#23 Le bon fondement (Esaïe 27.1-28.17a)
Suite au jugement de la « grande tribulation », Jésus régnera mille ans sur terre, puis, après une dernière rébellion de l’humanité contre Dieu, aura lieu le jugement individuel qu’on a appelle « jugement dernier ». C’est là, devant « le grand trône blanc » (Apocalypse 20.11) que seront jugés et vengés tous les crimes de tous les temps ; tous les coupables seront démasqués et chacun recevra le châtiment qu’il mérite.
Ce jour-là, l’Éternel interviendra avec sa grande et dure épée, et il tuera le léviathan fugitif, le léviathan tortueux et le monstre qui habite la mer (Ésaïe 27.1).
Ces trois monstres marins représentent trois grandes puissances : l’Assyrie qui est traversé par le fleuve Tigre au cours rapide, Babylone qui est situé des deux côtés de l’Euphrate, et qui comprend de nombreux méandres en lacet, et l’Égypte qui est baignée par le Nil et la Méditerranée.
Ce jour-là, on dira : Chantez la vigne qui produit du bon vin. C’est moi, l’Éternel, qui la garde nuit et jour et qui en prend soin. Ma colère est passée, et s’il se trouve des ronces ou des épines, j’y mettrai le feu, à moins qu’on ne fasse la paix avec moi. Dans l’avenir, Israël fleurira et couvrira de fruits la surface du monde (Ésaïe 27.2-6).
Ce nouveau cantique sur la vigne décrit Israël fidèle à l’Éternel, et il ne laissera pas leurs ennemis envahir leur pays mais les détruira, sauf s’ils se repentent car Dieu ne cesse jamais d’être miséricordieux. Quant à Israël, la vigne de l’Éternel, elle prospérera et exportera sa foi et ses valeurs dans le monde entier.
L’Éternel n’a pas frappé son peuple comme il a frappé et tué ceux qui l’ont attaqué, car c’est avec mesure que tu l’as puni par l’exil, quand il a été emporté par un vent violent venu de l’Est. Suite à ce châtiment, la faute d’Israël sera expiée, et il pulvérisera tous les autels et poteaux idolâtres (Ésaïe 27.7-9).
Dieu châtie différemment Israël et les ennemis. L’exil babylonien a vraiment servi de leçon aux Israélites, car à leur retour, ils ont totalement abandonné l’idolâtrie.
La cité fortifiée a été abandonnée et est devenue un désert. Le bétail s’y établira et des femmes viendront prendre le bois sec pour le brûler. Comme le peuple de cette cité ne craignait pas l’Éternel, lui n’en aura pas pitié et ne lui fera pas grâce. En ce jour-là, l’Éternel battra le froment des rives de l’Euphrate jusqu’au torrent d’Égypte. Mais vous, Israélites, serez recueillis un à un. Un grand cor sonnera, et ceux qui sont exilés en Assyrie et en Égypte viendront adorer l’Éternel à Jérusalem (Ésaïe 27.10-13).
Ésaïe revient à Babylone, la ville-chaos reconstruite par l’Antéchrist, et qui, à la fin de la grande tribulation sera détruite avec ses habitants. Elle deviendra un lieu désert où croissent des broussailles qui serviront soit de pâture soit de combustible. La fin de Babylone provoque le retour de tous les Israélites, qui, de la diaspora, reviennent dans leur pays pour y vivre pendant les mille ans du règne du Messie.
Malheur au diadème, cette capitale, qui fait l’orgueil des ivrognes d’Israël nord. Malheur à cette fleur fanée qui couronne la vallée plantureuse. Car voici un ennemi puissant envoyé par le Seigneur viendra et jettera la ville par terre et foulera aux pieds le diadème qui fait l’orgueil des buveurs. La fleur fanée qui orne la vallée plantureuse sera comme une figue qu’on cueille et avale aussitôt (Ésaïe 28.1-6).
Le chapitre 28 est le premier de six oracles de jugement. Nous sommes au début du règne d’Ézéchias et juste avant la prise de Samarie, capitale d’Israël nord. Alors que la classe dirigeante, orgueilleuse et intempérante, vit dans le luxe, le malheur va les atteindre. Les Assyriens ont assiégé Samarie et attendu que les habitants dépérissent pour la cueillir comme un fruit mûr. La population a été déportée et Israël nord a ainsi disparu.
En ce jour-là, le Seigneur des armées célestes sera la couronne du reste de son peuple. Il insufflera la droiture aux juges et la vaillance aux soldats pour qu’ils repoussent l’ennemi (Ésaïe 28.5-6).
Pendant le Millénium, l’Éternel sera la couronne et la gloire de son peuple, et la justice et l’ordre régneront.
Regardez les grands, les faux prophètes et les prêtres qui titubent sous l’effet des boissons fortes. Les premiers s’égarent dans leurs visions et les seconds vacillent en rendant la justice. Partout, les tables sont couvertes de leurs vomis (Ésaïe 28.7-8).
Après Israël nord, Ésaïe s’en prend à la classe dirigeante de Juda. Les prêtres étaient les juges de dernière instance mais ils rendent une justice arbitraire parce qu’ils sont en état d’ébriété (Lévitique 10.9 ; Deutéronome 17.8 suivants).
“ A qui Ésaïe prétend-il faire la leçon ? Disent-ils. Ton bavardage est tout juste bon pour des petits enfants ! Ordre sur ordre, ordre sur ordre, règle sur règle, règle sur règle : tantôt ceci, tantôt cela ” Eh bien, c’est par des hommes dont vous ne comprendrez pas la langue que l’Éternel vous parlera. Il avait pourtant dit : “ C’est ici le chemin du repos, mais ils n’ont pas voulu écouter. C’est pourquoi la parole de l’Éternel sera : ordre sur ordre, ordre sur ordre, règle sur règle, règle sur règle, tantôt ceci, tantôt cela, afin qu’ils tombent à la renverse et se brisent les reins ou soient capturés (Ésaïe 28.9-13 ; cp 1Corinthiens 14.21).
Les buveurs se moquent d’Ésaïe en imitant quelqu’un qui bégaie, parce qu’à leurs oreilles, ses reproches sonnent comme un balbutiement enfantin. Mais Ésaïe leur répond que puisqu’ils refusent d’écouter et d’obéir à l’Éternel, c’est un peuple barbare et cruel qui va leur parler, et alors ils vont écouter et regretter d’avoir rejeté le repos que Dieu voulait leur donner.
Écoutez donc ce que dit l’Éternel, vous, les moqueurs et chefs de ce peuple à Jérusalem. Vous dites : “ Nous avons fait alliance avec le séjour des morts : quand la catastrophe arrivera, elle ne nous atteindra pas, car le mensonge sera notre abri et la tromperie notre refuge ” (Ésaïe 28.14-15).
Face au péril que pose l’Assyrie, les chefs ont réussi à convaincre le roi Ézéchias de faire alliance avec l’Égypte derrière le dos de l’Assyrie dont Juda est déjà tributaire. Mais Ésaïe leur dit que leurs machinations mensongères reviennent à faire un pacte avec la mort.
Voici ce que dit l’Éternel : Je vais placer en Sion, une pierre éprouvée servant de fondation, une pierre angulaire solide d’une grande valeur ; celui qui la prend pour appui sera en sécurité et j’aurai le droit et la justice pour règle (Ésaïe 28.16,-17a ; cp Luc 20.17-18 ; Romains 9.33 ; Éphésiens 2.20 ; 1Pierre 2.4-8).