32 – Les sept coupes (Apocalypse 16.1-11)
La fumée est celle de la fournaise des jugements qui vont manifester la gloire et la puissance de Dieu (Exode 19.18 ; Ésaïe 6.4 ; Ézéchiel 10.4). Le sanctuaire est désormais inaccessible et l’homme ne peut plus s’approcher de Dieu pour implorer son pardon ou intercéder pour un coupable. Le temps de la grâce est terminé et la justice doit suivre son cours (Hébreux 10.29). L’Éternel va faire table rase avant l’instauration du règne du Roi des rois et Seigneur des seigneurs.
J’entendis une voix forte venant du temple dire aux sept anges : allez verser les sept coupes de la colère divine sur terre ! (Apocalypse 16.1 ; cp Ésaïe 66.6).
L’Éternel ordonne de déverser les coupes l’une après l’autre. Les quatre premières coupes déclenchent des châtiments similaires à ceux des quatre premières trompettes, sauf que ces dernières ont frappé le tiers de leurs objectifs (Apocalypse 8 : 7,8,10,12) tandis que les coupes les frappent dans leur totalité. Plusieurs fléaux reproduisent des plaies d’Égypte (Exode 7.1-10).
Le premier ange versa sa coupe sur la terre. Alors, un ulcère malin et douloureux frappa tous ceux qui portaient la marque de la bête et qui adoraient son image (Apocalypse 16.2 ; cp Exode 9.8-9 ; Deutéronome 28.35 ; Job 2.7).
Cet ulcère est littéralement : « mauvais et méchant ». Il est purulent et ne guérit pas.
Le deuxième ange versa sa coupe dans la mer, qui devint comme le sang d’un mort, et tout ce qui vivait dans la mer périt ! (Apocalypse 16.3 ; cp Apocalypse 8.8-9 ; Exode 7.20-21).
L’eau prend un aspect rouge sombre et devient toxique. Il s’agit peut-être d’une marée rouge qui rend l’eau épaisse et visqueuse et détruit tout ce qui a vie. Les carcasses en putréfaction contaminent alors toutes les côtes.
Le troisième ange versa sa coupe sur les fleuves et les sources d’eaux, qui se changèrent en sang (Apocalypse 16.4 ; cp Apocalypse 8.11 ; 11.6 ; Exode 7.17-21).
L’eau douce subit le même sort que les océans et l’eau potable devient très rare.
Alors j’entendis l’ange responsable des eaux dire : tu es juste, toi qui es et qui étais, toi le Saint, d’avoir exercé tes jugements. Parce qu’ils ont versé le sang des croyants et des prophètes, tu leur as donné à boire du sang. Ils reçoivent ce qu’ils méritent. Et j’entendis une voix sortant de l’autel qui disait : oui, Seigneur, Dieu tout-puissant, tes jugements sont vrais et justes ! (Apocalypse 16.5-7).
Cette dixième doxologie de l’Apocalypse sert d’intermède et donne à l’ange l’occasion de célébrer la justice de Dieu qui s’est manifestée avec les trois premières coupes. Tout ce que Dieu fait est juste (Apocalypse 19.1-2 ; Psaume 19.10) et il faut que justice soit faite. Ils ont versé le sang, leur sang doit être répandu (loi du talion). « Toi qui es et qui étais » a déjà été dit par les 24 vieillards dans la huitième doxologie lors de la sonnerie de la septième trompette (Apocalypse 11.17). La voix est celle des martyrs qui résident sous l’autel des holocaustes (Apocalypse 6.10).
Le quatrième ange versa sa coupe sur le soleil qui brûla les hommes par son feu. Ceux qui subirent de terribles brûlures insultèrent Dieu qui autorise ces fléaux et refusèrent de se repentir et de lui rendre gloire (Apocalypse 16.8-9).
La quatrième trompette avait obscurci le tiers du soleil (Apocalypse 8.12), mais la quatrième coupe augmente l’intensité de ses rayons qui brûlent les impies. La nature semble être épargnée.
Bien qu’ils sachent que ces châtiments viennent de Dieu, les rebelles le blasphèment, ce qu’ils feront encore deux fois. Cette attitude montre combien le cœur de l’homme est tordu et méchant et qu’on peut vraiment dire qu’il a le diable au corps.
Le cinquième ange versa sa coupe sur le trône de la bête, et son royaume fut plongé dans les ténèbres, et les hommes se mordaient la langue de douleur. À cause de leurs souffrances dues à leurs lésions, ils blasphémèrent le Dieu du ciel et ne renoncèrent pas à leurs mauvaises actions (Apocalypse 16.10-11 ; cp Apocalypse 8.12 ; 9.2, 20-21 ; Exode 10.22-23 ; Joël 2.2 ; 4.14-15 ; Sophonie 1.15).