22 – Les visions du petit livre (Apocalypse 10.4-11.2)
Cet ange colossal ne plaisante pas. Sa taille démesurée et son cri tonitruant produisent effroi, tremblement et respect. Sa forte présence communique la puissance, la majesté et l’autorité de l’Éternel. Plusieurs prophètes comparent la voix de Dieu à un rugissement de lion (Jérémie 25.30 ; Osée 11.10 ; Joël 4.16 ; Amos 1.2 ; 3.8). Et dans les Écritures, le tonnerre est souvent assimilé à la voix de Dieu (Job 37.5 ; Psaume 29.3-9) qui annonce le jugement (Exode 9.23 ; 1Samuel 2.10 ; 7.10 ; 2Samuel 22.14 ; Job 37.5 ; Psaume 18.14 ; Ésaïe 29.6 ; Apocalypse 8.5 ; 11.19 ; 16.18). Les sept coups de tonnerre correspondent aux sept coupes de la colère de Dieu.
Quand les tonnerres eurent fini de parler, j’allais transcrire leur message, quand une voix venant du ciel me dit : “ Garde secret les déclarations des sept tonnerres, ne les note pas ” (Apocalypse 10.4).
Ces tonnerres ont transmis une information intelligible, mais la voix, qui est certainement celle de Jésus, ordonne à Jean de la garder secrète. Daniel et l’apôtre Paul ont, eux aussi, eu des visions et entendu des paroles qu’ils ne devaient pas révéler (Daniel 8.26; 12.4, 9 ; 2Corinthiens 12.2-4).
Alors, l’ange que j’avais vu debout sur la mer et sur la terre leva la main droite vers le ciel et jura, au nom de celui qui vit éternellement (Daniel 12.7), qui a créé le ciel, la terre et la mer, et tout ce qui s’y trouve (Colossiens 1.16 ; Actes 14.15 ; 17.24, que désormais, il n’y aura plus de délai. Au jour où retentira la trompette du septième ange, le plan secret de Dieu s’accomplira comme il l’a annoncé à ses serviteurs les prophètes (Apocalypse 10.5-7 ; cp Apocalypse 11.15-17).
La 7e trompette déclenchera les jugements des 7 coupes de la colère de Dieu qui balayeront les nations, et feront justice en punissant les impies. Puis, Jésus sera Roi des rois sur terre pendant mille ans (Apocalypse 6.10 ; Habaquq 2.14 ; Matthieu 6.10).
Alors, la voix que j’avais entendue venant du ciel me dit : va, prends le livre ouvert dans la main de l’ange qui se tient debout sur la mer et sur la terre. Je priai donc l’ange de me remettre le petit livre. Tiens, me dit-il, mange-le. Il sera amer dans ton estomac, mais dans ta bouche, il sera doux comme du miel ! Je le pris donc et je le mangeai. Dans ma bouche, il fut doux comme du miel, mais mon estomac fut rempli d’amertume (Apocalypse 10.8-10 ; Jérémie 15.16, 18 ; Ézéchiel 3.1-3).
Comme précédemment (Apocalypse 1.17 ; 4.1 ; 5.4-5 ; 7.13-14), Jean devient participant actif de la vision. Il avale le livre qui est d’abord doux, parce qu’il annonce la venue du Messie sur terre qui fera régner la justice et la paix. Mais comme l’établissement du royaume se fera au prix de terribles châtiments, Jean les ressent dans ses tripes. C’est aussi pour cette raison que l’intermède entre la 6e et la 7e trompette est aigre-doux. Dans le même ordre d’idée, on a de la joie quand on présente Jésus, mais quand il est rejeté, on en souffre.
Alors des voix me dirent : tu dois encore prophétiser concernant beaucoup de peuples, de nations, de langues et de rois (Apocalypse 10.11 ; cp Apocalypse 1.19).
Jean s’est approprié toutes les visions encore à venir qui étaient renfermées dans le petit livre. Il doit les mettre par écrit afin d’avertir les hommes du danger qu’ils courent s’ils ne se repentent pas (cp 2Chroniques 36.15-16 ; Proverbes 1.24-26 ; Jérémie 44.2-6 ; Hébreux 3.15).
On me donna un roseau comme baguette d’arpenteur et on me dit : allez, prend les mesures du sanctuaire de Dieu et de l’autel, et compte ceux qui s’y prosternent (cp Ézéchiel 40.3 ; 43.17). Mais ne mesure pas le parvis extérieur du temple car il est abandonné aux nations païennes qui piétineront la ville sainte pendant quarante-deux mois (Apocalypse 11.1-2 ; cp Apocalypse 13.5 ; Luc 21.24).
Ici encore, Jean participe à la vision. Il doit prendre les mesures du Lieu saint et du Lieu très saint, de l’autel des holocaustes et compter les fidèles qui se trouvent dans le parvis intérieur car ils seront protégés. Mais Dieu se détourne de la cour extérieure réservée aux non-Juifs car elle est occupée par des païens incrédules.