#39 Une femme de valeur (Proverbes 31.1-30)
La sagesse d’une reine mère.
Maximes que la mère du roi Lemouel lui enseigna. Que te dirai-je mon fils, fils de mes entrailles, fils de mes vœux ? (Proverbes 31.1-2 ; cp 1Samuel 1.11).
Lemouel est un terme affectueux qui signifie « consacré à Dieu ». La reine mère a tant de recommandations importantes à faire à son fils qu’elle ne sait par où commencer.
Ne livre pas ta vigueur aux femmes qui perdent les rois (Proverbes 31.3).
Les femmes d’un harem pouvaient détourner le roi de ses devoirs et le rendre idolâtre.
Il ne convient pas aux rois, Lemouel, de boire du vin, ni aux princes des boissons fortes, car, après avoir bu, ils pourraient oublier les lois et léser les droits des malheureux (Proverbes 31.4-5 ; cp Proverbes 20.1 ; 23.20-21, 29-35 ; Ecclésiaste 10.16-17).
L’alcool embrouille l’esprit et fausse le jugement de ceux qui gouvernent.
Que l’on donne des liqueurs fortes à celui qui périt et qui a l’amertume dans l’âme et qu’il oublie sa misère et ses peines ! (Proverbes 31.6-7 ; cp Psaume 104.15).
Les femmes de Jérusalem offraient des boissons enivrantes aux condamnés à mort.
Parle pour ceux qui sont muets, prononce des verdicts justes et défends les droits des malheureux et des pauvres ! (Proverbes 31.8-9).
En Israël, le roi avait pour devoir de défendre tous les laissés-pour-compte.
Le reste du chapitre est un poème qui fait l’éloge de la maîtresse de maison idéale.
Heureux celui qui trouve une femme vertueuse car elle est bien plus précieuse que des perles précieuses. Son mari a confiance en elle et sa maison regorge de biens. Tous les jours de sa vie, elle lui fait du bien, et non du mal. Elle se procure de la laine et du lin et les travaille de ses mains joyeuses. Comme un vaisseau marchand, elle amène des vivres de loin (Proverbes 31.10-14 ; cp Proverbes 2.4 ; 18.22 ; 19.14 ; Ruth 2.11,19).
Cette épouse parfaite sait bien gérer les dépenses du ménage. Elle prend des initiatives et trouve un vrai plaisir dans son travail.
Alors qu’il fait encore nuit, elle se lève, prépare la nourriture pour sa maisonnée et distribue leurs tâches à ses servantes. Elle pense à un champ et l’achète. Du fruit de son travail, elle plante une vigne. Plein d’énergie, elle s’active. Elle constate que ses affaires marchent bien et sa lampe ne s’éteint pas pendant la nuit (Proverbes 31.15-18 ; cp Proverbes 13.9 ; 20.20 ; 24.20).
La lampe qui brûle la nuit symbolise la prospérité. Elle se lève tôt car elle a beaucoup à faire. Par son courage et son esprit d’initiative, elle augmente le patrimoine familial.
Ses doigts filent la laine et tissent des vêtements et elle tend la main aux indigents (Proverbes 31.19-20 ; cp Proverbes 11.25).
Bienveillante et généreuse, elle confectionne des vêtements pour les pauvres.
Pour elle et sa maison, peu importe la neige, car tous portent des vêtements épais. Elle confectionne des coussins et des habits de fin lin et de pourpre (Proverbes 31.21-22).
En Palestine, on portait des vêtements de laine en hiver et de lin blanc en été.
Son mari est respecté quand il siège avec les responsables aux portes de la ville (Proverbes 31.23 ; cp Proverbes 12.4).
Cette épouse élève le statut de son mari aux yeux des dirigeants de la ville.
Elle tisse des habits et fabrique des ceintures qu’elle vend aux marchands (Proverbes 31.24).
Il s’agit des marchands ambulants phéniciens.
Pleine de force et de splendeur, elle est sereine vis à vis de l’avenir. Elle parle avec sagesse et grâce. Diligente, elle veille à la bonne marche de sa maison. (Proverbes 31.25-27).
À tout moment, elle sait ce qui se passe dans sa maisonnée et soutenue par sa foi en Dieu, elle sème le bonheur autour d’elle.
Ses enfants et son mari font son éloge : “ Bien des filles ont une conduite vertueuse, mais toi, tu les surpasses toutes ”. La grâce est trompeuse et la beauté éphémère, mais la femme qui révère l’Éternel est digne de louanges. Récompensez-la du fruit de son travail et qu’aux portes de la ville on dise ses louanges pour toutes ses œuvres (Proverbes 31.28-30 ; cp Cantique des Cantiques 6.9).
La beauté s’étiole mais qui vénère l’Éternel possède une espérance qui résiste à l’usure du temps.