#04 Fixez vos pensées sur Jésus (Hébreux 2.10-3.1)
Les Juifs ne pouvaient pas accepter que Dieu devienne simple homme et encore moins qu’il meure, surtout sur une croix. En effet, comment le Messie crucifié et humilié peut-il être supérieur aux anges glorieux qui ne peuvent mourir, et comment le Messie peut-il être le Sauveur alors qu’il a été mis à mort.
En effet, Dieu, qui a tout créé, voulait conduire beaucoup de fils à participer à sa gloire. Dans ce but, il lui convenait d’élever à la perfection par ses souffrances le Prince de leur salut (Hébreux 2.10 ; cp Hébreux 5.8-9).
Jésus est le chef du salut parce qu’il a ouvert la voie à tous ceux qui lui font confiance. Il a revêtu notre humanité afin de briser le pouvoir du diable sur nous, expier nos péchés et nous secourir quand nous sommes tentés. De toute éternité l’Éternel voulait partager sa personne avec des créatures qui puissent l’apprécier. Mais suite au péché d’Adam, il a envoyé sur terre son Fils, le deuxième Adam, pour qu’il mène une vie parfaite puis l’offre en sacrifice pour expier les péchés, le vôtre et le mien.
Jésus, qui purifie les hommes de leurs péchés, et ceux qui sont ainsi purifiés ont le même Père. C’est pourquoi Jésus n’a pas honte de les appeler ses frères quand il a dit à Dieu : Je proclamerai ton nom à mes frères et je te louerai dans la grande assemblée ; je te célébrerai par des hymnes (Hébreux 2.11-12 ; cp Psaume 22.23).
Ce n’est qu’après sa résurrection que Jésus appelle ses disciples ses frères (Jean 10.17). Jésus est le Fils aîné et le frère des croyants parce que tous participent au même Saint Esprit. Par son sacrifice, Jésus a purifié ceux qui appartiennent à Dieu ; il les a revêtus de sa justice et les rend capables d’obéir à Dieu.
Jésus dit aussi : Je mettrai toute ma confiance en Dieu, et : Me voici avec les enfants que Dieu m’a donnés (Hébreux 2.13 ; cp Esaïe 8.17).
Bien qu’il soit Le Fils de Dieu, en tant qu’homme Jésus a appris à obéir et à se confier en Dieu son Père. Il fallait qu’il en soit ainsi afin qu’ayant mené une vie parfaite, Jésus devienne notre Sauveur parfait.
Ainsi donc, puisque les enfants, les croyants, sont faits de chair et de sang, lui aussi a partagé leur condition, pour que par sa mort il anéantisse le diable afin de lui ôter le pouvoir de la mort, et de délivrer tous ceux qui, par crainte de la mort, étaient toute leur vie dans l’esclavage (Hébreux 2.14-15 ; cp Romains 6.23 ; 1Corinthiens 15.26).
Le diable sait que « le salaire du péché est la mort » et depuis toujours il utilise toutes sortes de moyens pour que les hommes baignent dans l’impiété et l’idolâtrie afin qu’ils soient damnés. Mais par sa mort expiatoire et sa résurrection, Jésus a réglé le problème du péché et donc annulé la mort ainsi que la crainte de mourir pour ceux qui croient en lui. Mais Satan fait encore tout son possible pour empêcher les hommes d’accepter Jésus comme leur Sauveur et ainsi échapper au jugement et à la perdition éternelle. L’apôtre Paul écrit que la mort est un gain car elle signifie entrer dans la présence du Seigneur (Philippiens 1.21 ; 2Corinthiens 5.8), il n’empêche que le grand passage d’ici-bas à l’au-delà est entouré de mystères et génère donc une appréhension très compréhensible.
Car ce n’est évidemment pas pour porter secours à des anges que Jésus est venu, mais pour venir en aide à la descendance d’Abraham (Hébreux 2.16 ; cp Galates 3.28-29).
Jésus a d’abord offert le salut aux Juifs et ensuite aux non-Juifs, c’est-à-dire à tous les hommes, à condition qu’ils aient foi en lui. Les croyants sont les héritiers spirituels des bénédictions promises à Abraham.
Voilà pourquoi Jésus devait être à tous égards, semblable à ses frères, pour servir d’intermédiaire entre l’homme et Dieu, afin de devenir un grand-prêtre compatissant et digne de confiance, pour expier les péchés de son peuple. Comme Jésus a lui-même été éprouvé dans tout ce qu’il a souffert, il peut secourir ceux qui sont éprouvés (Hébreux 2.17 ; 4.15 ; Matthieu 11.28-30 : Luc 9.58 ; Philippiens 2.7-8).
Jésus compatit à nos problèmes et à nos angoisses parce qu’il est passé par les mêmes épreuves que nous, et personne n’a jamais dit de paroles aussi réconfortantes que celles qu’il a prononcées. Il est devenu un homme semblable à nous. Il a épousé notre condition et a connu la faim, la soif, la fatigue, la pauvreté, le chagrin, l’injustice, la tentation, la trahison ; il a été indigné, attristé, offensé, fâché, troublé, accablé, affligé, afin de devenir le sacrificateur qui, par son sacrifice, réconcilie les hommes à Dieu.
C’est pourquoi, mes frères, vous qui appartenez à Dieu et qui avez part aux biens célestes, fixez vos pensées sur Jésus, le messager et le grand-prêtre de la foi que nous reconnaissons comme la vérité (Hébreux 3.1).