#29 La main de Dieu dans l’histoire
Le Psaume 78 s’attarde longuement sur l’histoire d’Israël, surtout sur ses fautes lors de la traversée du désert et à l’époque des chefs juges. Il rappelle aussi certains faits qui sont détaillés dans les livres historiques.
Méditation. Mon peuple, écoute mon enseignement. Nous redirons les œuvres glorieuses de l’Éternel, sa puissance et ses nombreux prodiges. Il a donné la Loi et ordonné qu’elle soit enseignée de génération à génération afin que les Israélites placent leur confiance en Dieu, pour qu’ils n’oublient pas ses hauts faits, observent ses commandements et ne soient pas rebelles. Devant leurs pères, Dieu avait fait des prodiges mais ils péchaient contre lui sans arrêt. Pour les nourrir, Dieu fit pleuvoir la manne et de la viande, mais comme leur convoitise n’était pas assouvie, la colère de Dieu éclata. Quand il les frappait de mort, ils revenaient à lui, mais leur cœur n’était pas droit et ils n’étaient pas fidèles à son alliance. Dieu, pourtant, dans sa grande miséricorde leur pardonnait car il savait qu’ils n’étaient que chair, un souffle qui passe et ne revient pas. Que de fois, ils furent rebelles provoquant sans cesse le Saint d’Israël. Pourtant, il avait conduit son peuple comme un troupeau dans le désert et les avait mis en sûreté. Mais ils se sont rebellés comme leurs pères. Leur idolâtrie excita l’indignation de leur Dieu qui les abandonna à l’épée et au feu. Puis Dieu choisit la tribu de Juda et le mont Sion pour y établir son sanctuaire. Il choisit David son serviteur qu’il prit du milieu des brebis pour qu’il soit le berger de son peuple. David fut pour eux un berger intègre qui les guida d’une main avisée (Psaume 78.1-72).
Les Hébreux étaient caractérisés par l’incrédulité et la convoitise. Constamment infidèles à l’Éternel, ils essayaient de lui forcer la main et abusaient de sa patience et de sa bonté. Le livre des Juges le montre très bien. Mais ne jetons pas la pierre aux Hébreux parce que la rébellion de l’homme et la bienveillance divine s’appliquent à toutes les époques et à tous les peuples.
Le Psaume 79, tout comme les 74 et 75, a été composé à l’occasion d’une persécution menée par le Syrien Antiochus Épiphane.
Ô Dieu ! des païens idolâtres ont envahi ton domaine. Ils ont souillé ton Temple saint et ont détruit Jérusalem. Ils ont tué tes fidèles, jeté leurs corps aux rapaces et personne pour les enterrer. Et tous nos voisins se moquent de nous (Psaume 79.1-4 ; cp 1 Macchabée 7.17).
Pour les Juifs, l’absence de sépulture était plus terrible que la mort elle-même. Beaucoup de Juifs sont athées à cause des persécutions qu’ils ont subies mais ils veulent ignorer qu’elles sont la conséquence directe de leur infidélité à Dieu et de leur rejet du Messie.
Jusques à quand, ô Éternel, seras-tu irrité, et ton ardente indignation brûlera-t-elle comme un feu ? Répands ta fureur sur les peuples qui ne t’invoquent pas car ils nous ont dévorés et ont dévasté notre demeure (cp Jérémie 10.25). Ne nous fais pas porter les fautes de nos ancêtres ! Manifeste sans tarder tes compassions car nous sommes affligés. Pour l’honneur de ton nom, viens à notre secours, ô Dieu, notre Sauveur. Délivre-nous et pardonne nos péchés ! (Psaume 79.6-9).
Le psalmiste reconnaît bien que la détresse d’Israël est la conséquence de ses fautes et supplie donc l’Éternel uniquement sur la base de sa miséricorde.
Il ne faudrait pas que les nations disent : “ Où est leur Dieu ? ” Qu’on sache que tu venges le meurtre de tes serviteurs ! Entend les gémissements des captifs, et par ta puissance, sauve ceux qui vont périr ! Rends à nos voisins sept fois leurs outrages, ô Éternel ! Et nous ton peuple, dont tu es le berger, nous te célébrerons d’âge en âge (Psaume 79.10-13).
Dans ce Psaume, plaintes et imprécations alternent, mais le psalmiste ne cherche pas une vengeance personnelle ; il désire seulement la gloire de Dieu qui ne peut laisser impunis des massacres injustes (Deutéronome 32.43).
Nous arrivons au Psaume 80 qui est un appel au secours suite à l’invasion du royaume des dix tribus par les Assyriens, ce qui est arrivé plusieurs fois et amena sa ruine complète.
Ô Berger d’Israël, tends vers moi ton oreille. Toi qui as ton trône entre les chérubins, parais dans ta splendeur ! Déploie ta force ! Viens nous secourir ! Fais briller ta face et nous serons sauvés ! (Psaume 80.1-4).
Cette dernière phrase est une sorte de refrain qui est répétée trois fois.
Ô Éternel, Dieu des armées célestes, jusques à quand seras-tu irrité contre ton peuple ? Tu le nourris d’un pain trempé de larmes. Nos ennemis se moquent de nous. Rétablis-nous, fais briller ta face et nous serons sauvés ! Tu avais arraché de l’Égypte une vigne. Puis tu as chassé des nations et tu l’as replantée. Elle a pris racine profondément en terre puis elle a rempli le pays. Pourquoi as-tu renversé ses clôtures ? Vois, tous les passants viennent y grappiller (Psaume 80.5-14).
Dans les Écritures, Israël est souvent comparé à une vigne. Le psalmiste constate que depuis que le vigneron a abandonné sa vigne, elle est ouverte aux pillards et aux armées ennemies.
Dieu des armées célestes, reviens ! Regarde et occupe-toi de cette vigne ! Tout est brûlé et saccagé ! Par ta colère, tous vont périr. Protège Israël ton fils et nous ne nous éloignerons plus de toi. Fais-nous revivre et nous t’invoquerons ! Ô Éternel, Dieu des armées célestes. Rétablis-nous, fais briller ta face et nous serons sauvés ! (Psaume 80.15-20).
Le psalmiste utilise la forme la plus complète du nom de Dieu pour conclure avec majesté.