Les études

20 juin 2022

#26 L’arrestation de Jésus (Jean 18.15-19.5)

Jésus est enchaîné comme un criminel et conduit comme un agneau devant les autorités religieuses qui ont décidé de longue date de se débarrasser de lui.

Pierre et un autre disciple suivirent Jésus. Parce que ce disciple connaissait le grand-prêtre Anne, il entra dans la cour de son palais et fit entrer Pierre (Jean 18.15-16).

C’est là que Jésus fut interrogé en privé par Anne et que Pierre le renie une première fois. Puis Anne envoie Jésus à Caïphe son vrai juge. Ces deux chefs religieux, le beau-père et le gendre, ont chacun leur logement dans le même palais qui n’a qu’une cour (Jean 18.18,25 : Pierre se chauffe au même feu alors que Jésus est devant Anne puis devant Caïphe). Pierre reniera son Maître encore deux fois quand il comparaîtra devant le grand-prêtre Caïphe.

Anne interrogea Jésus sur ses disciples et son enseignement. Jésus répondit : J’ai parlé ouvertement. J’ai enseigné dans les synagogues et dans la cour du Temple devant tout le monde. Je n’ai rien dit en secret. Pourquoi m’interroges-tu ? Demande à ceux qui m’ont écouté car ils savent ce que j’ai dit (Jean 18.19-21).

Anne mène l’enquête préliminaire. La réponse de Jésus montre qu’on essaie de lui faire avouer qu’il a constitué une société secrète et donne un enseignement subversif religieux ou politique. Mais tous pouvaient l’écouter et il n’y a qu’à leur demander ce qu’ils ont entendu.

Un des gardes gifla Jésus et dit : C’est comme ça que tu réponds au grand-prêtre ?  En quoi ai-je mal parlé, mais si j’ai dit vrai, pourquoi me frappes-tu ? Anne l’envoya enchaîné à Caïphe, le grand-prêtre (Jean 18.22-24).

Le garde fait du lèche-botte, mais devant cet odieux outrage, Jésus reste digne, calme et doux dans ses paroles. Pendant ce temps, Caïphe avait assemblé le grand conseil, mais Jean ne raconte pas le jugement de Jésus. Il mentionne les reniements de Pierre mais pas ses jurons.

De chez Caïphe, on amena Jésus au palais du gouverneur. C’était l’aube (Jean 18.28).

Nous sommes le 14 du mois de Nisan, le jour où les Juifs mangent l’agneau pascal. Jésus a passé la nuit du 13 au 14 interrogé par Anne, puis il est condamné à mort par le haut conseil juif pour blasphème, un motif religieux donc, mais la pègre religieuse a besoin de l’aval du gouverneur pour exécuter la sentence. Pilate refuse de la confirmer sans examen. Alors les Juifs transforment odieusement le grief religieux en accusation politique : « il s’est fait roi ».

Pilate demanda à Jésus : Es-tu le roi des Juifs ? Est-ce de toi-même que tu dis cela, ou d’autres te l’ont-ils dit de moi ? Pilate répondit : qu’as-tu fait ? (Jean 18.35).

Jésus n’est pas roi au sens politique, mais en tant que Messie il est roi des Juifs. Il demande ici à Pilate si lui-même le soupçonne d’aspirer à une royauté politique ou si ce titre lui a été soufflé par les Juifs ; dans ce cas, Jésus a le devoir d’expliquer son titre de Messie.

Mon royaume n’est pas de ce monde, sinon mes serviteurs se seraient battus pour que je ne tombe pas aux mains des Juifs. Tu es donc roi ? Comme tu dis, je suis roi ! Je suis né et je suis venu dans ce monde pour rendre témoignage à la vérité (Jean 18.36-37).

Jésus est à la fois né homme et il est venu du ciel dans le monde. Il est roi par la vérité, la seule royauté en harmonie avec Dieu et Pilate semble impressionné par la prestance de Jésus.

Qu’est-ce que la vérité ? Puis Pilate alla dire aux Juifs : Je ne trouve aucune raison de condamner cet homme (Jean 18.38).

Comme pour Pilate, seules la ruse et la violence comptent, il est complètement dépassé par la vérité dont lui parle Jésus. Il le prend pour un exalté fort peu dangereux et déclare non fondée l’accusation de roi politique portée contre lui. Mais au lieu de le renvoyer libre, par crainte des Juifs, il recourt à divers expédients ; il envoie d’abord Jésus à Hérode, puis il offre aux Juifs de le libérer en accord avec la coutume de relâcher un prisonnier pour Pâque. Mais rien n’y fait et les chefs religieux, excédés, font usage de l’intimidation personnelle. Or comme Pilate craint qu’ils portent des accusations contre lui à Rome, il n’a pas la force morale de libérer Jésus. Alors dans l’espoir d’apitoyer la foule et provoquer un revirement d’opinion, il inflige à Jésus le châtiment ignominieux et cruel de la flagellation.

Je lis dans le chapitre 19.

Pilate dit aux chefs des Juifs : Je vous l’amène pour que vous sachiez que je ne trouve en lui aucun crime. Jésus portait la couronne d’épines et le manteau de couleur pourpre. Pilate leur dit : Voici l’homme (Jean 19.4-5).

Jésus apparaît profondément humilié et les chairs déchirées, une image qui est restée gravée dans l’histoire de l’Église. En disant : « Voici l’homme ! », Pilate présente, sans le savoir, l’homme idéal qui va prendre la place de l’homme pécheur sur la croix.

sept. 17 2024

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