Les études

04 avril 2022

#22 Jésus nourrit une foule (Matthieu 15.29-16.19)

Le ministère de Jésus était principalement fait de guérisons.

« Jésus retourna au bord du lac de Galilée. De grandes foules vinrent auprès de lui, avec beaucoup de malades. On les déposa à ses pieds, et il les guérit ; aussi la foule était-elle en admiration en voyant les sourds-muets parler, les boiteux marcher, les aveugles voir ; et elle glorifiait le Dieu d’Israël » (Matthieu 15.29-31).

Jésus quitte la Phénicie où il était allé pour y rencontrer la Cananéenne et se rend à l’est de la mer de Galilée, une région à majorité non-juive. Désormais, son ministère s’adresse à tout le monde.

« Jésus dit à ses disciples : j’ai compassion de cette foule car voilà trois jours qu’elle reste avec moi et n’a pas de quoi manger. Je ne veux pas la renvoyer à jeun de peur qu’elle ne défaille en chemin. Les disciples lui dirent : où pourrions-nous trouver, dans ce lieu désert, assez de pains pour nourrir une telle foule ? » (Matthieu 15.32-33).

Cette foule pauvre des montagnes est avide d’entendre la parole de Jésus, mais leurs provisions sont épuisées. Comme de coutume, les disciples n’ont rien à contribuer sinon leur manque de foi.

« Jésus leur demanda : combien avez-vous de pains ? Sept et quelques petits poissons. Il prit les sept pains et les poissons et après avoir rendu grâces il les rompit et les donna à ses disciples qui les distribuèrent. Tous mangèrent et furent rassasiés, et l’on emporta sept corbeilles pleines des morceaux qui restaient. Ceux qui avaient mangé étaient quatre mille hommes, sans les femmes et les enfants » (Matthieu 15.34-38).

Rebelote. Lors de la première multiplication des pains, il restait 12 paniers, un nombre associé au peuple Juif. Ici il en reste sept, un chiffre qui dénote la plénitude.

Je commence le chapitre 16.

« Pour tendre un piège à Jésus, les pharisiens et les sadducéens lui demandèrent de leur faire voir un signe venant du ciel. Jésus répondit : le soir, vous dites il fera beau, car le ciel est rouge ; ou le matin il fera de l’orage car le ciel est rouge sombre. Vous savez discerner l’aspect du ciel et vous ne pouvez discerner les signes des temps ! Une génération mauvaise et infidèle à Dieu réclame un signe ; il ne lui en sera pas donné d’autre que celui de Jonas. Puis il s’en alla » (Matthieu 16.1-4).

Des hyènes baveuses avaient déjà formulé cette demande et Jésus avait alors répondu que Jonas est le seul signe qu’il leur donnerait. Alors que d’habitude, pharisiens et sadducéens sont à couteaux tirés, pour contrer Jésus, leur fond de vipères les unit.

« Les disciples avaient oublié d’emporter du pain. Jésus leur dit : Gardez-vous avec soin du levain des pharisiens et des sadducéens. Les disciples se disaient entre eux : il dit ça parce que nous n’avons pas pris de pain. Mais Jésus dit : pourquoi parlez vous ainsi, gens de peu de foi ? Vous n’avez pas compris, et vous avez oublié les cinq pains des cinq mille hommes, ainsi que les sept pains des quatre mille hommes et le nombre de corbeilles que vous avez emportées ? Comment se fait-il que vous n’avez pas compris quand j’ai dit gardez-vous du levain des pharisiens et des sadducéens ? Alors ils comprirent qu’il leur avait dit de se garder, non pas du levain qu’on met dans le pain, mais de l’enseignement des pharisiens et des sadducéens » (Matthieu 16.5-12).

Les pharisiens sont légalistes jusqu’au bout des ongles tandis que les sadducéens ne croient pas au surnaturel. Il faut donc les éviter. Quant aux disciples, ils suivent bien Jésus mais de très très loin.

« Jésus interrogea ses disciples. Qui dit-on que je suis, moi, le Fils de l’homme ? Ils répondirent : les uns disent que tu es Jean-Baptiste ; les autres, Élie ; les autres, Jérémie, ou l’un des prophètes. Et vous, qui dites-vous que je suis ? » (Matthieu 16.13-15).

Jésus remonte dans le nord d’Israël avant d’entreprendre son dernier voyage à Jérusalem. Ce que les gens pensent de lui est secondaire parce que ce sont des girouettes. Par contre, Jésus veut s’assurer que ses disciples sont convaincus qu’il est le Messie.

« Simon Pierre lui répondit : tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant » ! (Matthieu 16.16).

Pierre répond à la volée et sa réponse confirme ce que les disciples ont déjà dit quand Jésus a ordonné à la tempête de se calmer. Jean rapporte que Jésus a aussi dit « Si vous ne croyez pas qui je suis, vous mourrez dans vos péchés » (Jean 8.24).

« Jésus dit à Pierre : tu es heureux, Simon, fils de Jonas ; car ce n’est pas de toi-même que tu as dit cela, mais c’est mon Père qui est dans les cieux qui te l’a révélé. Et moi, je te dis que tu es Pierre, et sur ce roc je bâtirai mon Église, et la mort ne pourra rien contre elle » (Matthieu 16.17-18).

De ce texte vient l’idée que Pierre fut le premier pape. Mais Jésus lui a dit : « Tu es un caillou » car c’est ce que signifie le prénom « pierre ». Or, Jésus bâtira son église sur « ce roc » qui est le Messie, « la pierre angulaire, le seul fondement » de l’Église (Éphésiens 2.19-22 ; 1 Pierre 2.4-7 ; Actes 4.8-11) et le diable ne parviendra pas à la détruire.

« Je te donnerai les clefs du royaume des cieux ; ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux » (Matthieu 16.19).

L’annonce de la Bonne Nouvelle ouvre ou ferme le royaume. Jésus assimile Pierre à un intendant qui administre la maison de son Maître. Effectivement, c’est Pierre qui est le premier à avoir annoncé l’Évangile aux trois groupes de l’humanité au commencement de l’Église : les Juifs, les païens et les disciples de Jean-Baptiste qui représentent les croyants de l’ancienne Alliance.

sept. 13 2024

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