21 – L’ange et le petit livre ouvert (Apocalypse 9.15-10.3)
La voix qu’entend Jean est probablement celle de l’ange qui s’était placé au-dessus de l’autel (Apocalypse 8.3). Sous l’Ancienne Alliance, l’autel d’or était un lieu de grâce où Dieu répondait aux prières du peuple, mais maintenant c’est de lui que partent les jugements du monde impie.
L’Euphrate était l’un des quatre fleuves qui arrosait le jardin d’Éden. Ces quatre démons sont de très haut rang (Daniel 10.13, 20), mais on ne sait pas pourquoi ils ont été enchaînés.
On délia les quatre anges tenus prêts pour cette heure, ce jour, ce mois et cette année, afin qu’ils exterminent le tiers de l’humanité (Apocalypse 9.15).
La précision du moment exact de la remise en liberté des quatre démons montre que Dieu exécute son plan exactement comme il l’a prévu. La dame à la faux qui était au chômage pendant cinq mois fait un retour en force, car elle emporte le tiers de l’humanité dans le séjour des morts. Si ces jugements avaient lieu aujourd’hui, sur une population de 7.2 milliards, après le jugement du quatrième sceau et de la sixième trompette, il resterait 4.05 milliards d’individus moins ceux qui ont péri dans des guerres, en mer ou après avoir bu l’eau empoisonnée. À la louche, disons qu’il resterait environ 3 milliards de personnes en vie.
J’entendis que le nombre de cavaliers était de deux cent millions. Dans ma vision je vis les chevaux et leurs cavaliers. Ils portaient des cuirasses rouge feu, bleu turquoise et jaune soufre ; les têtes des chevaux rappelaient celles des lions, et leur gueule crachait du feu, de la fumée et du soufre. Par ces trois fléaux, le tiers de l’humanité fut exterminé. Le pouvoir des chevaux était dans leur gueules mais aussi dans leurs queues, qui ressemblaient à des serpents ayant une tête qui servait à tuer (Apocalypse 9.16-19).
Les quatre anges déchus ont sous leurs ordres des armées de cavaliers démoniaques. Ils portent des cuirasses aux trois couleurs qui correspondent aux trois moyens de tuer : le feu, les gaz suffocants, et le soufre en fusion. Les chevaux d’outre-tombe sont également des démons, et comme les lions, ils traquent leurs victimes et les tuent comme le ferait un dragon, car ils les brûlent ou les asphyxient. Ces chevaux crachent la mort avec leur gueule mais aussi avec leur queue qui semble pourvue d’un venin mortel.
Mais le reste des hommes qui avait survécu à ces fléaux ne renoncèrent pas à leurs mauvaises actions. Ils ne cessèrent pas d’adorer les démons au travers de leurs idoles d’or, d’argent, de bronze, de pierre et de bois, alors qu’elles sont incapables de voir, d’entendre et de bouger, et ils ne renoncèrent pas à leurs meurtres, leurs pratiques magiques, leur dépravation, et à leurs escroqueries (Apocalypse 9.20-21 ; cp Psaume 115.4-7 ; 135.17 ; Ésaïe 40.19-20 ; 44.12-20 ; Jérémie 10.3-5 ; Daniel 5.22-23 ; 2Timothée 3.2-4 ; Jude 14, 15).
Cela fait maintenant plusieurs années que les impies souffrent et meurent sous les jugements de Dieu, mais ceux qui sont encore debout (2 milliards ?) persistent à mal faire. L’humanité baigne toujours dans un marasme de religions à mystère, de perversions et de délits de tous ordres. Adorer des idoles n’est pas une pratique anodine car derrière elles se cachent un esprit méchant. Les praticiens des cultes païens ont de réels pouvoirs que les démons utilisent pour garder leurs victimes prisonnières de leurs griffes diaboliques.
Puis je vis un autre ange descendre du ciel. Il était puissant, enveloppé d’une nuée, et un arc-en-ciel auréolait sa tête. Son visage rayonnait comme le soleil et ses pieds ressemblaient à des colonnes de feu. Dans sa main il tenait un petit livre ouvert. Il posa son pied droit sur la mer et le gauche sur la terre (Apocalypse 10.1-2 ; cp Daniel 10.5-6).
Entre la 6e et 7e trompette (10.1-11.14) a lieu le second intermède. Le premier a eu lieu entre le 6e et 7e sceau et le troisième aura lieu entre le 6e et 7e jugement des coupes. Ce nouvel ange gigantesque, vêtu de majesté, rayonne parce qu’il est dans la présence de Dieu. Ses jambes en feu dénotent sa puissance et annoncent la sévérité des jugements à venir. Il est au sommet de la hiérarchie angélique mais c’est une créature, car le mot « autre » signifie : du même genre que les autres anges. Il enjambe ciel et terre pour montrer que l’univers entier appartient à Dieu. Il tient un petit livre non scellé qui contient les événements annoncés dans la suite de l’Apocalypse, et que Jean pourra lire à sa guise et sans aide.
L’ange hurla comme rugit un lion, puis un roulement de sept tonnerres retentit (Apocalypse 10.3).