#23 La victoire malgré tout
Le Psaume 57 exprime la confiance en Dieu en pleine détresse.
Cantique de David lorsqu’il s’enfuit, poursuivi par Saül et se réfugia dans la caverne. Aie pitié de moi, ô Dieu ! Car en toi et sous tes ailes, je cherche un refuge tant que durera le malheur. Je crie au Dieu Très-Haut qui agit en ma faveur. Du ciel il me sauvera en dépit des outrages de mon persécuteur. Pause. Dieu manifestera sa grâce et sa fidélité (Psaume 57.1-4 ; cp 1 Samuel 22.1).
Encore et toujours en fuite, David est tapi dans une grotte entouré d’ennemis. Mais il a recours à Dieu, car sa grâce, sa puissance et sa fidélité le persuadent qu’il sera délivré. La pause musicale permet aux auditeurs de se focaliser sur les attributs de Dieu.
Je suis entouré de lions qui crachent le feu. Leurs dents acérées sont des lances et des flèches et leur langue est une épée. Élève-toi au-dessus des cieux, Ô Dieu, et que ta gloire remplisse toute la terre ! (Psaume 57.5-6).
Ce dernier verset est un refrain qui revient à la fin du Psaume. David exalte la grandeur et la gloire du Dieu souverain qui va le sauver du danger et juger les impies.
Ils avaient tendu un filet sur ma route. J’étais abattu. Mais ils sont tombés dans la fosse qu’ils avaient creusée Pause (Psaume 57.7).
Le ton du Psaume devient triomphant parce que le piège que les ennemis de David lui avaient tendu a échoué. La pause permet de méditer sur la bonté et le secours de l’Éternel.
Mon cœur est affermi, ô mon Dieu ! Je chante et je te célèbre en musique. Éveille-toi, ô mon âme, réveillez-vous, luth et lyre ! Je veux éveiller l’aurore, je veux te louer, ô Seigneur, et te célébrer parmi les nations. Ta bonté et ta fidélité atteignent jusqu’aux cieux. Élève-toi au-dessus des cieux, Ô Dieu, et que ta gloire remplisse toute la terre ! (Psaume 57.8-12).
Le Psaume devient un chant de délivrance. Dans un élan poétique, les instruments de musique et l’aurore sont personnifiés afin qu’ils participent au triomphe du psalmiste.
Dans le Psaume 58, David s’indigne contre l’injustice des juges iniques qui se font graisser la patte par de riches oppresseurs.
Est-ce en refusant de défendre les opprimés que vous rendez la justice ? Votre injustice propage la violence (Psaume 58.1-3).
En refusant de faire justice aux petites gens maltraitées, les juges véreux se font les complices de ceux qui leur font subir des sévices.
Dès le sein maternel, les impies sont pervertis et venimeux comme des serpents. Ô Dieu, brise leurs dents. Qu’ils périssent en bavant comme la limace et qu’un tourbillon les emporte ! (Psaume 58.4-10).
Aujourd’hui ça choquerait un peu. Par cette imprécation, David demande à Dieu de rendre ces juges iniques incapables de nuire et même de les juger sans plus attendre.
Les justes se réjouissent de voir les méchants punis et ils disent : “Oui, les justes sont récompensés ; il est un Dieu qui exerce la justice sur terre ” (Psaume 58.11-12).
Quand Dieu fait justice aux opprimés, les hommes droits se réjouissent.
Nous arrivons au Psaume 59 qui a été composé par David alors que sa maison est encerclée par les hommes de main du roi Saül (1Samuel 19).
Ô mon Dieu, délivre-moi de mes ennemis ! Sauve-moi de ces hommes sanguinaires ! Ils me guettent sans que j’aie fait le moindre mal. Réveille-toi, viens et regarde, Éternel, Dieu des armées célestes ! Pause (Psaume 59.1-6).
David a toujours été loyal envers Saül qui est méchamment jaloux parce que Dieu lui a ôté la couronne pour la donner à David. La pause musicale permet de réfléchir au jugement de Dieu.
Mais toi, Éternel, tu te ris d’eux, O toi qui es ma force, c’est à toi que je regarde car tu es ma haute retraite. Dieu me donnera lieu de me réjouir à la vue de mes ennemis. Dans ton courroux, détruis-les et que l’on sache que Dieu domine jusqu’aux extrémités de la terre. Pause. Je chanterai ta force et je célébrerai ton amour car tu es pour moi une forteresse ; tu es mon refuge quand je suis dans la détresse ! Oui, Dieu est ma forteresse : c’est un Dieu qui m’aime (Psaume 59.7-18).
On sait qu’une fois encore, Dieu est intervenu et a délivré David des griffes de Saül.
Le Psaume 60 a été composé par David suite à la dévastation de Juda par les Édomites tandis que l’armée combattait les Syriens. Les fils de Qoré ont composé le Psaume 44 à ce sujet.
Ô Dieu, tu nous as rejetés et dispersés ! Tu as montré ta colère ; rétablis-nous ! Tu as donné à ceux qui t’honorent une bannière pour qu’elle s’élève pour la vérité. Pause. Que tes bien-aimés voient la délivrance, viens et sauve-nous ! Exauce-nous ! Dieu l’a déclaré : “ Je triompherai ! Qui me mènera à Édom et à sa ville forte ? Avec Dieu nous ferons des exploits ; il écrasera nos ennemis ! (Psaume 60.1-14).
Après sa complainte, David place sa confiance en Dieu et le Psaume conclut sur une note de triomphe. Pétra, capitale des Édomites, était taillée dans d’inaccessibles rochers et réputée imprenable, mais elle fut conquise. Là où l’homme ne peut rien, Dieu peut tout.