#24 Jérusalem, la marmite (Ézéchiel 23.42-24.17)
Les Israélites du nord et de Juda ont essayé de gagner le soutien des monarques étrangers en leur offrant ce que l’Éternel leur avait donné et qui aurait dû lui être consacré. Dans la foulée, ils ont adopté leurs idoles.
On entendait une foule insouciante. Il y avait les hommes des grandes villes, des buveurs du désert qui ont apporté des bracelets et des couronnes aux deux sœurs. Oholiba va-t-elle encore se livrer à la prostitution? Oui ! On est allé vers Ohola et Oholiba ces deux femmes débauchées. Mais des hommes vont exercer la justice et elles seront jugées ensemble en tant que femmes adultères et meurtrières (Ézéchiel 23.42-45).
Samarie a disparu depuis plus d’un siècle mais elle est réunie avec Jérusalem parce que ces deux capitales sont coupables des mêmes crimes et furent détruites par des brutes épaisses sur l’ordre de l’Éternel.
Qu’un rassemblement de peuples les terrorise et les pille. Jetez-leur des pierres et taillez-les en pièces. Qu’on fasse périr leurs enfants et brûler leurs maisons. C’est ainsi que je mettrai fin aux crimes dans le pays. Les autres nations en tireront instruction et ne les imiteront pas. Je ferai retomber sur vous vos débauches et votre idolâtrie, et vous reconnaîtrez que je suis le Seigneur, l’Éternel (Ézéchiel 23.46-49 ; cp Ézéchiel 16.40-41).
Ce discours est l’exécution des deux sœurs : Samarie et Jérusalem qui représentent Israël nord et Juda.
La neuvième année après l’exil de Yehoyakin, l’Éternel me dit : fils d’homme, note la date d’aujourd’hui, car le roi de Babylone commence le blocus de Jérusalem (Ézéchiel 24.1-2 ; cp 2Rois 25.1-2).
Le 15 janvier 588 avant J-C, Dieu informe Ézéchiel que le siège de Jérusalem vient de commencer.
Dis une parabole au peuple rebelle. Verse de l’eau dans la marmite et mets-y des bons morceaux de viande : le gigot et l’épaule et ajoute des os de choix. Prends les meilleurs moutons du troupeau, puis fais bouillir la marmite à gros bouillons pour que les os cuisent aussi (Ézéchiel 24.3-5 ; cp Ézéchiel 11.3-7).
La marmite représente Jérusalem et le feu est le châtiment de Dieu. Les bons morceaux sont les riches, et les os sont l’armée, les chefs et le roi chargés de défendre la ville.
Le Seigneur, l’Éternel déclare : malheur à la ville meurtrière, marmite couverte de vert-de-gris qui n’a pas été nettoyé ! Vide-la, morceau par morceau, de tout ce qu’elle contient, car le sang qu’elle a versé n’a pas été recouvert de poussière et est toujours au milieu d’elle. J’ai laissé ce sang sur la roche nue, mais malheur à la ville sanguinaire ! Je vais dresser un grand bûcher et lui faire payer ses crimes (Ézéchiel 24.6-9).
Les meurtres avaient lieu en plein jour et en toute impunité. Le vert-de-gris représente le sang versé qui n’a pas été sanctionné par l’exécution des meurtriers et la repentance de la ville. Comme ce sang reste sur la conscience des habitants, ils vont tous subir le châtiment et la ville sera incendiée.
Fais un gros tas de bois et un feu ardent pour faire fondre la chair qui reste et brûler les os. Ensuite tu feras rougir la marmite vide sur les braises pour consumer les impuretés intérieures ainsi que le vert-de-gris. Mais le vert-de-gris résiste au feu et ne part pas. J’ai voulu te purifier de ta souillure Jérusalem mais tu n’as pas voulu. Je vais donc te purifier par ma colère. L’heure est venue, je serai sans pitié, je ne reviendrai pas sur ma décision et tu seras jugée selon ta conduite dit l’Éternel (Ézéchiel 24.10-15).
Ézéchiel doit faire un feu d’enfer pour brûler ce qui reste dans la marmite puis faire rougir la marmite pour la débarrasser du vert-de-gris mais c’est peine perdue. Jérusalem sera vidée de ses habitants puis incendiée car elle est allée trop loin dans le mal. Son châtiment est résolu, inévitable et irrévocable.
L’Éternel me dit : fils d’homme, par une mort soudaine, je vais t’enlever celle qui charme tes yeux, mais tu ne manifesteras aucun signe de deuil, aucun rite funèbre, mais tu gémiras en silence. Mets ton turban et tes sandales, ne te couvre pas la moustache et n’accepte pas de pain de condoléances (Ézéchiel 24.15-17).
