#27 Jésus est condamné à mort et crucifié (Jean 19.6-20.2)
Les chefs religieux exercent une énorme pression sur Pilate pour qu’il accède à leur demande.
Les prêtres et les gardes se mirent à crier : Crucifie-le ! Crucifie-le ! D’après notre Loi, il doit mourir car il a prétendu être le Fils de Dieu (Jean 19.6-7).
Pilate ne s’attendait pas à ce cri sauvage et à une telle expression de haine des religieux juifs. Après avoir condamné Jésus pour s’être dit « Fils de Dieu », ces teignes l’ont accusé devant Pilate de se dire roi. Mais n’ayant rien obtenu de lui, ils reviennent à la première accusation.
Pilate prend peur. Il rentre au palais et demande à Jésus : D’où viens-tu ? Mais Jésus ne répond pas. Comment ! Tu refuses de parler ? Ne sais-tu pas que je peux te relâcher ou te crucifier ? Jésus lui répond : Tu n’aurais aucun pouvoir s’il ne t’avait été donné d’en haut. Voilà pourquoi celui qui me livre entre tes mains est plus coupable que toi (Jean 19.8-11).
Pilate, superstitieux, prend peur car il voit en Jésus une divinité, mais il n’est pas disposé à croire qu’il est le Fils du Dieu unique et vrai. Cependant, comme il le sait innocent, son devoir est de le libérer sans plus tarder. En réponse à l’irritation de Pilate, Jésus humilie son orgueil du pouvoir dont il se vante, puis déclare qu’il a quand même une circonstance atténuante car il ne fait qu’exercer sur lui l’autorité que Dieu lui a donnée. Jésus, lié, meurtri et condamné, se pose en juge de ses juges et pèse déjà dans sa balance de justice, Pilate et les chefs religieux.
Pilate cherchait à le relâcher, mais les religieux hurlèrent : Si tu le libères, tu n’es pas l’ami de César. Si quelqu’un se fait roi, il s’oppose à César. Alors Pilate amène Jésus dehors et s’assoit sur le tribunal (Jean 19.12-13).
Les Juifs font retentir à ses oreilles le nom redouté de « César ». Il s’agit de Tibère, un être immonde et cruel, jaloux de son autorité despotique. Pilate est assommé. Vaincu, il prononce publiquement la sentence.
Pilate dit aux Juifs : Voici votre roi ! Mais ils se mirent à hurler : À mort ! À mort ! Crucifie-le ! Nous n’avons pas d’autre roi que César. Alors Pilate le leur livra (Jean 19.14-16).
En réalité, ces Juifs hypocrites haïssent César et par leurs paroles, ils nient maintenant la souveraineté de l’Éternel, renient solennellement Dieu, leur seul vrai Roi et le Messie, et signent donc leur arrêt de mort et la destruction de leur nation. Ce procès inique est terminé. Pilate a perdu la partie. Les chefs religieux ont eu gain de cause et Jésus va au supplice.
Jésus, portant sa croix, arriva au “ Lieu du Crâne, Golgotha ”. C’est là qu’il fut crucifié et deux autres avec lui. Jésus, voyant sa mère près de la croix et auprès d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : Femme, voilà ton fils. Puis il dit au disciple : Voilà ta mère. Et, dès ce moment, le disciple la prit chez lui (Jean 19.17,25).
Au milieu de cette scène brutale et malgré son agonie, Jésus révèle l’exquise délicatesse et le tendre amour qui remplissent son âme. En confiant sa mère à Jean, il comble le vide immense et douloureux créé par son départ.
Après cela, Jésus dit : J’ai soif. Quand il eut goûté le vinaigre, il dit : Tout est accompli. Il pencha la tête et rendit l’esprit (Jean 19.28-30).
Jésus a prononcé sept paroles sur la croix. « Tout est accompli » est un seul mot en grec et le cri de la victoire, un cri de triomphe car la rédemption du monde est achevée.
Les chefs religieux demandèrent à Pilate de faire briser les jambes des suppliciés et enlever les corps. Quand les soldats arrivèrent à Jésus, ils virent qu’il était mort, alors un soldat lui perça le côté avec une lance et il en sortit aussitôt du sang et de l’eau (Jean 19.31-35).
Jésus est mort à la fête de Pâque dont le point central est le sacrifice de l’agneau. Or, selon la loi, aucun de ses os ne doit être brisé. Jésus non plus n’a pas été mutilé, et par sa mort, il est devenu l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde. Sur ces entrefaites, Nicodème et Joseph d’Arimathée, qui jusqu’ici étaient en retrait, se décident résolument pour Jésus. Joseph lui offre son tombeau neuf et Nicodème, 30 kg d’aromates d’un très grand prix. C’est en toute hâte qu’ils accomplissent leur tâche car nous sommes le vendredi soir et le sabbat va commencer. Quant à Jésus, ses dures épreuves sont terminées, il ne lui reste plus qu’à briser les liens de la mort et mettre en évidence la vie et l’immortalité.
Je commence le chapitre 20.
Le dimanche matin, Marie de Magdala va au tombeau alors qu’il fait encore nuit. Elle voit que la pierre fermant le sépulcre est ôtée. Alors elle court avertir Pierre et l’autre disciple. On a enlevé le Seigneur de la tombe et nous ne savons pas où on l’a mis (Jean 20.1-2).
Marie dit : « nous ne savons pas » parce qu’elle n’est pas seule. Jean ne parle que d’elle alors que les autres évangiles mentionnent plusieurs femmes car ils les groupent toutes ensemble.