Les études

05 avril 2022

#28 Une plainte, puis une victoire

Le Psaume 74 est une plainte suite à la profanation du temple.

Pourquoi, ô Dieu, nous délaisses-tu et t’irrites-tu contre nous, le troupeau dont tu es le berger ? Souviens-toi de ton peuple. L’ennemi a saccagé ton sanctuaire. Ils ont détruit les sculptures, mis le feu au temple et profané ta demeure. Plus de miracles ! Plus de prophètes ! (Psaume 74.1-9).

Au second siècle avant Jésus-Christ, le Syrien Antiochus Épiphane massacra la population de Jérusalem, installa une statue de Jupiter dans le temple et sacrifia des porcs sur l’autel des holocaustes. Le psalmiste se plaint parce que Dieu n’est pas intervenu alors qu’il est le défenseur d’Israël. Au moment de cette tragédie, le ministère prophétique avait cessé.

Ne reste pas inactif : viens les exterminer ! Ô Dieu, tu es mon Roi et l’auteur des délivrances ! N’oublie pas pour toujours ton troupeau affligé, mais considère ton alliance ! Que les opprimés aient lieu de te louer ! Lève-toi, ô Dieu ! Plaide ta cause ! Souviens-toi de l’insulte que te font ceux qui se dressent contre toi (Psaume 74.10-22).

Ce psaume ne s’étend pas sur la persécution du peuple juif mais s’attarde sur la profanation du sanctuaire ce qui est un admirable exemple d’ardente piété au milieu d’atroces souffrances.

Le Psaume 75 semble être la réponse à l’ardente supplication du Psaume 74.

Nous te célébrons, ô Dieu et que ceux qui invoquent ton nom publient tes merveilles ! Au temps fixé par moi, je juge. Si la terre tremble, moi, j’en affermis les bases. Pause (Psaume 75.1-4).

Le psalmiste loue Dieu car il est convaincu qu’il délivrera Israël des griffes d’Antiochus, au moment qu’il choisira. La pause permet de méditer sur la souveraineté de Dieu.

Je déclare aux impies : Ne levez pas votre front contre le Très-Haut ! Cessez de parler avec insolence ! Car Dieu juge : il abaisse l’un, élève l’autre. L’Éternel tient dans sa main une coupe pleine d’un vin âpre, qu’il verse aux méchants de la terre qui devront le boire jusqu’à la lie. Moi, je célébrerai le Dieu de Jacob. Il brisera l’arrogance des méchants mais le juste marchera la tête haute (Psaume 75.5-11).

Frappés, les ennemis de Dieu titubent comme s’ils étaient ivres. Selon l’histoire, après une longue guerre, les Juifs ont vaincu l’armée syrienne, réparé le temple et rétabli le culte.

Le Psaume 76 relate la destruction de l’armée assyrienne par l’Ange de l’Éternel (2 Rois 19. 35).

Dieu s’est révélé et son nom est grand. Sa demeure est à Jérusalem. Il a brisé les flèches, les boucliers, les glaives et tous les engins de guerre. Pause. Tu es le Tout-Puissant et ta gloire est éclatante. Tous les vaillants guerriers se sont endormis de leur dernier sommeil. Dieu de Jacob, à ta menace chars et chevaux sont restés immobiles. Ô Dieu, tu es redoutable quand des cieux tu fais entendre ton jugement, quand tu te lèves pour secourir les affligés. Pause. Même la colère des hommes te rend gloire (Psaume 76.1-10).

La mort subite de 185 000 soldats, archers et cavaliers qui assiégeaient Jérusalem a fait du camp ennemi un cimetière. La fureur de l’homme est au service des plans de Dieu.

Que tous les peuples voisins apportent des présents à l’Éternel, ce Dieu redoutable, car il rabat l’orgueil des princes et des rois de la terre (Psaume 76.12-13 ; cp Psaumes 68.30 ; 72.11).

Toutes les nations que Dieu a délivrées des griffes des Assyriens sont invitées à lui offrir des sacrifices.

Le Psaume 77 est un appel au secours suite à une catastrophe nationale non précisée.

Je crie à Dieu pour qu’il m’écoute. Au jour de la détresse, je tends les mains vers le Seigneur sans cesse et tout au long de la nuit ; je suis inconsolable. Dès que je me tourne vers Dieu, je gémis. Pause. Tu me tiens éveillé. Je suis tout troublé. Je pense aux jours d’autrefois. Je m’interroge : “ Le Seigneur nous a-t-il abandonné pour toujours ? Ne sera-t-il plus jamais favorable ? Ses compassions sont-elles épuisées. Pause. Ce qui fait ma souffrance est que le Très-Haut n’agit plus comme autrefois (Psaume 77.1-11).

Le psalmiste est au plus bas. Il a persévéré dans la prière, mais sans résultat. Les souvenirs, qui le réconfortaient, l’affligent maintenant, car Dieu semble indifférent au malheur de son peuple.

Mais je veux me rappeler les œuvres merveilleuses de l’Éternel et méditer tes hauts faits. Tu es saint. Quel Dieu est aussi grand que toi. Tu as manifesté ta puissance par des prodiges. Tu as racheté ton peuple. Pause. Tu l’as conduit comme un troupeau par la main de Moïse et de Aaron (Psaume 77.12-21).

Le changement de ton du psalmiste montre qu’il s’est ressaisi. Il fait volte-face et se rappelle les grandes œuvres de Dieu et surtout la sortie d’Égypte et la traversée de la Mer rouge.

Dieu ne s’est pas contenté de secourir Israël de la détresse ; il est devenu leur grand berger, une image reposante qui termine ce cantique. Comme Dieu a sauvé son peuple, aujourd’hui, il est tout aussi capable de délivrer ceux qui l’appellent à l’aide.

oct. 11 2024

Émission du jour | Éphésiens 6.13-16

Prendre les armes de Dieu (suite)

Nos partenaires