#28 La résurrection de Jésus (Jean 20.3-23)
Marie de Magdala est la première à constater le tombeau vide. Elle fonce annoncer la nouvelle, alors :
Pierre et Jean courent au tombeau. Jean arriva le premier et en se penchant il vit les linges funéraires par terre mais n’entra pas. Pierre arriva et entra. Il vit le linge qui avait enveloppé la tête de Jésus, non pas par terre mais enroulé à part. Alors Jean entra dans le tombeau. Il vit, et il crut. Tous deux retournèrent alors chez eux (Jean 20.3-9).
Jean a peur d’entrer dans le tombeau. Pierre arrive et lui entre et voit que le suaire qui avait enveloppé la tête de Jésus est plié à part. Jean entre à son tour et est convaincu que Jésus est ressuscité. Entre-temps, Marie est revenue au tombeau et elle pleure.
Tout en pleurant, elle regarda dans le tombeau et vit deux anges s’asseyant là où le corps de Jésus avait été déposé. Ils lui dirent : Pourquoi pleures-tu ? On a enlevé mon Seigneur. Puis elle se retourna et vit Jésus mais elle ne savait pas que c’était lui (Jean 20.11-14).
Jésus apparaît à cette âme angoissée qui le cherche. Elle ne le reconnaît pas parce que son corps glorifié l’a considérablement changé et elle ne s’attendait pas à le revoir.
Pourquoi pleures-tu ? demanda Jésus. Qui cherches-tu ? Pensant que c’était le jardinier, elle dit : Si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où il est et je le prendrai. Jésus lui dit : Marie ! Elle s’écria en hébreu : Rabbouni ! (ce qui veut dire : Maître) ! (Jean 20.15-16).
Jésus avait pour habitude d’interroger les malheureux qui le cherchent afin de les encourager à lui ouvrir le cœur. Jésus se fait connaître à Marie en prononçant son nom sur le ton qu’elle connaît bien. Alors, remplie de joie elle s’exclame : Maître !
Ne me touche pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père. Va plutôt dire à mes frères que je monte vers mon Père qui est votre Père, vers mon Dieu qui est votre Dieu (Jean 20.17).
Marie s’élance vers Jésus pour lui témoigner sa vénération car elle croit qu’elle peut renouer avec lui comme auparavant. Mais Jésus l’arrête car elle fait erreur et une fois dans les cieux, ce sera une communion spirituelle qu’il entretiendra avec les disciples. C’est ici la première fois que Jésus les appelle « frères » parce que l’œuvre de rédemption a fait d’eux des enfants de Dieu. Ils sont donc ses frères car son Père est leur Père. Jésus élève les croyants au même niveau que sa propre relation avec Dieu.
Marie alla donc annoncer aux disciples qu’elle avait vu le Seigneur et ce qu’il lui avait dit (Jean 20.17-18).
D’après les évangiles selon Marc (16.11) et Luc (24.11,22-24), quand les femmes annoncent aux disciples que Jésus est ressuscité, ils croient qu’elles divaguent. Bravo les disciples !
Les événements du dimanche de la résurrection ont pu se dérouler ainsi :
1. Marie de Magdala se rend seule au sépulcre alors qu’il fait encore très sombre. Voyant que la pierre est ôtée elle court avertir les disciples.
2. Alors qu’elle rentre en ville, les autres femmes arrivent au tombeau ouvert et voient un ange qui leur annonce que Jésus est ressuscité. Elles courent, elles aussi, annoncer la nouvelle aux disciples (Matthieu 28:5-8).
3. Marie de Magdala revient au tombeau avec Pierre et Jean qui, après avoir constaté le tombeau vide, retournent chez eux. Mais Marie reste et pleure. Tout à coup elle voit deux anges dans le sépulcre (Jean 20:11-13) puis le Seigneur lui apparaît (Jean 20:14-17).
Ce dimanche, dans la soirée, les disciples étaient dans une maison. Ils avaient verrouillé les portes par peur des chefs religieux. Jésus apparut au milieu d’eux et leur dit : Que la paix soit avec vous ! Puis il leur montra ses mains et son côté. En voyant le Seigneur, les disciples furent remplis de joie (Jean 20.19-20 ; comparez Luc 24.36-48).
Malgré son corps de gloire, Jésus porte les marques de la crucifixion qu’il conservera pour l’éternité en souvenir du prix fort qu’il a dû payer pour nous racheter.
Comme mon Père m’a envoyé, je vous envoie. Après avoir dit cela, il souffla sur eux et dit : Recevez l’Esprit Saint. Ceux à qui vous remettrez leurs péchés, ils en sont remis ; et ceux à qui vous les retiendrez en resteront chargés (Jean 20.21-23).
Les disciples sont tenus de poursuivre dans le monde la mission divine que Jésus commença. Mais comme ils ont besoin d’un soutien immédiat, il leur donne déjà une mesure de l’Esprit avant l’effusion du Saint Esprit qui aura lieu le jour de la Pentecôte. Et pour ce faire, Jésus souffle sur eux, or en hébreu et en grec le même mot désigne : souffle, vent et esprit.
Par leur témoignage, les croyants ont une fonction redoutable. Ils offrent le pardon des péchés en Jésus-Christ, mais ceux qui le refusent prononcent leur propre condamnation. Dans sa seconde épître aux Corinthiens (2.15-16), l’apôtre Paul écrit : Nous sommes la bonne odeur de Christ, parmi ceux qui sont sauvés et parmi ceux qui périssent : aux uns, une odeur de mort, donnant la mort ; aux autres, une odeur de vie, donnant la vie.