#38 Paroles d’Agour (Proverbes 30.7-33)
Agour nous explique en quoi consiste une vie simple.
Éternel, je te demande de m’accorder deux choses avant que je meure : éloigne de moi toutes les choses vaines et les paroles mensongères ; ne permet pas que je sois pauvre ou riche et accorde-moi seulement ce qui m’est nécessaire pour vivre, car dans l’abondance, je pourrais te renier. Ou bien, pressé par la misère, je pourrais voler et déshonorer ainsi mon Dieu (Proverbes 30.7-9).
Agour veut conformer sa vie aux valeurs éternelles et il ne désire que le nécessaire.
Ne dis pas de mal d’un serviteur auprès de son maître, de peur qu’il ne te maudisse et que tu te charges d’une faute (Proverbes 30.10 ; cp Proverbes 26.2).
La position d’un esclave est suffisamment pénible sans qu’on l’aggrave. Ce malheureux proférerait contre son calomniateur une malédiction qui risquerait fort de s’accomplir.
Certains maudissent leur père et n’ont aucune gratitude envers leur mère. Certains se croient purs mais n’ont pas été lavés de leur souillure. Certains sont hautains et regardent les autres de haut. Certains ont des dents qui sont des épées et des crocs qui sont des couteaux, pour dévorer les malheureux et les pauvres (Proverbes 30.11-14 ; cp Proverbes 6.17 ; 20.20 ; Esaïe 2.11).
Ces personnes odieuses sont : les enfants dénaturés ; ceux qui croient à tort avoir reçu le pardon de leurs péchés, les orgueilleux, et les rapaces qui s’attaquent aux faibles.
La sangsue a deux filles qui s’appellent : Donne et Donne. Quatre conditions ne disent jamais : “ Ça suffit ” : le séjour des morts, la femme stérile, la terre assoiffée d’eau, et le feu ne disent jamais : “ Ça suffit ” (Proverbes 30.15-16 ; cp Proverbes 27.20).
La sangsue représente l’avidité et la cupidité. Par contre, le désir de la femme stérile est légitime. La dame à la faux récolte 150.000 personnes par jour et n’est jamais satisfaite.
Les yeux qui se moquent d’un père et qui refusent d’obéir à une mère seront crevés par les corbeaux de la vallée et dévorés par les petits de l’aigle (Proverbes 30.17).
Suite à une vie maudite et une mort tragique, le cadavre de ce fils dénaturé sera exposé aux rapaces qui le déchiquetteront, l’œil étant un morceau de choix.
Il y a quatre merveilles que je ne comprends pas : la trajectoire de l’aigle dans le ciel, la trace du serpent sur le rocher, le sillage du navire en haute mer et la marque de l’homme sur la jeune fille (Proverbes 30.18-19).
Ces 4 mouvements ne laissent aucune marque visible durable derrière eux.
La femme adultère satisfait ses appétits, s’essuie la bouche et dit : “ Je n’ai rien fait de mal ” (Proverbes 30.20 ; Proverbes 2.16-18 ; 5.1-14 ; 7 ; 22.14 ; 23.27-28).
Cette femme séduit l’homme puis prétend que c’est sa faute et qu’elle n’y est pour rien.
Il est quatre bouleversements qui sont intolérables : un esclave qui devient roi, un insensé qui vit dans l’abondance, une femme odieuse qui trouve à se marier et une servante qui supplante sa maîtresse (Proverbes 30.21-23).
De telles élévations soudaines sont anachroniques et rompent l’ordre social.
Il y a quatre animaux qui sont petits et pourtant remplis de sagesse : les fourmis, qui forment un peuple faible, mais qui préparent leur nourriture pendant l’été, les damans qui sont sans force, mais qui établissent leur demeure dans les rochers, les sauterelles qui n’ont pas de roi mais qui avancent en bataillons rangés, et le lézard qu’on attrape à la main, mais qui pénètre dans les palais des rois (Proverbes 30.24-28 ; cp Proverbes 6.7-8 ; Joël 2.7).
Ces animaux compensent leur faiblesse d’une manière ou d’une autre.
Trois animaux ont une fière allure : le lion qui ne recule devant rien, le cheval tout équipé et le bouc. Le roi aussi a une belle démarche à la tête de son armée (Proverbes 30.29-31 ; cp Esaïe 31.4 ; Habacuc 3.18-19).
Ces animaux et le roi constituent des spectacles impressionnants.
Si l’orgueil te pousse à te vanter ou si tu as de mauvaises intentions, tais-toi, car en battant la crème on produit du beurre, en frappant le nez on le fait saigner, et en explosant de colère on provoque des disputes (Proverbes 30.32-33).
Pour ne pas que la discussion s’envenime, il faut serrer les dents ou se mordre la langue.