Les études

20 juin 2022

#21 Les intrigues d’Absalom (2 Samuel 14.12-16.14)

Joab aperçoit chez David de la tension entre l’affection d’un père et le devoir d’un roi. Il lui envoie une veuve qui lui raconte une histoire fabriquée de toutes pièces, mais avec un homicide similaire à celui que Absalom a commis. Elle obtient gain de cause puis elle dit :

« En prononçant une sentence en ma faveur, le roi reconnaît qu’il a tort de ne pas faire revenir celui qu’il a exilé » (2Samuel 14.12-14).

En autorisant le retour du fils exilé pour le bien de cette veuve, David s’est piégé, car si ce fils est pardonné, alors pourquoi pas Absalom pour le bien du peuple. Le roi comprend que cette mise en scène ne peut venir que d’un homme intéressé par la famille royale.

« Le roi dit à Joab : Va chercher Absalom mais qu’il se retire dans sa maison et ne paraisse pas en ma présence. Dans tout Israël, il était admiré pour sa beauté. Il resta deux ans à Jérusalem sans paraître devant le roi » (2Samuel 14.21-28).

Au bout de deux ans, Absalom décide de dégeler la situation.

« Joab se rend chez Absalom et lui demande pourquoi ses serviteurs ont mis le feu à son champ.  – Je t’ai demandé de venir et tu as refusé. Je veux être reçu par le roi et si je suis coupable, qu’il me fasse mourir ! Joab rapporte ses paroles et David le fait appeler. Absalom se prosterne devant le roi qui l’embrasse » (2Samuel 14.31-33).

Grand manipulateur, Absalom lance un ultimatum au roi. Comme Amnôn avant lui, il échappe à la justice ce qui fait qu’il devient de plus en plus arrogant.

Je commence le chapitre 15.

« Absalom se procure un char, des chevaux et une garde personnelle. De bon matin, il se poste à l’entrée de Jérusalem. Chaque fois que passe quelqu’un qui se rend chez le roi pour demander justice, il lui demande d’où il est puis dit : Ta cause est juste mais on ne t’écoutera pas. Ah si j’étais juge, je te ferais justice ! Il gagna ainsi l’affection du peuple » (2Samuel 15.1-6).

Comme David est vieux et très occupé, il laisse un peu traîner les affaires ce qui mécontente le peuple. Absalom en profite pour saper la réputation de son père et soigner sa popularité.

« Au bout de quatre ans, Absalom dit au roi : Permets-moi d’aller à Hébron pour accomplir le vœu que j’ai fait. Va en paix !, répond David. De là, il envoie des émissaires dans tout Israël pour dire : Dès que vous entendrez la sonnerie du cor, vous direz : “ Absalom est roi.  Puis il envoie chercher Ahitophel, conseiller de David. Ainsi la conjuration devient de plus en plus puissante » (2Samuel 15.7-12).

Ahitophel est le grand-père de Bath-Chéba, femme d’Urie que David a fait assassiner. Absalom fait croire qu’il a l’appui du roi qui, devenu vieux, veut partager son trône avec lui.

« Apprenant que les Israélites prennent parti pour Absalom, David dit à ses ministres : fuyons, sans quoi personne n’échappera et il massacrera la population de la ville. Il partit avec tous ses proches, ne laissant que dix concubines dans le palais » (2Samuel 15.13-16).

David veut éviter une guerre civile et sait qu’il subit un châtiment de Dieu qu’il doit accepter.

« Les six cents Philistins de Gath qui avaient suivi David le précédaient. Il dit à Ittaï leur chef : rebrousse chemin car pourquoi venir avec moi alors que je ne sais pas où je vais. Mais Ittaï répond : Par l’Éternel, je resterai avec mon Seigneur soit pour mourir, soit pour vivre. David répond : Alors passe devant avec les enfants. Tsadoq et les lévites portaient le coffre sacré mais le roi lui dit : Ramène le coffre à la ville » (2Samuel 15.18-28).

Les Philistins ont suivi David quand il a quitté la ville de Gath où il s’était réfugié alors qu’il était poursuivi par Saül. On constate aussi la grandeur d’âme de David qui ne veut pas mêler le coffre sacré à ses ennuis car il sait bien qu’il subit le jugement de Dieu pour ses péchés.

« Têtes voilées et pieds nus, tous ceux qui accompagnent David pleurent. Quand on vient lui dire que Ahitophel s’est joint aux conspirateurs, il s’écrie : Ô Éternel, réduit à néant ses conseils ! Arrivé au sommet du mont des oliviers, Houchaï, son conseiller personnel, vient à sa rencontre mais David lui dit : retourne à Jérusalem et met toi au service d’Absalom pour contrecarrer les conseils d’Ahitophel. Tu rapporteras aux prêtres ce que tu apprendras et ils me le feront savoir » (2Samuel 15.30-37).

Dieu n’a pas abandonné David car il lui fournit un agent double.

Je commence le chapitre 16.

« Tsiba, intendant de Mephibocheth, fils de Jonathan, vient à sa rencontre avec deux ânes chargés de victuailles. David lui demande : où est donc ton maître ? À Jérusalem car il s’est dit : le peuple me restituera la royauté. Le roi dit alors à Tsiba : Dans ce cas, je te donne tout ce qui appartient à Mephibocheth » (2Samuel 16.1-4).

Tsiba mise sur une victoire de David et profite de la situation pour accuser Mephibocheth de trahison et d’usurper ses biens. Son mensonge est peu crédible mais David s’y laisse prendre.

« Chimeï de la parenté de Saül, sort du village, maudit David et lui jette des pierres. Alors Abichaï dit au roi : Permets-moi d’aller lui couper la tête ! Non et qu’il maudisse, car l’Éternel le lui a dit » (2Samuel 16.5-14).

Ici encore, David reconnaît qu’il subit le châtiment de Dieu.

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