Les études

16 juin 2022

#06 L’investiture d’Aaron et ses fils (Lévitique 7.1-8.9)

Nous arrivons au chapitre 7 qui comporte dix articles qui fixent les modalités du sacrifice de réparation. Celui qui a lésé son prochain ayant également offensé Dieu, il doit faire réparation à tous deux. Le texte s’étend longuement sur le rituel : quand les prêtres peuvent garder la peau de l’animal et la viande, et quels morceaux. Certaines offrandes végétales sont destinées aux prêtres seuls tandis que d’autres sont aussi pour leurs familles. Puis le texte revient sur les sacrifices de communion qui sont les seuls à ne pas « couvrir le péché » mais des occasions de faire la fête en famille, avec des amis et en l’honneur de Dieu. Cependant, c’est un sacrifice à prendre très au sérieux car :

« Si la viande entre en contact avec une personne ou un objet rituellement impur, on ne la mangera pas, on la brûlera. Toute personne rituellement pure pourra manger la viande du sacrifice de communion, mais si quelqu’un en mange alors qu’il se trouve en état d’impureté rituelle, il sera retranché de son peuple » (Lévitique 7.19-20).

Puis le texte précise que les sécrétions humaines ou animales rendent impures et qu’il faut donc les éviter ou les laver. Et effectivement, on sait aujourd’hui qu’une contamination est toujours possible surtout dans les pays chauds. Oui, mais au 14è siècle on l’ignorait. Or, en moins de 7 ans, la peste noire a fait entre 75 et 200 millions de victimes, mais elle a eu peu d’impact sur les Juifs parce qu’ils obéissaient aux règles de pureté de la loi de Moïse.

Le texte continue avec l’interdiction répétée de consommer de la graisse et du sang puis il revient sur les sacrifices de communion (Lévitique 7.28-32). Toutes ces règles furent données à Moïse par l’Éternel sur le mont Sinaï.

Sous l’Ancienne Alliance on distingue deux catégories de péchés : les offenses simples pour lesquelles la loi institue des sacrifices destinés à les couvrir, et les actes commis « à main levée » qui ne peuvent pas être expiés car c’est une révolte déclarée qui rompt l’alliance avec l’Éternel. Cependant, dans les Psaumes et les prophètes, on voit que dans sa miséricorde, Dieu peut décider d’accorder le pardon au pécheur repentant, avec ou sans châtiment.

Quand il y a sacrifice c’est toujours le sang de la victime qui fait l’expiation des fautes. Il est appliqué autour de l’autel des holocaustes qui se trouve devant l’entrée du tabernacle, et parfois aussi à l’intérieur du sanctuaire, au pied de l’autel d’or, sur le rideau qui sépare le Lieu très saint du Lieu saint, et une fois l’an à l’intérieur du Lieu très saint sur le coffre sacré. Toute violation de la loi de Dieu souille sa sainteté, ce qui fait que sa justice exige la vie du coupable en réparation. Mais comme le sang d’un animal contient une vie, il peut couvrir la vie d’un être humain en attendant le sacrifice parfait de Jésus sur la croix. Comme je l’ai déjà dit, le cérémonial complexe et pesant du système lévitique enseigne l’extrême gravité de nos fautes.

Avant la loi de Moïse, il y avait déjà deux types de sacrifice : l’holocauste et le sacrifice de communion. La Loi en rajoute deux autres : l’expiation pour les fautes qui atteignent l’Éternel seul et la réparation pour les fautes contre autrui et donc aussi contre Dieu. Tout ça, c’est fastidieux, j’en conviens. Mais d’un autre côté ce cérémonial répond aux besoins de l’homme coupable devant Dieu car le péché est à la fois condamné et couvert et le coupable pardonné.

La cérémonie d’investiture d’Aaron et de ses fils a été décrite dans le livre de l’Exode, mais elle n’avait pas encore eu lieu parce qu’il fallait préalablement construire le tabernacle et confectionner les habits sacerdotaux. Mais maintenant Aaron va officiellement entrer en fonction et devenir le grand-prêtre, ce qui est décrit dans le chapitre 8.

« Moïse fit avancer Aaron et ses fils, et les fit se laver dans l’eau. Ensuite il revêtit Aaron de la tunique, noua la ceinture, mit la robe par dessus, ajouta l’éphod et l’entoura avec la ceinture. Il plaça sur sa poitrine le pectoral avec l’ourim et le toummim. Il coiffa sa tête du turban sur le devant duquel il ajusta la plaque d’or, le diadème sacré » (Lévitique 8.6-9).

Moïse utilise l’eau de la cuve de bronze située à l’entrée du tabernacle. Ce bain complet rappelle que les prêtres doivent être rituellement purs pour exercer leur sacerdoce, et chaque jour, ils devront pratiquer une ablution des membres avant de commencer leur activité. Ensuite, Moïse a oint d’huile le tabernacle, tous les meubles et leurs accessoires afin de les sacraliser, c’est-à-dire les séparer de ce qui fait partie de la vie ordinaire et profane. Puis il a répandu un récipient d’huile sur la tête d’Aaron, revêtu ses fils des tuniques sacerdotales (Lévitique 8.10-13) et les a oints d’huile selon le livre de l’Exode (28.41 ; 30.30 ; 40.15).

sept. 19 2024

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