#26 Dieu, viens à mon aide
Le Psaume 69 est attribué à David mais rappelle plutôt la détresse du prophète Jérémie qui avait été jeté dans une citerne parce que, sur l’ordre de l’Éternel, il avait dit aux Juifs de se rendre aux Babyloniens. Plusieurs versets décrivent le calvaire de Jésus.
Ô mon Dieu, sauve-moi, j’ai de l’eau jusqu’au cou. Dans la boue je m’enlise. Je m’épuise à crier, mon gosier est brûlant. Mes ennemis me haïssent sans cause. Ils sont puissants, menteurs et ils veulent ma mort. Ô Dieu, tu connais ma folie et mes fautes ne te sont pas cachés. Que ceux qui ont mis leur espérance en toi ne soient pas déçus, ô Éternel, Seigneur des armées célestes ! Car c’est pour te servir que je souffre. Je suis comme un étranger pour mes frères (Psaume 69.1-8).
Le psalmiste ne se considère pas sans péchés mais ils sont sans rapport avec les persécutions qu’il endure de la part des Juifs, surtout qu’elles sont dues à son obéissance à l’Éternel.
Mon zèle pour ton temple est en moi comme un feu qui me consume, et les insultes de ceux qui t’insultent retombent sur moi. On m’insulte parce que je pleure et je jeûne. Je me suis revêtu d’un sac et on se moque de moi (Psaume 69.10 ; cp Jean 2.11-17).
Le psalmiste a pris le deuil à cause de la destruction imminente de Jérusalem et du temple, ce qu’il a prophétisée, mais les Juifs n’y croient pas et s’imaginent que Dieu va les sauver.
Je te prie ô Éternel, sauve-moi dans ta bonté, tire-moi de la boue ! Délivre-moi de ceux qui me haïssent. Que l’abîme ne m’engloutisse pas ! Je suis dans la détresse, réponds-moi sans tarder Éternel ! Sauve moi, libère-moi de mes ennemis. Tu sais que mes persécuteurs m’insultent et se moquent de moi. J’espère de la pitié mais en vain. Ils mettent du fiel dans ma nourriture et ils m’offrent du vinaigre (Psaume 69.14-22).
Ce dernier passage est cité par Matthieu quand Jésus est sur la croix. Bien que le psalmiste souffre à cause de sa fidélité à l’Éternel, il doit quand même le supplier pour être délivré.
La suite du texte (v.23-28) est une suite de malédictions proférée par le psalmiste contre ses ennemis, l’une étant reprise par l’apôtre Pierre contre Judas (Actes 1.20). Jésus par contre, n’a jamais maudit quiconque. Le psalmiste conclut son imprécation par :
Que leurs noms soient rayés du livre de vie ! (Psaume 69.29).
Dans ce registre céleste se trouvent les noms des élus, ceux qui font partie du peuple de Dieu. Il semble qu’à la conception, chaque être humain est dans ce livre, mais il n’y reste que s’il place sa confiance en Jésus pour son salut. Le Psaume se termine par un chant de louanges.
Je passe sous silence le Psaume 70 qui reproduit en gros les cinq derniers versets du Psaume 40. Nous arrivons donc au Psaume 71 composé par un vieillard menacé par ses ennemis.
Éternel, en toi je cherche un refuge. Toi qui es juste, délivre-moi ! Oui, secours-moi ! Sois mon rocher, la place forte où je peux me réfugier à tout moment ! Tu as résolu de me sauver car tu es ma forteresse. Ô mon Dieu, délivre-moi des méchants. Éternel, en toi j’espère depuis ma jeunesse et tu es sans cesse l’objet de mes louanges. Je suis pour beaucoup un vrai prodige car tu es pour moi un abri sûr (Psaume 71.1-7).
Les épreuves et délivrances qu’a vécues le psalmiste, dépassent l’expérience du commun des mortels, ce qui prouve que Dieu a toujours été son appui depuis sa plus tendre enfance.
Ma bouche est pleine de louanges et chaque jour je publie ta gloire. En ma vieillesse quand je faiblis, ne m’abandonne pas ! Mes ennemis parlent contre moi. Ils disent : “ Dieu l’a abandonné ! Poursuivez-le ! Ô Dieu, viens vite à mon secours et que ceux qui veulent me nuire soient couverts d’infamie et disparaissent. Mais moi j’espère sans cesse en toi et je continuerai à te louer (Psaume 71.8-16).
Affaibli, le psalmiste est une cible facile, mais tout en implorant Dieu, il continue à le louer.
Ô Dieu ! tu m’as instruit dès ma jeunesse et j’ai toujours annoncé tes merveilles. Ne m’abandonne pas dans la blanche vieillesse afin que j’annonce ta puissance aux hommes de mon temps et à la génération future ! Ta justice, ô Dieu, est infinie ! Tu as fait des merveilles. Nul n’est semblable à toi. Tu nous as fait subir bien des malheurs, mais tu nous fais revivre. Rétablis mon honneur et console moi de nouveau. Je te louerai et chanterai ta fidélité, mon Dieu, Saint d’Israël ! Mon âme sera dans la joie car tu m’as délivré de ceux qui voulaient me nuire ! (Psaume 71.17-24).
Les aînés ont la sagesse des années et, s’ils ont marché avec Dieu, ils savent encourager leurs cadets qui n’ont pas l’expérience de la vie. L’Éternel a délivré ce vieil homme de ses ennemis, ce qui lui donne une nouvelle occasion de le célébrer.