#36 La crucifixion de Jésus (Matthieu 27.39-28.7)
Jésus est sur la croix expiant les péchés du monde.
« Les passants l’injuriaient et disaient : sauve-toi toi-même ! Les chefs des prêtres et du peuple avec les scribes se moquaient de lui : il a sauvé les autres et il ne peut se sauver lui-même ! S’il est roi d’Israël, qu’il descende de la croix ! Il s’est confié en Dieu ; que Dieu le délivre maintenant. Car il a dit : je suis le Fils de Dieu » (Matthieu 27.39-44).
Ils sont venus, ils sont tous là comme une horde de chacals à aboyer et à se moquer (Comparer avec le Psaume 22.7-18).
« De midi jusqu’à 15 heures, le pays fut plongé dans l’obscurité et vers 15 heures, Jésus cria d’une voix forte : Éli, Éli, lama sabachthani ? Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Matthieu 27.45-46).
Comme Pâque était toujours célébrée à la pleine lune, ces ténèbres sont surnaturelles. Le Père voile la croix devenu l’autel des sacrifices sur lequel est immolé l’Agneau parfait de Dieu, pendant qu’il règle ses comptes avec son Fils qui porte les fautes de tous les hommes de tous les temps.
« Jésus poussa de nouveau un grand cri et rendit l’esprit. Au même instant, le voile du temple se déchira depuis le haut jusqu’en bas, la terre trembla, les rochers se fendirent, les sépulcres s’ouvrirent, et plusieurs croyants morts, ressuscitèrent. Sortis des tombeaux après la résurrection de Jésus, ils entrèrent dans la ville sainte, et apparurent à un grand nombre de personnes. Le centenier et ceux qui étaient avec lui pour garder Jésus, ayant vu le tremblement de terre et ce qui venait d’arriver, furent saisis d’une grande frayeur, et dirent : cet homme était vraiment le Fils de Dieu » (Matthieu 27.50-54).
Jésus a choisi l’instant de sa mort et c’est ce qui déclenche une série de phénomènes surnaturels extraordinaires et surtout le rideau du temple qu’une main invisible déchire, signifiant que désormais la porte du ciel était ouverte à tout un chacun qui accepte Jésus comme son sauveur.
« Le soir venu, arriva Joseph d’Arimathée, disciple de Jésus. Il demanda le corps de Jésus à Pilate, l’enveloppa d’un linceul blanc, et le déposa dans un tombeau tout neuf qu’il s’était fait tailler dans le roc. Puis il roula une grande pierre à son entrée » (Matthieu 27.57-60).
En général, les crucifiés pourrissaient sur place, mais Dieu n’a pas permis cette infamie pour son fils. Jean précise que « Nicodème vint également avec trente kilos d’un mélange de myrrhe et d’aloès (Jean 19.39) ». Ces deux hommes ont accompli la prophétie qui dit : « On a mis sa tombe avec le riche (Ésaïe 53.9) ».
« Le lendemain, prêtres et pharisiens allèrent ensemble auprès de Pilate et dirent : cet imposteur a dit qu’après trois jours je ressusciterai. Ordonne donc que le sépulcre soit gardé jusqu’au troisième jour. Pilate dit : d’accord ! Gardez-le comme vous l’entendrez. C’est ce qu’ils firent après avoir scellé la pierre » (Matthieu 27.62-66).
Contrairement aux disciples, les religieux n’ont pas oublié les paroles de Jésus. Les précautions qu’ils prennent rend impossible le vol du corps et prouvent l’authenticité de la résurrection. Seul le christianisme n’a pas un tombeau où est enterré son fondateur.
Je commence le chapitre 28.
« Après le sabbat, le dimanche matin au lever du jour, Marie de Magdala et l’autre Marie se rendirent au sépulcre » (Matthieu 28.1).
Jésus a été enseveli le vendredi soir juste avant que ne commence le sabbat qui se termine le lendemain au coucher du soleil. Ces femmes veulent embaumer Jésus. Jean (20.1) ne mentionne que Marie de Magdala. Marc (16.1) lui, donne deux compagnes et Luc (24.10) plusieurs autres. On conçoit très bien que lors de cet événement extraordinaire, chaque évangéliste rapporte ce qu’il a vu ou ce qui lui a été dit et donc qu’on a des divergences de détail.
« Tout à coup, il y eut un violent tremblement de terre ; un ange du Seigneur descendit du ciel, roula la pierre et s’assit sur elle. Il avait l’apparence de l’éclair, et son vêtement était blanc comme la neige » (Matthieu 28.2-3).
L’ange ne roule pas la pierre pour que Jésus sorte du tombeau mais pour que les disciples puissent y entrer et constater de leurs yeux que Jésus est bel et bien ressuscité.
« Les gardes furent saisis d’épouvante. Mais l’ange dit aux femmes : n’ayez pas peur, je sais que vous cherchez Jésus qui a été crucifié. Il n’est plus ici car il est ressuscité comme il l’avait dit. Venez et voyez ! » (Matthieu 28.4-6).
On peut facilement imaginer le mépris des soldats quand ils ont vu arriver ces femmes, mais leur sourire narquois fut de courte durée car un ange, ça impressionne toujours.
« Allez vite annoncer à ses disciples qu’il est ressuscité. Il vous précède en Galilée c’est là que vous le verrez » (Matthieu 28.7).
L’ange dit deux fois « Il est ressuscité ». Telle est la glorieuse nouvelle dite deux fois. C’est à une femme qu’un ange avait dit qu’un enfant nommé Jésus naîtrait d’elle. Ce sont des femmes qui se sont attardées à la croix puis qui, de grand matin, sont allées au sépulcre. Elles furent les premières à voir le tombeau vide, à entendre que Jésus est ressuscité et à répandre l’heureuse nouvelle.