#23 Une nouvelle révolte entre Israël et Juda (2 Samuel 19.2-20.3)
Absalom a bien mérité la mort au combat et on comprend la douleur de David. Cependant, en tant que roi, il ne doit pas manquer à ses devoirs car il a une dette de reconnaissance envers ses soldats qui ont risqué leur vie pour lui, sa famille et sa dynastie et c’est ce que lui fait rudement sentir Joab.
« Au lieu de célébrer leur victoire, les soldats rentrent tête baissée dans la ville comme s’ils avaient subis une cuisante défaite. Alors Joab dit à David : Tes soldats viennent de sauver ta vie et celle de tes fils, tes filles, tes femmes et tes concubines, et toi tu les couvres de honte. Tu aimes ceux qui te haïssent, et ceux qui t’aiment et qui te servent ne comptent pour rien à tes yeux. Si Absalom était vivant et si nous étions tous morts, tu trouverais cela bien. Ressaisis-toi, sors et félicite tes soldats, car si tu ne le fais pas, aucun homme ne restera avec toi. Alors le roi s’installe à la porte et toute l’armée passe devant lui. Quant aux soldats d’Israël et dans toutes les tribus, on disait : Le roi nous a délivrés de nos ennemis et il a dû s’enfuir devant Absalom qui est mort au combat. Qu’attendons-nous pour le rétablir comme roi ? » (2Samuel 19.2-11).
Le roi écoute le conseil de son général, surtout que partout en Israël a lieu un mouvement en sa faveur. Informé, David l’utilise pour tirer les responsables de Juda de leur torpeur.
« David envoie les prêtres Tsadoq et Abiatar dire aux responsables de Juda : Vous êtes sa tribu, alors qu’attendez-vous pour le faire revenir ? ” Vous direz à Amasa : “ Tu es de ma proche parenté ; à partir d’aujourd’hui, tu es le général de l’armée à la place de Joab. Alors les chefs de Juda font dire au roi de revenir. Quand David atteint les bords du Jourdain ; tout Juda est là pour l’accueillir » (2Samuel 19.12-16).
Amasa est le neveu du roi mais un traître. Joab a sauvé le trône mais David a une dent contre lui parce qu’il a tué son fils puis l’a sévèrement réprimandé, mais avec raison. En nommant Amasa général, le roi obtient la loyauté des troupes que Amasa a dirigées sous Absalom.
« Chimeï arrive à sa rencontre avec mille autres Benjaminites. Arrive aussi Tsiba l’intendant de Mephibosheth, avec ses fils et serviteurs. Chimeï se jette aux pieds du roi et dit : Que mon seigneur veuille bien pardonner le mal que ton serviteur a commis le jour où le roi a quitté Jérusalem ! Aujourd’hui, je suis le premier des tribus de Joseph à venir accueillir mon seigneur. Abichaï dit : Chimeï a maudit le roi et mérite la mort. De quoi te mêles-tu ? lui réponds David ? Puis il dit à Chimeï : tu ne mourras pas. Mephibocheth arrive lui aussi menant le deuil. Le roi lui demande : Pourquoi ne m’as tu pas suivi ? Ô roi, mon seigneur, mon intendant m’a trompé et m’a calomnié. Fais ce que tu jugeras bon car tu m’as accueilli parmi ceux qui mangent à ta table. Le roi lui répond : Toi et Tsiba, vous vous partagerez les terres. Alors Mephibocheth dit : Il peut même tout prendre, puisque mon seigneur le roi rentre chez lui en paix » (2Samuel 19.17-31).
Tsiba est un faux jeton. Mephibocheth, par contre, est sincère mais David en a marre des coups tordus et se décide pour une solution irréfléchie à l’emporte-pièces.
« Barzillaï, un vieillard, est aussi venu accompagner le roi lors de la traversée de la rivière et pour prendre congé de lui. Il avait pourvu à l’entretien du roi pendant son séjour à l’est du Jourdain. Le roi lui dit : Viens avec moi, je pourvoirai à tout ton entretien. Mais il répond : Moi non, car combien d’années me reste-t-il à vivre ? Par contre, mon fils pourrait accompagner mon seigneur le roi. D’accord ! Qu’il vienne ! Puis David embrasse Barzillaï et ensuite retourne chez lui » (2Samuel 19.32-40).
Barzillaï n’a besoin de rien, par contre, un petit coup de piston pour son fils n’est pas de refus. Non seulement David prend ce garçon, mais Salomon s’occupera aussi de lui et de ses frères.
« Les Israélites du nord viennent se plaindre à David : pourquoi les hommes de Juda ont-ils furtivement fait traverser le Jourdain au roi ? C’est que le roi nous est apparenté, répondent-t-ils. Mais les hommes d’Israël répliquent : Le roi nous appartient dix fois autant qu’à vous. N’avons-nous pas été les premiers à proposer de faire revenir notre roi ? Mais les hommes de Juda sont encore plus durs dans leurs répliques » (2Samuel 19.41-44).
Juda inclut Siméon soit deux tribus, tandis que Israël Nord compte dix tribus. Ces derniers sont furieux parce qu’on ne les a pas attendus pour accueillir le roi, ce qui va conduire à une nouvelle révolte.
Je commence le chapitre 20.
« Chéba, un vaurien de la tribu de Benjamin sonne du cor et proclame : Nous n’avons rien à faire avec David, rentrons chez nous ! Les hommes d’Israël Nord se rallient à lui et seuls ceux de Juda restent avec David et l’escortent jusqu’à Jérusalem » (2Samuel 20.1-2).
C’est en Benjamin, la tribu de Saül, que se trouve toujours l’esprit de révolte contre David.
« David installe les dix concubines qu’il avait laissées pour garder le palais dans une maison où elles mènent une vie de veuve jusqu’à leur mort. Il leur donne tout ce qui leur est nécessaire, mais n’a jamais plus eu de relations avec elles » (2Samuel 20.3).
Ces concubines ayant été politiquement souillées par Absalom, David les divorce. Ils avaient vraiment des mœurs bizarres à cette époque.