Les études

04 juillet 2022

#06 La Parole de Dieu est tranchante comme une épée (Hébreux 3.18-4.12)

L’auteur s’adresse à un groupe de Juifs dont le cœur est partagé. Ils professent le Christ mais sont sur le point de retourner dans le judaïsme. Il répète donc sa menace car abandonner la foi en Jésus est un acte de rébellion contre Dieu. Un croyant prouve qu’il est authentique s’il persévère dans la foi quoiqu’il arrive. La sortie d’Égypte du peuple hébreu aurait pu être un événement glorieux, mais il a très vite tourné au vinaigre car, dès le début et tout au long de leur pérégrination, les Hébreux n’ont fait que de se plaindre, se rebeller, gémir, et chanter en pleurant la complainte du désert dont ils firent leur hymne national pendant 40 ans. Il se peut que le rappel des 40 ans soit un avertissement pour le présent car si la crucifixion et résurrection de Jésus a eu lieu en l’an 30 (et non en 33), et qu’on ajoute 40 ans, on arrive à l’an 70 qui est le jugement d’Israël avec la destruction de Jérusalem et du système lévitique, 40 ans après la délivrance opérée par le Seigneur.

Et n’est-ce pas aux incrédules que Dieu fit ce serment : ils n’entreront pas dans mon repos ? C’est donc bien à cause de leur incrédulité qu’ils n’ont pas pu entrer dans le repos de Dieu (Hébreux 3.18-19).

L’auteur utilise la rébellion des Hébreux dans le désert pour conclure ce passage et répéter que l’incrédulité (ou désobéissance, même mot en hébreu), exclut du repos de Dieu parce qu’elle rejette Dieu lui-même.

En ce qui vous concerne et pendant que la promesse d’entrer dans le repos de Dieu subsiste, craignons que l’un d’entre vous ne croie qu’il soit venu trop tard (Hébreux 4.1).

Certains Juifs découragés pensaient qu’ils avaient loupé le coche et qu’il était trop tard pour être sauvés, mais pour celui qui en a le désir, il est toujours possible d’entrer dans les cieux car la porte est grande ouverte.

Car nous aussi, nous avons entendu la Bonne Nouvelle, tout comme eux. Mais le message qu’ils ont entendu ne leur a servi à rien, car ils ne l’ont pas reçu avec foi (Hébreux 4.2).

Si la Bonne Nouvelle n’est pas saisie par la foi, elle ne procure aucun bénéfice. L’incrédulité condamne.

En effet, c’est nous qui croyons, qui entrons dans ce repos, conformément à la parole de Dieu quand il a dit : C’est pourquoi, dans ma colère, j’ai fait ce serment : ils n’entreront pas dans mon repos ! C’est ainsi que Dieu a parlé alors que son œuvre était achevée depuis la création du monde. En effet, il est dit quelque part à propos du septième jour : Et Dieu se reposa le septième jour de tout son travail. Et, dans notre texte, il dit : Ils n’entreront pas dans mon repos (Hébreux 4.3-5).

Une fois la création terminée, Dieu ne s’est pas assis à l’ombre d’un palmier parce qu’il était fatigué. Ce langage exprime la joie du Créateur quand il contempla l’univers qu’il avait créé. Il voulait que l’homme participe à sa joie mais il en fut exclu par le péché, et dans le désert, les Hébreux s’en sont privés aussi à cause de leur incrédulité. Depuis la création, le repos éternel est offert par la foi, tandis que les incrédules en sont exclus. Aujourd’hui le salut est offert à ceux qui font confiance à Jésus.

Puisque certains peuvent entrer dans ce repos et que les premiers qui ont entendu cette Bonne Nouvelle n’y sont pas entrés à cause de leur désobéissance, Dieu fixe de nouveau un jour : aujourd’hui, quand il dit dans les psaumes de David, ces paroles déjà citées : aujourd’hui, si vous entendez la voix de Dieu, ne vous endurcissez pas. En effet, si Josué avait assuré le repos aux Israélites, Dieu ne parlerait pas, après cela, d’un autre jour. Il y a donc un repos pour le peuple de Dieu, et celui qui entre dans le repos de Dieu se repose de ses œuvres, comme Dieu s’est reposé des siennes. Empressons-nous donc d’entrer dans ce repos afin que nul ne se perde en étant incrédule comme les Israélites (Hébreux 4.6-11 ; cp Actes 17.30-31 ; 2Corinthiens 6.2 ; Apocalypse 14.13).

Le vrai repos de Dieu n’est pas terrestre ni la jouissance de biens matériels, mais celui de l’âme qui se repose en Jésus-Christ. L’auteur s’adresse à des Juifs ébranlés dans leur foi qui ne savent plus que croire. Mais leurs doutes sont injustifiés car, malgré l’incrédulité de leurs aïeux, Dieu maintient sa promesse. Il interpelle encore le pécheur et veut lui faire grâce, mais il demande une action immédiate car demain ne nous appartient pas.

Car la Parole de Dieu est vivante et puissante. Elle est plus tranchante qu’une épée à double tranchant et, pénétrant jusqu’au plus profond de l’être, jusqu’à atteindre âme et esprit, jointures et moelle, elle juge les dispositions et les pensées du cœur (Hébreux 4.12 ; cp Jean 5.24 ; 8.51 ; 12.48 ; 2Corinthiens 2.16).

déc. 03 2024

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