Les études

01 juillet 2022

#39 L’extrême souffrance du peuple d’Israël (Lamentations 4.1-20)

Après la ruine de Jérusalem, des Juifs rebelles ont forcé Jérémie à se rendre en Égypte avec eux. Persécuté, il fait appel à la justice de Dieu et prononce une imprécation contre eux.

Comment ! L’or s’est altéré ! Les pierres saintes sont à tous les coins de rues ! Comment se fait-il que les jeunes gens de Jérusalem, précieux comme de l’or fin, soient maintenant considérés comme de la vulgaire argile ? (Lamentations 4.1-2).

Il s’agit des jeune gens, avenir de la nation, qui ont été exilés et mis en esclavage.

Alors que les chacals femelles nourrissent leurs petits, mon peuple est aussi cruel que les autruches du désert. La langue du bébé s’attache à son palais, tellement il a soif. Les enfants réclament du pain mais personne ne leur en donne (Lamentations 4.3-4).

A la fin du siège de Jérusalem, les mères se nourrissent d’abord, quitte à laisser leurs enfants mourir de faim.

Ceux qui mangeaient des mets exquis, crèvent de faim dans les rues, et ceux qui s’enveloppaient de pourpre, se couchent sur un tas de fumier. Mon peuple est davantage coupable que celui de Sodome qui a été anéanti en un instant, sans que l’homme l’attaque (Lamentations 4.5-6).

Sodome fut détruite par un acte de Dieu. Contrairement à cette ville, les royaumes d’Israël et de Juda ont été maintes fois menacés de conséquences funestes de leur rébellion, mais ils ont refusé d’écouter.

Plus blanc que le lait, et le corps plus vermeil que le corail, les nobles surpassaient la neige en éclat. Mais maintenant on ne les reconnaît plus. Sèche comme du bois, la peau leur colle aux os (Lamentations 4.7-8).

Pendant le siège de Jérusalem, même les princes les plus sains et purs sont devenus faibles et repoussants.

Les tués par l’épée sont plus heureux que ceux qui sont morts de faim. De tendres femmes ont fait cuire leurs enfants pour les manger, à cause de la catastrophe qui a frappé mon peuple (Lamentations 4.9-10).

Tomber raide mort d’un coup d’un seul vaut mieux que mourir à petit feu. La famine était tellement forte qu’au lieu d’enterrer les petits enfants, on les mangeait.

L’Éternel a donné libre cours à sa colère ardente et a mis le feu à Jérusalem, alors que ni roi ni personne au monde croyait que l’ennemi franchirait les portes de Jérusalem (Lamentations 4.11-12 ; cp Esaïe 37.33-37).

Arrogants, les Israélites étaient convaincus, d’une part, que l’Éternel les protégerait malgré leurs péchés, et d’autre part, que leur capitale était imprenable à cause de ses fortifications impressionnantes. Mais c’était sans compter sur la fureur de Dieu. Après 18 mois de siège les Babyloniens ont pénétré dans la ville.

Ce malheur est arrivé à cause des péchés des prophètes, et des prêtres qui répandaient le sang innocent. Maintenant, ils errent dans les rues comme des aveugles, et comme ils sont souillés de sang on ne peut les toucher. “ Allez-vous-en, impurs, qu’on leur crie, et ne nous touchez pas ! ” Et lorsqu’ils fuient, les étrangers disent : “ Qu’ils ne restent pas ici ! ” L’Éternel les a disséminés, il ne veut plus les voir. On n’a eu aucun respect pour les prêtres ou les vieillards (Lamentations 4.13-16 ; cp Jérémie 6.13-15 ; 23.9).

Suite à l’invasion babylonienne, les faux prophètes menteurs, et les prêtres cruels se sont attiré le mépris général, et ceux qui se sont enfui chez les peuples voisins se voient refuser l’asile. Maudits de tous et de Dieu, ils ne sont pas épargnés par les envahisseurs qui ne tiennent aucun compte de leur rang social.

Et nous, nos yeux attendaient en vain un secours. Du haut de nos tours, nous regardions vers une nation qui ne pouvait nous délivrer (Lamentations 4.17).

Les Israélites espéraient que l’Égypte viendrait les secourir, mais elle n’en avait pas la puissance militaire.

Nos ennemis nous épient, et nous ne pouvons plus circuler dans nos rues. Notre fin est proche (Lamentations 4.18).

Les Babyloniens avaient construit des échafaudages devant les murailles de Jérusalem d’où ils dominaient la ville pour surveiller toute tentative de sortie. Ceux qui se hasardaient dans la rue étaient criblés de flèches.

Nos ennemis étaient plus rapides que l’aigle. Ils nous ont pourchassés dans les montagnes et au désert. Ils ont capturé notre roi alors que notre vie dépendait de lui, et que nous étions sous sa protection au milieu des nations (Lamentations 4.19-20).

avril 19 2024

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