40 – Le jugement dernier (Apocalypse 20.11-21.5)
Cette fois-ci, la longue carrière de menteur, séducteur, meurtrier et d’agent du mal de Satan est terminée à tout jamais. Avec ses hordes de démons, ils rejoignent les deux bêtes dans un lieu maudit et abominable, les oubliettes éternelles d’où nul ne sortira jamais (Matthieu 8.12 ; 13.42 ; 25.46 ; Marc 9.43,48 ; 2Thessaloniciens 1.9).
Puis je vis un grand trône blanc et celui qui y était assis. Le ciel et la terre s’enfuirent loin de Lui et disparurent. Alors, je vis les morts, les grands et les petits, qui comparaissaient devant le trône. On ouvrit des livres et un autre livre : le livre de vie. Les morts furent jugés, chacun d’après ses œuvres, selon ce qui était écrit dans ces livres (Apocalypse 20.11-12 ; cp Daniel 7.9-10).
Une nouvelle fenêtre de la vision de Jean s’ouvre et il va nous décrire une scène terrifiante : le Jugement dernier à la fin du Millénium. Le juge est Jésus-Christ (Apocalypse 3.21 ; Jean 5.22, 27 ; Actes 10.42 ; 17.31 ; Romains 2.16 ; 2Timothée 4.1). L’univers disparaît et est détruit (2Pierre 3.10-13 ; Apocalypse 21.1) parce qu’il a été souillé par le péché. Puis, devant le trône a lieu la résurrection des incroyants de tous les temps afin qu’ils soient jugés (Ecclésiaste 12.14 ; Jean 5.29 ; Actes 24.15 ; Romains 2.5). Les livres où sont consignés la vie des êtres humains, contrastent avec le livre de vie, le registre des citoyens du royaume des cieux (Apocalypse 3.5 ; 13.8 ; 17.8 ; 20.15 ; 21.27 ; Luc 10.20 ; Philippiens 4.3).
Devant la barre des accusés se trouve la fratrie des damnés, réunie pour la première et la dernière fois. Ce sont les gens de toutes les époques et de toutes les ethnies, les grands de ce monde, les moins que rien et la racaille. Dans l’au-delà, autant la récompense des croyants (1Corinthiens 3.11-15 ; 2Corinthiens 5.10), que le degré de châtiment des damnés, dépend de leur conduite sur terre, en pensées, paroles et actions (Matthieu 16.27 ; Marc 12.38-40 : Luc 12.47-48).
La mer rendit ses morts, les sépulcres et le Séjour des morts rendirent les morts qu’ils détenaient. Et tous furent jugés selon leurs œuvres. Puis la Mort et le Séjour des morts furent jetés dans l’étang de feu, ce qui est la seconde mort. On y jeta aussi tous ceux dont le nom n’était pas inscrit dans le livre de vie (Apocalypse 20.13-15).
Les âmes des morts étaient toutes dans le Séjour des morts (Shéol, Hadès) qui, tel un geôlier, les retenaient captives, mais il a dû les rendre avant d’être lui-même jeté dans l’abysse. Puis chaque âme est réunie au corps qui lui correspond et la personne ainsi reconstituée est jugée et condamnée à « la honte et à l’horreur éternelles (Daniel 12.2) » et jetée dans l’étang de feu à tout jamais. Il n’existe que deux destinées : le royaume des cieux ou l’étang de feu. Cette réalité doit nous rappeler que nous ne devons pas nous laisser engourdir par l’indifférence et les divertissements de notre culture dépravée, mais qu’il nous faut annoncer le pardon des péchés en Jésus à nos contemporains avant que la dame à la faux ne frappe à leur porte.
Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre sans océan, car le premier ciel et la première terre avaient disparu (Apocalypse 21.1 ; cp Ésaïe 65.17 ; 66.22 ; Luc 21.33 ; Hébreux 1.10-12 / Psaume 102.25-26).
À partir d’ici, Jean peint une série de fresques grandioses. À l’aube de l’éternité, démons et incroyants sont dans les oubliettes éternelles et l’univers originel a été remplacé par une nouvelle création. La rédemption de l’homme et de la terre est achevée, le nouvel univers comble l’espérance des croyants (2Pierre 3.13) et le soupir de la première création (Romains 8.19-22).
Je vis la ville sainte, la Nouvelle Jérusalem, descendre du ciel, d’auprès de Dieu. Elle s’était préparée comme une mariée qui s’est parée pour son époux (Apocalypse 21.2 ; cp Apocalypse 3.12 ; Hébreux 11.10 ; 12.22).
L’état éternel commence par l’union de l’Époux, Jésus, et de son épouse, tous les rachetés de tous les temps. La Jérusalem céleste est personnifiée et se confond avec l’épouse qui est rayonnante de beauté et irréprochable à tout point de vue (Éphésiens 5.27).
Puis j’entendis une forte voix venant du trône qui disait : Voici la demeure de Dieu avec les hommes. Il habitera avec eux ; ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux et sera leur Dieu (1Jean 3.2). Il essuiera toute larme de leurs yeux, et il n’y aura plus ni mort, ni deuil, ni plainte, ni souffrance, parce qu’elles auront disparu (Apocalypse 21.3-4 ; cp Ésaïe 25.8 ; 35.10).
Jean dit trois fois que Dieu habitera avec son peuple, ce qui accomplira le but de la création de l’homme (Lévitique 26.11-12 ; Ézéchiel 37.27). La félicité éternelle des croyants sera la communion intime, parfaite et l’amour infini, qu’ils partageront entre eux et avec leur Dieu. Et dans sa tendre compassion, le Père céleste nous consolera de toutes nos détresses présentes.
Alors Dieu qui siège sur le trône dît : voici : je fais toutes choses nouvelles. Et écris que ces paroles sont certaines et dignes de foi (Apocalypse 21.5).
Dans sa seconde épître aux Corinthiens (5.17) l’apôtre Paul applique ce renouvellement de toutes choses à l’expérience du croyant qui, en puissance, est déjà dans le royaume de Dieu (Colossiens 1.13) et dans l’éternité (Hébreux 6.5) et un jour, l’univers lui-même sera renouvelé.
Puis il me dit : c’est fait ! Je suis l’Alpha et l’Oméga, le commencement et la fin. À celui qui a soif, je donnerai à boire gratuitement à la source d’eau vive (Apocalypse 21.6 ; cp Apocalypse 1.8 ; 7.17 ; 21.3 ; 22.1, 13, 17 ; Ésaïe 44.6 ; 48.2 ; 55.1-2 ; Jean 4.13-14 ; 7.37-38).