Les études

06 juillet 2022

#03 Les prophéties contre Ninive (Nahoum 2.2-14)

Nahoum entonne un chant de triomphe et nous fait part de la joie des Israélites quand ils apprennent la destruction de Ninive, car désormais ils vivront en sécurité et pourront à nouveau célébrer les fêtes solennelles. C’est aussi le moment d’accomplir les vœux qu’ils ont émis à l’Éternel alors qu’ils étaient dans la détresse.

Un destructeur est en marche contre toi. Garde ta forteresse, surveille tes chemins, rassemble tes forces ! Car l’Éternel restaure la gloire de Jacob et d’Israël qui ont été dépouillés par les pillards, qui ont aussi brisé les sarments de sa vigne (Nahoum 2.2-3).

La destruction de Ninive est l’œuvre de Dieu qui va se venger des Assyriens parce qu’ils ont attaqué sa vigne. En vision, Nahoum est transporté sur une colline et s’adresse à la ville personnifiée. Il est tout excité à cause des images fortes qu’il reçoit de l’Éternel et de l’émotion qu’elles produisent sur lui. Il décrit avec vivacité le siège de Ninive et les horreurs qui l’accompagnent. Son langage saccadé produit sur le lecteur le sentiment d’être en pleine bataille. C’est avec sarcasme qu’il avertit Ninive de l’approche des ennemis et de se tenir prête. Ce sont les Mèdes, les Chaldéens et les Scythes, des peuples oppressés par l’Assyrie et qui respirent la vengeance.

Ses guerriers sont vêtus d’écarlate et leurs boucliers sont rouges. Au jour où ils s’arment pour la bataille, les ornements des chariots de guerre étincellent et les cavaliers s’agitent. Les chars s’élancent sur les routes, ils traversent les places avec furie, ils ressemblent à des torches de feu ; ils s’agitent comme l’éclair (Nahoum 2.4-5 ; cp Ezéchiel 23.5, 6, 14).

Les soldats mèdes et chaldéens aimaient la couleur rouge parce qu’elle intimide leurs adversaires et masque le sang des blessures aux yeux de leurs ennemis. Dans sa vision prophétique, Nahoum voit d’abord les armées qui se préparent à se mettre en marche en direction de Ninive. Puis il les voit traverser à toute allure les villes assyriennes. Les reflets du soleil sur les ornements et sur les armes étincellent au soleil.

Le roi d’Assyrie bat le rappel de ses capitaines. Mais dans leur précipitation vers les remparts pour se défendre, ils trébuchent. Les portes donnant sur le fleuve sont renversées et le palais se dissout (Nahoum 2.6-7).

Les Assyriens avaient déjà repoussé trois assauts. Ne s’attendant pas à une quatrième attaque en pleine nuit sous une pluie battante, ils faisaient la fête au lieu d’être sur le qui-vive. Ils sont donc pris au dépourvu, puis terrorisés, car selon plusieurs historiens antiques (Ctésias, Diodore de Sicile), trois kilomètres de fortifications sont emportés par la crue du fleuve Tigre. Finalement, boucliers en mains, les guerriers assyriens se rangent côte à côte et forment un mur de défense. Mais le cœur n’y est pas et même le roi et ses conseillers perdent tous leurs moyens.

La voilà mise à nue, elle va être emmenée ; ses servantes geignent comme des colombes en se frappant la poitrine (Nahoum 2.8).

Ishtar, la déesse et principale divinité assyrienne, est représentée sous l’image d’une reine entourée de ses servantes. Elles sont dépouillées de leurs vêtements royaux et emmenées en captivité. Elles ne peuvent que prendre le deuil, gémir et se frapper la poitrine. Le décret divin de la ruine de Ninive s’est accompli.

Ninive était comme un bassin plein d’eau mais il est fissuré. Les voilà qui s’enfuient. “ Arrêtez ! Arrêtez ! ” Mais nul ne se retourne (Nahoum 2.9).

La grande capitale prospère est tombée. C’est la débandade et chacun pour soi. Les capitaines ont beau crier : arrêtez ! Soldats, habitants et esclaves s’enfuient de tous les côtés, mais sont massacrés ou emmenés en captivité.

Pillez son argent et son or ! Ses richesses sont infinies, elle est remplie de toutes sortes d’objets précieux. Sac, saccage et ravage ! Les cœurs défaillent et les genoux flageolent. Ils tremblent de tout leur corps, leurs visages sont blancs comme des linges (Nahoum 2.10-11).

Les mots hébreux « sac, saccage et ravage » ont des sens et des sons très proches. Cette accumulation voulue exprime la ruine totale de Ninive. Ses habitants étaient haïs et ils craignent à juste titre la vengeance de leurs ennemis. Les richesses de la ville proviennent des nations vaincues et tributaires, dont les deux royaumes d’Israël. Quand le roi assyrien Assourbanipal fait l’inventaire de ses richesses, il mentionne 27 fois l’or et l’argent.

Qu’est devenu l’antre où se repaissaient le lion, la lionne, les jeunes lions et les lionceaux sans que nul ne les trouble? Le lion déchirait pour ses petits, étranglait pour ses lionnes, et remplissait ses repaires de proies (Nahoum 2.12-13).

Devant les ruines de Ninive, qui aurait cru qu’elle avait regorgé de butin, que c’était la capitale d’un peuple tyrannique qui pillait les autres nations pour le compte de son roi, ses concubines, ses jeunes princes et la cour.

Quant à toi, dit l’Éternel des armées, je réduirai tes chars en fumée, l’épée dévorera tes jeunes lions, j’ôterai les proies du pays, et l’on n’entendra plus la voix de tes messagers (Nahoum 2.14 ; cp 2Rois 19.22).

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