#02 Les holocaustes (Lévitique 1.1-9)
Le Lévitique est un manuel de règles contraignantes. Mais quand sur la croix, Jésus a crié : « Tout est accompli ! » il a dit qu’il avait en lui-même réalisé à la perfection toutes les exigences de ce livre pour le compte de l’homme. Je commence maintenant le premier chapitre.
« L’Éternel appela Moïse et lui dit depuis la tente de la Rencontre » (Lévitique 1.1).
Jusqu’ici, Dieu n’a adressé cet appel solennel à Moïse que trois fois : quand il lui ordonne de délivrer son peuple ; quand il lui donne les X Commandements, puis quand il lui donne ses ordres relatifs à la construction et au fonctionnement du tabernacle. Ici, c’est la quatrième fois et Dieu convoque Moïse pour lui donner les instructions qui réglementeront les sacrifices et les holocaustes. Par exemple, seuls des animaux déclarés purs, mâles âgés d’un an, sans défaut apparent et sans maladie peuvent être offerts à l’Éternel.
Quand le sacrifice est agréé, l’adorateur l’est aussi. C’est important car concernant Jésus-Christ, comme son sacrifice a été pleinement agréé par l’Éternel, quiconque vient à Dieu en son nom est accepté. En fait, c’est comme s’il s’approchait du Créateur en offrant le sacrifice parfait du Fils de Dieu lui-même, sauf qu’Il a déjà été offert sur la croix une fois pour toutes.
Il faut noter que ce n’est pas la vie parfaite du Christ qui sauve le pénitent, mais sa mort qui a expié ma faute.
L’holocauste est un sacrifice où l’animal est brûlé en totalité. Il est offert par quiconque le désire, qu’il soit Israélite ou païen ; c’est donc une invitation permanente de rencontrer Dieu. L’holocauste est offert à l’entrée du tabernacle sur l’autel d’airain et pas ailleurs. Ce n’est pas moi, mais l’Éternel qui pose les conditions, qui décide comment on s’approche de Lui. Je peux décider de lui apporter un paquet de bonbons ou mes bonnes actions mais alors je n’obtiendrais rien de lui. Dans le même ordre d’esprit, Jésus dit : « Nul ne peut venir au Père que par Moi ! (Jean 14.6) ».
« L’Israélite qui offre un sacrifice appuie sa main sur la tête de l’animal et celui-ci est accepté comme victime expiatoire pour lui » (Lévitique 1.4).
C’est un acte d’identification à l’animal qui va être sacrifié. Les fautes de l’adorateur sont ainsi symboliquement transférées sur la victime qui va les payer de sa vie. La foi personnelle en Jésus, mort sur la croix, est la même démarche que celle de l’Israélite qui offre un sacrifice.
« Il égorgera le jeune taureau devant l’Éternel, et les prêtres aspergeront de sang les côtés de l’autel » (Lévitique 1.5).
Après avoir imposé ses mains sur l’animal, l’Israélite l’égorge puis le prêtre asperge le sang, qui, dans les Écritures, représente la mort expiatoire. Si vous trouvez que c’est cruel, barbare et pas juste, je suis d’accord avec vous, mais ce n’est pas moi qui dicte ces règles. Par contre, si Jésus a dû mourir, c’est bel et bien à cause de nous tous.
« L’holocauste est un sacrifice consumé par le feu dont l’odeur apaise l’Éternel » (Lévitique 1.6-9).
L’animal est découpé, certaines parties lavées mais aucun os n’est brisé. Puis le tout est empilé et brûlé. La colère de Dieu est apaisée par la fumée de la combustion de l’animal. Ceux qui n’ont pas les moyens d’offrir un taureau, animal de choix, peuvent offrir du petit bétail. Cependant, pour les deux holocaustes quotidiens obligatoires appelés « sacrifices perpétuels », pour les sabbats et les jours de fête, il faut un agneau, et le grand-prêtre doit offrir un chevreau pour lui-même. C’est donc un système à la fois complexe et contraignant. Le texte continue avec les modalités des sacrifices d’oiseaux (1.14-17), car la pauvreté n’est pas une excuse pour ne rien apporter à l’Éternel. Les démunis peuvent offrir des pigeons ou des tourtereaux. Il n’y a pas d’imposition des mains et c’est le prêtre qui décapite l’oiseau et fait couler les quelques gouttes de sang sur l’autel. D’une part l’Éternel exige de l’Israélite une consécration totale et permanente, mais d’autre part, des prescriptions supplémentaires sont exigées des prêtres. Dans le chapitre 6, on lit :
« Le matin, le prêtre mettra ses caleçons de lin et sa tunique de lin, il enlèvera les cendres grasses provenant de la combustion de l’holocauste sur l’autel et les déposera à côté de l’autel. Puis il changera de vêtements et emportera les cendres hors du camp dans un endroit rituellement pur (Lévitique 6.3-4). »
Pour débarrasser l’autel des cendres grasses de l’holocauste de la veille, le prêtre de service doit revêtir sa tenue sacerdotale, mais pour les transporter hors du parvis du tabernacle, il doit remettre ses habits ordinaires afin de maintenir la distinction entre le sacré et le profane.