#27 Priez pour le roi
Le Psaume 72 est une prière qui a probablement été composé pour le couronnement de Salomon. Le ton calme et majestueux reflète bien son règne. Ce Psaume est prophétique parce qu’il décrit le roi idéal, le Messie, qui instaurera un règne universel de justice et de paix.
Ô Dieu, accorde au roi de juger comme toi ! Qu’il soit juste à l’égard de ton peuple et que la paix et la prospérité descendent des montagnes. Qu’il fasse droit aux affligés, aux opprimés et aux malheureux de son peuple et qu’il écrase l’oppresseur ! Alors ils vénéreront ton nom tant que dureront le soleil et la lune. Le roi sera comme une pluie qui arrose la terre. Que les justes prospèrent et que la paix règne tant que la lune brillera ! Que le roi règne d’une mer à l’autre et jusqu’aux confins du monde ! Devant lui se prosterneront les habitants du désert, et les rois des régions lointaines lui rendront hommage et lui apporteront des présents. Toutes les nations le serviront. Il délivrera le pauvre qui implorera son secours et il aura compassion des faibles. Il les arrachera à l’oppression car ils seront précieux à ses yeux. Les champs de blé couvriront tout le pays. Les épis lourds onduleront et les moissons seront florissantes. Les hommes seront aussi nombreux que l’herbe des prés. Que son nom subsiste à jamais et que toutes les nations proclament qu’il est bienheureux ! (Psaume 72.1-17).
Ce passage décrit la bénédiction qu’attire sur le pays un roi juste et parfait. Il s’applique en partie à Salomon mais surtout au Messie, le roi idéal. Ce règne universel correspond à une promesse faite à la dynastie de David (Psaume 2.8), et qui se réalisera pendant le Millénium.
Oui, loué soit l’Éternel le Dieu d’Israël qui seul accomplit des prodiges ! Loué soit pour l’éternité le Dieu glorieux, et que la terre soit toute remplie de sa gloire ! Amen, Amen ! Ici s’achève le recueil des prières de David (Psaume 72.18-20).
Le Psaume s’achève par une vision grandiose de la royauté idéale telle qu’elle sera mise en place par Jésus-Christ. À l’origine, cette doxologie devait clore le recueil des prières de David.
Le Psaume 73 soulève le problème de la présence du mal et de l’injustice dans le monde.
Oui, Dieu est bon pour tous ceux qui ont le cœur pur. Pourtant, il s’en est fallu de peu que je trébuche. (Psaume 73.1-2).
Le succès des impies a failli faire perdre la foi au psalmiste. Mais avant de parler de cette sévère crise spirituelle, il rassure le lecteur en donnant la conclusion de sa méditation.
J’ai brûlé d’indignation et de jalousie face à la prospérité des impies. Rien ne les trouble. Ils évitent les peines qui sont le lot commun des hommes. L’orgueil leur sert de collier et la violence de vêtement, et la méchanceté sort de leur cœur engraissé. Ils sont moqueurs, parlent méchamment et menacent d’opprimer. Ils blasphèment et médisent. Aussi le peuple les admire et boit leurs paroles. Et on dit : Dieu, qui s’en préoccupe ? Voilà comment sont les impies : tranquilles et riches. C’est donc en vain que je suis intègre car tous les jours je subis les coups du sort ! (Psaume 73.3-14).
Moralement insensible, arrogant, insolent et sans scrupule. Tels sont les méchants, et on peut ajouter : « il n’y a de chance que pour la canaille car le crime paie ». Les impies n’ont ni Dieu ni diable, et leurs position et ressources leur permet d’obtenir ce qu’ils veulent par la force ou la tromperie. Ils ont une très mauvaise influence sur le peuple qui les envie et sur les honnêtes gens qui se demandent si Dieu s’intéresse vraiment à ce qui se passe sur terre. Au final, et l’amertume dans l’âme, le psalmiste ne voit aucun avantage à être intègre.
Si j’avais dit : “ Je vais agir comme eux ”, j’aurais été infidèle. Alors j’ai essayé de résoudre la difficulté mais c’était fort compliqué, jusqu’à ce que j’entre dans la maison de Dieu et que je considère le sort final des impies (Psaume 73.15-17).
Jusqu’à présent, le psalmiste avait des réflexions spontanées et incontrôlées. Mais maintenant que sa conscience s’éveille, il se rend au temple pour méditer sur un problème insoluble et recevoir la sagesse d’En-haut.
En fait, tu les laisses sur un terrain glissant qui les entraîne vers la ruine, car soudain, c’est la catastrophe : en un instant, ils sont anéantis (Psaume 73.18-19).
La prospérité des méchants dure jusqu’à ce qu’ils glissent et tombent dans un précipice.
Quand mon cœur s’aigrissait et que je me tourmentais, j’étais stupide et me comportais comme une bête. Mais je suis toujours avec Dieu ; tu m’as saisi par la main, tu me conduiras par ton conseil, puis, tu me prendras dans la gloire. Qui ai-je au ciel autre que toi, et ici-bas je ne désire que toi. Mon corps va s’affaiblir mais Dieu est mon rocher et mon bien précieux à tout jamais. Mais qui t’abandonne se perdra et tu anéantiras les idolâtres. Pour moi, être près de Dieu est mon bien suprême. L’Éternel est mon sûr refuge et je raconterai ses œuvres (Psaume 73.21-28).
Le psalmiste s’accuse d’avoir raisonné comme un animal car il comprend que Dieu est son bien suprême. Il ponctue les trois aspects du salut : passé, présent et futur, quand il dit : « Tu m’as saisi… tu me conduis… tu me prendras ». En cela il exprime l’espérance de la vie éternelle. Puis comme c’est souvent le cas, le psalmiste termine sur une note de triomphe.