Les études

16 juin 2022

#03 Les offrandes (Lévitique 2.1-4.1)

Les 7 premiers chapitres du Lévitique sont consacrés aux divers types de sacrifices et il y en a : en veux-tu, en voilà ! L’holocauste est le moyen de rendre un culte à l’Éternel car il symbolise l’offrande de soi tout en couvrant le péché, ce qui deviendra plus tard son rôle principal. Je lis maintenant dans le chapitre 2.

« Lorsque quelqu’un apportera à l’Éternel une offrande, elle consistera en fleur de farine qu’il arrosera d’huile et sur laquelle il mettra de l’encens. C’est une offrande consumée par le feu, dont l’odeur apaise l’Éternel. Ce qui restera revient à Aaron et à ses descendants. Les offrandes de gâteaux ou de galettes seront sans levain et arrosées d’huile. Quelle que soit l’offrande, on ne brûlera jamais ni levain ni miel pour l’Éternel. » (Lévitique 2.1-11).

L’offrande végétale accompagne généralement un sacrifice sanglant. L’Israélite offre à Dieu la plus fine partie de sa farine pour montrer qu’il dépend de Dieu pour subvenir à ses besoins. Une petite partie est brûlée et le reste est mangé par les prêtres dans le parvis du tabernacle. Encore aujourd’hui, du pain baigné dans de l’huile et du lait est l’un des plats favoris des Arabes du désert. Dieu ne veut ni levain ni miel parce qu’ils fermentent, ce qui est une sorte de corruption. Que ce soit des aliments ou des animaux certains sont arbitrairement classés purs ou impurs sans que Dieu en donne la raison. Mais cette distinction entre le sacré et le profane fait partie de l’éducation que Dieu donne à son peuple.

« On salera toute offrande car le sel représente l’alliance conclue par ton Dieu » (Lévitique 2.13).

Comme le sel empêche la corruption, il est agréé par Dieu. Depuis l’antiquité le sel accompagne la conclusion d’une alliance, et l’expression « alliance de sel » souligne son inviolabilité.

« Les grains des premiers épis seront grillés puis broyés. On y versera de l’huile et de l’encens et l’offrande sera consumée par le feu devant l’Éternel » (Lévitique 2.14-16).

Comme les premiers-nés, les premiers produits de la terre appartiennent à Dieu. Seule une petite partie est brûlée et le reste revient aux prêtres. Le sacrifice ou l’offrande du meilleur de ce que l’Israélite possède, exprime sa reconnaissance envers l’Éternel.

Le chapitre 3 du Lévitique traite des sacrifices de communion. Non obligatoires, ils expriment une reconnaissance, une délivrance, un acquittement, un exaucement ou l’amour pour Dieu.

« En sacrifice de communion on offrira une tête de gros bétail sans défaut, mâle ou femelle. On posera la main sur la tête de la victime avant de l’égorger et les prêtres aspergeront l’autel » (Lévitique 3.1-2).

Les pauvres peuvent aussi offrir un ovin ou une chèvre. Les règles de ce sacrifice sont presque comme celles pour l’holocauste, sauf que les femelles conviennent mais pas les oiseaux. Ici, seule la graisse et les rognons sont consumés, la poitrine et la cuisse droite sont données aux prêtres et le reste est mangé en famille. C’est le seul sacrifice dont le propriétaire peut manger la viande. Ce repas de fête est une communion en présence de Dieu en paix avec l’adorateur.

Lors des trois grandes festivités annuelles prescrites par la Loi, des milliers d’animaux sont offerts et consommés par les fidèles et si on en a les moyens, le taureau est l’animal de premier choix. Souvent, l’adorateur offre en même temps un holocauste, mais s’il ne le fait pas et pour des raisons pratiques, le sacrifice de communion est offert avec l’holocauste du soir ou du matin.

« Un sacrifice consumé par le feu, dont l’odeur apaise l’Éternel » est une expression qui revient souvent et peut paraître curieuse. Cette répétition a pour but de marteler dans l’esprit des Israélites que l’ardente colère de Dieu contre eux, et contre moi, exige un sacrifice perpétuel. Voilà pourquoi il fallait que la valeur rédemptrice de la mort du Christ soit éternelle et parfaite. Le texte continue en répétant le même rituel pour chaque animal acceptable pour ce sacrifice de communion.

« Toute graisse revient à l’Éternel. C’est une ordonnance immuable : vous ne consommerez aucune graisse, ni aucun sang » (Lévitique 3.16-17).

Et plus loin dans le livre, Dieu précise :

Celui qui mange de la graisse des animaux qu’on offre à l’Éternel ou du sang, quel qu’il soit, sera retranché de son peuple » (Lévitique 7.23, 25-27).

C’est-à-dire, exécuté sommairement. Le sang ayant valeur d’expiation, il ne doit servir qu’à couvrir les péchés.

« L’Éternel dit à Moïse : Parle aux Israélites concernant les péchés involontaires » (Lévitique 4.1).

Pour certaines fautes spécifiques, il faut un sacrifice d’expiation. C’est le plus important de tous et celui qui est le plus longuement décrit. Il est obligatoire durant les trois grandes fêtes et pour le Yom Kippour. Par ailleurs, il n’apaise pas l’Éternel. Il s’agit d’une faute, soit morale, soit rituelle, commise par inadvertance sans mauvais vouloir, un acte manqué, une faiblesse, un oubli ou une ignorance.

avril 19 2024

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