#26 Prophéties contre les peuples païens (Ézéchiel 25.8-27.3)
Les Ammonites descendaient du neveu d’Abraham, Lot et de sa fille cadette. Leur territoire était à l’est de la mer Morte. Ils furent envahis par les Chaldéens puis occupés par les Bédouins arabes. La nation a disparu mais ils ont donné leur nom à la capitale de la Jordanie, et leurs descendants se sont mélangés aux arabes.
Ainsi parle l’Éternel : parce que Moab et Séir ont dit : Juda est devenu une nation comme une autre, je donne le territoire de Moab aux tribus de l’Orient comme je leur ai donné Ammon et ils reconnaîtront que je suis l’Éternel (Ézéchiel 25.8-11 ; cp Genèse 19.33-38 ; Esaïe 15 ; 16 ; Jérémie 48 ; Sophonie 2.8-11).
Les Moabites descendaient de Lot et de sa fille aînée. Ils étaient au sud des Ammonites, à l’est de la mer Morte. Ils furent envahis par les Chaldéens. Séir désigne les Édomites descendants d’Ésaü, frère de Jacob. Leur territoire était dans les montagnes du sud de la mer Morte.
L’Éternel déclare : à cause des actes de vengeance très graves que Édom a commis contre Juda, j’étends ma main contre lui. J’exterminerai les hommes et les bêtes par l’épée en me servant de mon peuple Israël. Il sera l’instrument de ma colère, dit le Seigneur (Ézéchiel 25.12-14 ; cp Ésaïe 21.11-12 ; 34 ; Jérémie 49.7-22).
Les Édomites ont manifesté une haine cruelle en massacrant les Israélites qui fuyaient. Ils furent soumis aux Chaldéens puis aux Arabes nabatéens (325 av. J-C), mais ce sont les Juifs, qui au 2e siècle avant J-C (en 164 et en 126), les assujettirent et ils disparurent.
L’Éternel dit : Puisque les Philistins se sont vengés avec cruauté, je vais porter la main sur eux, je détruirai ceux qui sont venus de la Crète (Ézéchiel 25.15-16 ; cp Esaïe 14.28-32 ; Jérémie 47 ; Sophonie 2.4-7).
Les Philistins étaient dans la plaine côtière méditerranéenne à l’ouest de Juda. Ennemis d’Israël, ils avaient profité du malheur de Juda pour faire des razzias. Ce peuple a entièrement disparu.
L’Éternel me dit : fils d’homme, Tyr s’est réjoui et a dit : la porte des nations est brisée et en ruine ; désormais, c’est vers moi que l’on viendra et je serai comblée. Mais je vais soulever contre toi des peuples en grand nombre qui détruiront tes murs et tes tours. Je raclerai la poussière du sol et je ne laisserai qu’un rocher dénudé. Tyr deviendra un coin perdu où les pêcheurs étendront leurs filets, déclare l’Éternel, et les nations la pilleront. J’amène contre Tyr Nabuchodonosor avec des chevaux et des chars et d’immenses troupes. Il massacrera tes villes voisines et il élèvera des terrasses de siège contre toi. Il passera tes habitants au fil de l’épée et les stèles qui font ta force seront jetées à terre. On pillera tes marchandises, on abattra tes murs et l’on jettera au milieu des eaux tes pierres, ton bois, et ta poussière. Je ferai cesser tes chansons, Je ferai de toi un rocher nu et tu ne seras plus rebâtie. (Ézéchiel 26.1-14).
La ville-état de Tyr, qui contrôle le commerce maritime, croit qu’elle va aussi mettre main basse sur la route des caravanes qui traversait la Palestine et que contrôlait Jérusalem. Mais les Chaldéens ont détruit la ville côtière et les villes annexes. Les colonnes élevées en l’honneur de l’idole Baal furent jetées à la mer. Les Tyriens se réfugièrent dans une île fortifiée, mais après 13 ans de siège (585-573), ils ont capitulé. Cependant, grâce à leurs navires, ils ont pu sauvegarder une bonne partie de leurs richesses. La ville côtière fut bien reconstruite mais, 250 ans plus tard, Alexandre le Grand s’en empare. Les Tyriens se réfugient une fois encore dans l’îlot fortifié, mais les Grecs rasent la ville côtière jusqu’à ses fondations et utilisent les gravats pour construire une digue jusqu’à l’îlot. Après sept ans de siège, ils lancent un assaut sur terre et sur mer et capturent l’îlot fortifié. Une fois encore, la ville côtière fut reconstruite mais elle est pillée par les Croisés en l’an 1125 puis détruite une fois pour toutes par les Musulmans en 1275. Aujourd’hui, l’un des deux ports de Tyr est ensablé ; il ne reste plus qu’un petit village de pêcheurs. La puissante cité n’a plus été reconstruite.
Les habitants de la Méditerranée trembleront à ta chute dans un affreux carnage. Les princes de la mer descendront de leurs trônes et enlèveront leurs manteaux pour se vêtir de frayeur. Puis ils prononceront sur toi une complainte : « Comment as-tu péri, cité célèbre, puissante sur les flots et qui répandait la terreur sur tous les alentours ? » Tous les habitants seront épouvantés par ta chute. Quand je ferai de toi un désert, je ferai en sorte que jamais plus tu ne sois une grande cité ; tu n’existeras plus déclare le Seigneur, l’Éternel (Ézéchiel 26.12-21).
Les magistrats des colonies sont en état de choc face au malheur qui a frappé la grande cité marchande. Elle commandait le plus grand respect et sa destruction jette la consternation chez les peuples méditerranéens.
L’Éternel me dit : fils d’homme, entonne une complainte sur la cité de Tyr : ô toi qui commerces avec tant de peuplades, toi qui a dit : “ ma beauté est parfaite ! ” (Ézéchiel 27.1-3).