#05 La pauvreté, les infractions (Lévitique 5.1-6.16)
Nous arrivons au chapitre 5 qui continue avec le sacrifice d’expiation puis enchaîne avec le sacrifice de réparation. L’Israélite comprend les nuances qui les différencient parce que c’est sa culture sociale et religieuse, mais pour nous ce n’est pas évident. Voici trois cas de figure où il y a faute.
« Le témoin sous serment qui refuse de parler se charge d’une faute » (Lévitique 5.1).
Il ne s’agit pas d’un faux témoignage mais de garder le silence. Jacques écrit :
« Celui qui sait faire le bien et ne le fait pas, est coupable d’un péché » (Jacques 4.17).
Deuxième cas de figure :
« Si quelqu’un touche par inadvertance une chose rituellement impure, il devient lui-même impur et se rend coupable » (Lévitique 5.2-3).
Si on s’aperçoit de cette faute immédiatement, il suffit de se purifier par des ablutions. Mais si on attend par oubli ou négligence on se charge d’un péché.
« Si quelqu’un prononce un serment à la légère, dès qu’il s’en rendra compte il sera coupable. Dans tous ces cas, le fautif avouera son péché et offrira une femelle de petit bétail en sacrifice pour le péché » (Lévitique 5.4-6).
La confession de la faute doit accompagner les sacrifices et les pauvres peuvent substituer deux tourterelles ou pigeonneaux au petit bétail. D’une manière générale, le pardon s’obtient en échange d’une vie, que ce soit un taureau ou un petit oiseau.
« S’il n’a pas les moyens d’offrir deux oiseaux, il apportera trois kilogrammes de fleur de farine, en guise de sacrifice pour le péché. Le prêtre en brûlera une poignée sur l’autel et il lui sera pardonné. Le reste sera pour le prêtre » (Lévitique 5.11-13).
On constate que même une faute involontaire offense la sainteté de Dieu et, à une exception près, exige la vie d’un animal en réparation. Ces sacrifices enseignent qu’une offense quelconque n’est jamais engloutie dans les oubliettes du passé mais entraîne une souillure qui subsiste et exige purification.
« Si quelqu’un se rend coupable d’une faute involontaire à l’égard de sa contribution au culte, il apportera un bélier pour le sacrifice de réparation. En plus de la compensation, il paiera une amende d’un cinquième. Le prêtre fera l’expiation et il lui sera pardonné » (Lévitique 5.14-16).
Il s’agit du sacrifice dit de réparation. Si quelqu’un, même un pauvre, a négligé de verser sa contribution au culte, il doit y ajouter un cinquième et offrir un bélier qui revient aux prêtres.
« Si quelqu’un pèche involontairement, il portera la responsabilité de sa faute. Il apportera pour le sacrifice de réparation, un bélier sans défaut, et le prêtre accomplira le rite d’expiation et il lui sera pardonné » (Lévitique 5.17-19).
Dans ce deuxième exemple, l’Israélite a offensé l’Éternel et sent peser sur lui son déplaisir mais il ignore la faute qu’il a commise. S’il le savait il la confesserait et offrirait un sacrifice d’expiation mais comme ce n’est pas le cas, il offre un sacrifice de réparation.
« Lorsqu’un homme trompe son prochain, l’extorque ou prête un faux serment, il rendra ce qu’il a volé et y ajoutera un cinquième de sa valeur. Puis il amènera un bélier pour le sacrifice de réparation, et il lui sera pardonné » (Lévitique 5.21-26).
Ces fautes sont plus graves que les précédentes car le coupable a violé les droits d’autrui. Il doit donc réparation au prochain lésé, et à Dieu qu’il a offensé. On voit donc que comme une amende, le sacrifice de réparation a un caractère disciplinaire.
Nous arrivons au chapitre 6 qui traite de l’holocauste du soir et du matin ainsi que de l’apparat des prêtres de service, dont il a déjà été question, puis des offrandes que je lis.
« L’un des prêtres prélèvera une poignée de fleur de farine de l’offrande. Il y ajoutera de l’huile et de l’encens, et brûlera le tout sur l’autel. C’est un mémorial d’une agréable odeur à l’Éternel » (Lévitique 6.7-8).
Toute offrande végétale présentée à Dieu est séparée en deux. Une poignée est arrosée d’huile, saupoudrée d’encens puis brûlée. Et le reste que le texte appelle « très saint » revient aux prêtres qui le font cuire sans levain et le mangent dans le parvis du tabernacle. Par ailleurs, tout ce qui touche une chose très sainte devient sacré. Les objets peuvent être nettoyés et ainsi désacralisés mais les personnes se libèrent de cette contrainte cultuelle que par un rachat décrit plus loin.
« Le jour où Aaron et ses fils recevront l’onction, ils offriront à l’Éternel trois kilos de fleur de farine, la moitié le matin, et l’autre le soir. Cette farine sera pétrie avec de l’huile et la pâte cuite à la poêle. Cette part qui revient pour toujours à l’Éternel sera entièrement brûlée, rien ne sera mangé » (Lévitique 6.12-16).
Cette cérémonie dure une semaine. Le grand-prêtre présente cette offrande pour lui-même à partir du jour de son installation et ainsi de suite jusqu’au jour de sa retraite.