#35 Jésus condamné à mort (Matthieu 27.1-38)
L’agonie de Jésus a commencé.
« Au petit matin, les chefs des prêtres et du peuple tinrent conseil sur les moyens de faire mourir Jésus. Ils le lièrent et le conduisirent chez le gouverneur Pilate » (Matthieu 27.1-2).
Cette deuxième séance a pour but de trouver un motif de condamnation que Pilate acceptera.
« Alors Judas, voyant qu’il était condamné, fut pris de remords. Il rapporta les trente pièces d’argent et dit : j’ai péché en livrant un innocent. Que nous importe ? C’est ton problème. Judas jeta les pièces d’argent dans le temple et alla se pendre » (Matthieu 27.3-5).
Judas cherchait le prestige et les richesses. Mais quand il a compris que le royaume n’était pas pour l’immédiat, il est devenu désabusé et amer. Alors par dépit il a trahi son maître. Mais voyant Jésus condamné à mort alors qu’il pensait qu’il subirait seulement une peine légère, il se sent culpabilisé. Alors au lieu de se repentir comme Pierre, voyant qu’il a tout perdu, il se suicide.
« Les chefs des prêtres ramassèrent l’argent et achetèrent le champ du potier pour la sépulture des étrangers. Alors s’accomplit ce qui avait été annoncé par le prophète : ils ont pris les trente pièces d’argent, le prix auquel les enfants d’Israël l’ont estimé » (Matthieu 27.6-10).
Les religieux hypocrites ont retiré cet argent du trésor du Temple pour le donner à Judas, mais ils n’en veulent plus pour ne pas se rendre impurs. Voilà bien où mène la religion !
Le « champ du potier » ou « champ du sang » est comme un monument perpétuel élevé par les assassins de Jésus en souvenir de son innocence, de la trahison de Judas et bien sûr de leur crime.
« Le gouverneur demanda à Jésus : es-tu le roi des Juifs ? Tu le dis. Mais il ne répondit pas aux accusations des chefs des prêtres et du peuple. Pilate lui dit : n’entends-tu pas tout ce dont ils t’accusent ? Mais, au grand étonnement du gouverneur, Jésus ne répondit pas » (Matthieu 27.11-14).
Jésus dit qui il est mais refuse de se défendre, ce que tout accusé ne manquait jamais de faire.
« A chaque fête, le gouverneur relâchait le prisonnier que demandait la foule. Or, il avait un fameux prisonnier nommé Barabbas. Pilate demanda : lequel voulez-vous que je libère ? Il savait que c’était par jalousie qu’ils avaient livré Jésus » (Matthieu 27.15-18).
Barabbas est un assassin et Pilate sait que Jésus est innocent et que les religieux jaloux veulent se débarrasser de lui. Il croit donc que la foule demandera la libération de Jésus.
« Pendant qu’il siégeait, sa femme lui fit dire : ne te mêle pas de l’affaire de ce juste, car cette nuit, j’ai été fort tourmentée à cause de lui » (Matthieu 27.19).
Pilate reçoit ce dernier avertissement de Dieu. Il aura beau se laver les mains, ça ne lui enlèvera pas sa tache qu’il conservera pour l’éternité.
« Les chefs des prêtres et du peuple persuadèrent la foule de demander la libération de Barabbas et l’exécution de Jésus. Le gouverneur dit : mais quel mal a-t-il fait ? Et ils crièrent encore plus fort : qu’il soit crucifié ! Pilate, voyant qu’il ne gagnait rien et que le tumulte augmentait, prit de l’eau, se lava les mains et dit à la foule : je suis innocent du sang de ce juste. Cela vous regarde ! » (Matthieu 27.20-24).
Selon Jean, Pilate fait plusieurs va-et-vient entre la foule et Jésus car il veut le libérer, mais bien sûr sans se mettre à dos les chefs juifs. Pilate est l’exemple type du politicien véreux qui cherche d’abord à plaire.
« Tout le peuple répondit (littéralement) : si ce sang est innocent, que Dieu en fasse retomber la vengeance sur nous et sur nos enfants ! » (Matthieu 27.25).
Très mauvaise idée, car par cette imprécation, la foule prononce clairement son propre jugement qui eu lieu en l’an 70.
« Alors Pilate libéra Barabbas et après avoir fait battre Jésus à coups de fouets, il le fit crucifier. Les soldats lui ôtèrent ses vêtements et le couvrirent d’un manteau écarlate. Ils tressèrent une couronne d’épines, et le raillaient en disant : salut, roi des Juifs ! Ils crachaient sur lui et le frappaient. Puis ils l’emmenèrent pour le crucifier » (Matthieu 27.26-31).
Ce minable Pilate relâche un criminel et condamne « celui qui a parcouru le pays en faisant le bien et en guérissant tous ceux qui étaient tombés sous le pouvoir du diable (Actes 10.38) ». Pour s’amuser et satisfaire la foule assoiffée de sang, les soldats se moquent de Jésus et le brutalisent.
« À la sortie de la ville, ils forcèrent un nommé Simon de Cyrène à porter la croix. Arrivés à Golgotha, “ le lieu du Crâne ”, ils donnèrent à boire à Jésus du vin mêlé de fiel, mais quand il l’eut goûté, il refusa de le boire. Après l’avoir crucifié, les soldats se partagèrent ses vêtements en les tirant au sort. Écrit au-dessus de sa tête était le motif de sa condamnation : Jésus, roi des Juifs. Avec lui furent crucifiés deux brigands, l’un à sa droite et l’autre à sa gauche » (Matthieu 27.32-38).
L’inconcevable a eu lieu : L’homme, créature de Dieu, a exécuté son créateur.