Dieu et les puissances du monde à venir, et qui se sont rétractés, soient encore amenés à la repentance (Hébreux 6.3-6a ; cp Hébreux 10.26-29 ; Matthieu 25.1-12, 15, 30 ; Jean 15.2,6).

L’auteur décrit l’expérience des Hébreux dans le désert. Ses paroles sévères peuvent être comprises de deux manières opposées. Elles seraient adressées à de véritables croyants Juifs qui ont accepté la Bonne Nouvelle, mais qui sont sur le point d’abandonner leur foi en Christ. Si, conscients de leur action, ils retournent aux pratiques du judaïsme, ils commettront le péché contre le Saint Esprit. Cependant, cette mise en garde a pour but de prévenir cette catastrophe et l’auteur est persuadé qu’ils persévéreront dans la foi (verset 9).

Maintenant, beaucoup de commentateurs pensent que ces Hébreux ne sont pas de vrais croyants. Certes, ils ont compris l’Évangile, vu l’œuvre de l’Esprit et des signes miraculeux. Mais, après avoir goûté aux dons de Dieu, ils les ont refusés. Or, ce sont ceux qui acceptent Jésus sans réserve qui sont sauvés (Jean 6.54-57).

Car par leurs actions, ils crucifient de nouveau le Fils de Dieu, pour leur propre compte, et le déshonorent publiquement (Hébreux 6.6 b ; cp 2Pierre 2.20-22).

Avec la connaissance qu’ils ont acquise et les expériences qu’ils ont vécues, les Hébreux sont inexcusables. Ceux qui rejettent le sacrifice de Jésus au profit des sacrifices d’animaux du système lévitique, déclarent que Jésus est un imposteur et que son sacrifice est sans valeur. En commettant ce péché impardonnable, ils n’auront plus jamais l’occasion de se repentir et d’être sauvés, car ils auront franchi un point de non-retour.

En effet, lorsqu’une terre bien arrosée produit des plantes utiles aux cultivateurs, c’est une bénédiction de Dieu. Mais si elle ne produit que des buissons d’épines et des chardons, elle est désapprouvée et proche d’être maudite et brûlée (Hébreux 6.7-8).

C’est la terre qui détermine la valeur de la récolte. Si elle persiste à produire des épines, on détruit tout. Si les Hébreux qui hésitent à s’engager pour le Christ persistent, ils seront maudits.

Mes bien-aimés, bien que nous parlions ainsi, nous sommes convaincus que votre situation est meilleure et favorable au salut. Car Dieu n’est pas injuste ; il n’oublie pas vos œuvres et l’amour que vous manifestez pour lui dans les services que vous rendez continuellement aux croyants (Hébreux 6.9-10 ; cp Matthieu 10.40-42 ; 1Thessaloniciens 1.3 ; 1Jean 2.9 ; 4.8 ; 5.1).

Le mot « bien-aimés » ne se trouve qu’ici. L’auteur considère les actes concrets des Hébreux pour justifier ses paroles affectueuses, par lesquelles il écarte la possibilité que ses lecteurs envisagent de renier leur foi. Dieu note tous nos actes faits par amour pour lui et nous les revaudra dans l’au-delà.

Mais nous désirons que jusqu’à la fin, vous fassiez preuve du même zèle, comme démonstration de votre espérance. Alors vous ne vous relâcherez pas, mais vous imiterez ceux qui, par la foi et la persévérance, héritent des promesses (Hébreux 6.11-12 ; Matthieu 10.22 ; 24.13 ; Marc 13.13).

avril 19 2024

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