#04 Sacrifices pour le péché (Lévitique 4.1-6.30).
La loi prévoit des sacrifices pour les fautes dues à la faiblesse de l’homme. Par contre, tout acte de rébellion ou de révolte délibérée entraîne la peine capitale. Et ce même principe est en vigueur aujourd’hui pour ceux qui rejettent Jésus-Christ après avoir compris la signification de sa mort. L’auteur de l’épître aux Hébreux écrit :
« Celui qui désobéit à la Loi de Moïse est mis à mort sans pitié. Si après avoir reçu la connaissance de la vérité, nous vivons délibérément dans le péché, la seule perspective est l’attente terrifiante du jugement et le feu ardent qui consumera tous les rebelles » (Hébreux 10.28; 19.26-27).
Le sacrifice d’expiation place l’Israélite devant les exigences de la sainteté de Dieu. En l’offrant, il transforme ce vague malaise d’avoir mal agi en du concret et quantifiable. Les divers rites qui sont propres à ce sacrifice concourent au même but : rendre l’homme conscient de sa culpabilité vis-à-vis de Dieu afin qu’il assume la responsabilité de ses actes, ce qu’il ressent fortement quand il confesse la faute commise tout en imposant les mains sur la tête de l’animal qui va être exécuté à sa place. Le roi David écrit :
« Heureux l’homme dont le péché est pardonné ! Tant que je taisais ma faute, je m’épuisais à gémir sans cesse. Jour et nuit, ta main s’appesantissait sur moi et ma vigueur m’abandonnait. Je t’ai avoué ma faute, j’ai dit : “ Je reconnaîtrai les péchés que j’ai commis. ” Alors tu m’as déchargé du poids de ma faute (Psaumes 32.1-5). »
Au lieu d’aller voir un psychanalyste, David s’est mis sur le divan de l’Éternel.
« Si le grand-prêtre a péché, il offrira en sacrifice un jeune taureau sans défaut. Il trempera son doigt dans le sang et en aspergera sept fois le voile du sanctuaire. Puis il appliquera de ce sang sur les cornes de l’autel des parfums. Il répandra tout le reste du sang sur le socle de l’autel des holocaustes. Les rognons et la graisse, il les brûlera sur l’autel des holocaustes. Puis le taureau entier, il l’emportera hors du camp, dans un lieu pur et il le brûlera » (Lévitique 4.3-12).
A cause de sa position de chef du culte, la faute du grand-prêtre est plus grave et sa culpabilité plus grande que celle du lampiste. Cette faute entraîne une souillure jusqu’à l’intérieur du sanctuaire et jusqu’au voile qui sépare le Lieu saint du Lieu très saint.
La graisse et les rognons sont brûlés sur l’autel des holocaustes comme pour le sacrifice de communion, mais tout le reste, y compris la viande, est brûlée hors du camp et rien n’est mangé.
Non seulement tous les sacrifices de l’Ancienne Alliance étaient complexes et contraignants, mais ils ne procuraient qu’un pardon provisoire, pour certaines fautes, et à crédit, en attendant le sacrifice parfait de Jésus sur la croix. L’auteur de l’épître aux Hébreux écrit :
« Jésus a pénétré une fois pour toutes dans le sanctuaire céleste pour y offrir son propre sang. Il nous a ainsi acquis un salut éternel » (Hébreux 9.12).
Maintenant, si c’est la nation entière qui a commis une faute involontaire, ce sont les chefs de la communauté qui offrent un sacrifice pour le péché. Ils posent leurs mains sur un taureau et l’égorgent. Puis le grand-prêtre accomplit le même rituel que précédemment. Puis Dieu dit :
« Il leur sera pardonné » (Lévitique 4.20).
Cette expression revient 9 fois dans l’espace d’à peine deux chapitres. C’est un pardon sans l’être car l’auteur de l’épître aux Hébreux écrit :
« Il est impossible que le sang de taureaux et de boucs ôte les péchés » (Hébreux 10.4).
Quand c’est un chef qui a péché, il doit offrir un bouc mâle sans défaut (Lévitique 4.22-23).
Le rite est le même que précédemment, sauf que la viande est mangée par les prêtres.
Quand c’est un simple Israélite, il doit offrir une chèvre et s’il est pauvre, un oiseau suffit.
Dans les sacrifices pour le péché, c’est la graisse consumée qui produit une odeur apaisante à l’Éternel parce qu’il y a eu une réparation même si elle n’est que provisoire. Je lis dans le chapitre 6.
« La victime du sacrifice pour le péché est une chose très sainte. Le prêtre qui officie la mangera dans la cour du tabernacle. Quiconque entrera en contact avec la viande sera saint. Si du sang gicle sur un vêtement, tu le laveras dans un lieu saint » (Lévitique 6.17-20).
Sont qualifiées de « choses très saintes » les victimes pour le péché et les holocaustes. En fait, leur sang est tellement saint que pas une goutte ne doit entrer en contact avec le profane, et seuls les prêtres peuvent toucher et laver les vêtements tachés. Beaucoup d’autres choses son également « très saints », comme les 12 pains sur la table du sanctuaire ou le parfum.
Les « choses très saintes » ne peuvent être mangées que par des prêtres en état de pureté rituelle et dans le parvis du tabernacle. Les « choses saintes » peuvent être mangées par les membres des familles de prêtres en état de pureté rituelle mais dans un lieu déclaré pur.
« Si on fait cuire la viande du sacrifice dans un récipient de terre, on le brisera, s’il est en bronze, on le nettoiera. Tous les prêtres pourront manger de cette viande. Mais la viande d’un sacrifice pour le péché sera brûlée » (Lévitique 6.28-30).
Tout au long du livre, beaucoup de prescriptions seront répétées.