#03 Lavez-vous, repentez-vous, humiliez-vous (Esaïe 1.15-2.9)
Dieu est irrité au plus haut degré par les rites que lui offrent son peuple car ce ne sont que des bigoteries hypocrites. En effet, au lieu d’être célébrées dans un esprit d’adoration (Exode 30.7-8 ; Luc 1.9), les Israélites utilisent ces solennités pour tenter de couvrir leurs mauvaises actions.
Lorsque vous étendez les mains pour prier, je me cache les yeux. Vous avez beau multiplier vos prières, je n’écoute pas car vos mains sont pleines de sang (Ésaïe 1.15).
Piété et perfidie ne peuvent jamais coexister devant Dieu. Ceux qui ont le pouvoir ont toujours exploité les faibles, mais que ce soit la règle parmi le peuple choisi est choquant.
Purifiez-vous, écartez de ma vue vos méchantes actions et cessez de faire le mal. Pratiquez le bien, agissez avec droiture, protégez l’opprimé et défendez le droit de la veuve et de l’orphelin ! Venez et discutons ensemble, dit l’Éternel : si vos péchés sont rouges comme de l’écarlate, ils deviendront aussi blancs que la neige. Si vous m’obéissez, vous mangerez les meilleurs produits du pays. Mais, si vous êtes rebelles, c’est l’épée qui vous dévorera, l’Éternel le déclare (Ésaïe 1.16-19 ; cp Exode 22.21-27 ; Deutéronome 24.17-21 ; 26.12 ; 27.19 ; Luc 3.7-14).
La violence envers les faibles est le délit le plus souvent censuré par les prophètes. Cesser de les exploiter est bien mais leur venir en aide c’est mieux. L’Éternel place son peuple devant un ultimatum. S’il ne se repent pas, non seulement il n’écoutera pas ses prières, mais il sera sévèrement châtié. Cependant, dans sa grâce, le juge du ciel et de la terre offre un pardon total au coupable qui reconnaît ses fautes, se repent et abandonne ses mauvaises actions. Ce pardon était alors possible et l’est encore aujourd’hui parce que Jésus-Christ a satisfait la justice de Dieu quand il a payé le salaire du péché sur la croix (Romains 6.23).
Comment se fait-il que Jérusalem, la cité fidèle, soit devenue une prostituée ? Chez toi, jadis, demeuraient la justice et le droit, mais maintenant, tu abrites des assassins. Ton argent ne vaut plus rien, et tu dois couper d’eau ton meilleur vin. Tes chefs sont des rebelles complices de voleurs, ils aiment les pots-de-vin et sont avides de présents, et ils ne défendent pas les droits de la veuve et de l’orphelin (Ésaïe 1.21-23).
Sous le règne de David et au début du règne de Salomon, Jérusalem et la nation vénèrent l’Éternel, mais par la suite, le peuple se tourne vers les idoles, une infidélité à Dieu souvent comparée à la prostitution ou l’adultère spirituel, ce qui entraîne toutes sortes de corruptions et le déclin de la nation.
C’est pourquoi, ainsi parle l’Éternel, le Seigneur des armées célestes : je vais me venger et me débarrasser de mes ennemis. Je tournerai ma main contre toi, ô Jérusalem, et je ferai fondre tes scories avec de la potasse pour en ôter la gangue de plomb. Puis je te redonnerai des juges et des chefs comme autrefois, et alors tu seras appelée la Ville-de-Justice et la Cité Fidèle. Les hommes droits seront sauvés, mais les rebelles, les pécheurs, et ceux qui se détournent de l’Éternel périront (Ésaïe 1.24-27).
La potasse représente le jugement qui va séparer les rebelles des hommes pieux. Suite à cette purification, Israël aura de nouveaux chefs fidèles à Dieu comme les anciens dirigeants d’Israël.
Vos jardins sacrés et les térébinthes que vous aimez tant, tourneront à votre honte, car vous deviendrez pareil à leur feuillage flétri et aux jardins desséchés. Les chefs seront comme du résidu de chanvre et leur œuvre comme l’étincelle qui le consumera, et personne n’éteindra le feu (Ésaïe 1.29-31).
A l’ombre des térébinthes on rendait un culte infâme aux faux dieux, mais les coupables, chefs du peuple en tête, subiront le châtiment. Se rebeller contre Dieu, c’est jouer avec le feu de son jugement.
Parole d’Ésaïe concernant Juda et Jérusalem. Aux derniers jours, la montagne du Temple de l’Éternel sera établie au-dessus des montagnes et de toutes les hauteurs, et toutes les nations y afflueront. Elles diront : Venez, montons au Temple de l’Éternel, le Dieu de Jacob. Il nous enseignera ses voies et nous lui obéirons. Car de Jérusalem viendra la Loi et la Parole de Dieu (Ésaïe 2.1-3 ; cp Zacharie 8.20-23).
Les prophéties ont d’abord circulé indépendamment les unes des autres avant d’être insérées dans le livre d’Ésaïe. Les prophètes voyaient très loin dans l’avenir, jusqu’à l’établissement du règne du Messie. C’est aux derniers jours, aussi appelés la fin des temps, que s’accompliront toutes les prophéties et que les montagnes et les hauteurs, c’est-à-dire les royaumes terrestres, seront remplacés par le règne du Christ. Pendant le Millénium, des multitudes se convertiront à Jésus-Christ et les peuples afflueront à Jérusalem qui sera le centre du monde religieux et politique.
L’Éternel sera l’arbitre et le juge des peuples ; de leurs épées, ils forgeront des socs de charrues, et de leurs lances, ils feront des faucilles. Plus aucune nation ne brandira l’épée contre une autre, et l’on n’apprendra plus la guerre. Maisons de Jacob, venez et marchons à la lumière de l’Éternel (Ésaïe 2.5 ; cp Michée 4.1-5).
Quand Jésus-Christ régnera, la justice sera rapide et expéditive. Le monde entier sera en paix et il existera une authentique fraternité entre les hommes, qui utiliseront leurs ressources à des fins pacifiques. Au vu de telles promesses, Juda et son Dieu devraient marcher en parfaite harmonie. Eh bien pas du tout.
Tu as abandonné ton peuple parce qu’il est rempli de superstitions ; les magiciens pullulent et on pactise avec l’étranger. Le pays est plein de richesses, de chevaux et de chars de combat. Il est rempli d’idoles et on se prosterne devant ce que des mains ont fabriqué. Mais ils seront humiliés et tu ne leur pardonneras pas ! (Ésaïe 2.6-9).