#22 La vraie vigne (Jean 15.2-26)
Tout comme le vigneron coupe et se débarrasse des rejetons sauvages, ceux qui se rattachent au christianisme sans avoir une foi personnelle en Jésus, seront retranchés.
Cependant, le vigneron taille les sarments qui portent du fruit afin qu’ils produisent davantage de fruit. Vous, vous êtes purs, à cause de la parole que je vous ai annoncée. Comme un sarment ne peut porter du fruit tout seul, il en est de même pour vous. Je suis le cep et vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, portera du fruit en abondance, car sans moi, vous ne pouvez rien faire. Celui qui ne demeure pas en moi, on le jette comme le sarment coupé : il se dessèche, puis on le brûle (Jean 15.2-6).
Dieu émonde les sarments fertiles qui portent du fruit ; il purifie les croyants au moyen de sa parole et des épreuves, c’est la sanctification. Demeurer en Jésus c’est renoncer à tout mérite personnel et à sa propre volonté. Le serment coupé, jeté, brûlé, c’est le bien-pensant, le moraliste ou le religieux dont la foi est en lui-même, dans ses œuvres ou dans les rites.
Si vous demeurez en moi et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voulez et vous l’obtiendrez. Comme le Père m’a aimé, je vous ai aimés. Si vous obéissez à mes commandements, vous demeurez dans mon amour, tout comme moi-même j’ai obéi aux commandements de mon Père et je demeure dans son amour. Tout cela, je vous le dis pour que ma joie soit en vous et que votre joie soit complète (Jean 15.7-11).
L’exaucement des prières dépend de l’obéissance aux commandements du Seigneur. L’amour ineffable du Père pour le Fils est la mesure de l’amour de Jésus pour ses disciples. Jésus déclare que tout au long de sa vie, l’amour du Père ne lui a jamais fait défaut, et lui-même a toujours tendrement aimé les siens. Mais les disciples doivent imiter Jésus qui, par sa parfaite obéissance, a demeuré dans l’amour du Père.
Voici mon commandement : aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande (Jean 15.12-14).
L’amour de Jésus dans le cœur des disciples est la source de leur amour mutuel. Et « comme je vous ai aimés » est la mesure de l’amour que les croyants doivent avoir les uns pour les autres. Jésus mourant sur la croix est la preuve suprême de son amour pour les hommes. Ceux qui répondent à son amour deviennent « ses amis », ce qu’ils prouvent par leur obéissance.
Je ne vous appelle plus esclaves mais amis parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai appris de mon Père (Jean 15.15).
Il y a une grande différence entre l’esclave qui est un outil de travail, un exécuteur pur et simple, et des amis, car ces derniers se fréquentent, partagent et se connaissent bien.
Ce n’est pas vous qui m’avez choisi mais c’est moi et je vous ai donné mission de porter du fruit qui soit durable. Alors le Père vous accordera tout ce que vous lui demanderez en mon nom. Ce que je vous commande est de vous aimer les uns les autres (Jean 15.16-17).
Bien que les disciples soient les amis du Seigneur, ils ne doivent pas oublier que c’est lui qui les a choisis, établis, et qualifiés afin qu’ils portent du fruit pour la vie éternelle. De ce fait, ce dont ils auront besoin, ils le demanderont au Père au nom du Sauveur, et il le leur accordera.
Si le monde a de la haine pour vous, sachez qu’il m’a haï avant vous. Si vous étiez du monde, il vous aimerait. Mais vous ne lui appartenez pas parce que je vous ai choisis. Voilà pourquoi il vous hait (Jean 15.18-19).
À l’amour du Sauveur, le monde répond par la haine. Jésus veut avertir et préparer ses disciples à souffrir la haine du monde et ainsi les préserver du découragement.
Le serviteur n’est pas supérieur à son maître. Comme ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront ; s’ils ont gardé mes paroles, ils garderont les vôtres. C’est à cause de moi qu’ils agiront ainsi parce qu’ils ne connaissent pas celui qui m’a envoyé (Jean 15.20-21).
Les disciples subiront les mêmes outrages que leur Maître, et leur message recevra le même accueil que le sien. La plupart le rejetteront mais certains l’accepteront.
Si je n’étais pas venu, si je ne leur avais pas parlé, si je n’avais pas fait d’œuvres, ils ne seraient pas coupables, mais maintenant, leur péché est sans excuse car ils continuent à nous haïr, moi et mon Père selon qu’il est écrit : ils m’ont haï sans cause (Jean 15.22-25).
L’immense culpabilité des Juifs réside dans la haine gratuite qu’ils vouent à l’égard du Juste, Jésus-Christ qu’ils rejettent bien qu’il ait prouvé sans l’ombre d’un doute que sa vie sainte, son enseignement et ses miracles portent le cachet de la divinité et donc qu’il est le Messie.
Quand l’Accompagnateur, l’Esprit de vérité que je vous enverrai d’auprès du Père, sera venu, il rendra témoignage de moi. (Jean 15.26).
Ce passage révèle la Trinité : le Père céleste miséricordieux, Jésus qui sauve le pécheur et l’Esprit-Saint qui l’éclaire, le régénère et le sanctifie.